lundi 22 avril 2024

*Carrières des Lumières (suite) 2/2

Aux Baux-de- Provence

 

Une immersion dans  l'Art et  la Musique

 

L'Egypte des Pbaraons et les Orientalistes Ingres, Delacroix, Gérôme

 

 à compter du 19 avril 2024

 

 


 

 



















photos, vidéo  Faby





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dimanche 21 avril 2024

*Carrières des Lumières aux Baux-de-Provence 1/2

 

 

 

Une immersion dans l'art et la musique 


L'Egypte des Pharaons en programme long à partir du 19 Avril 2024

de Khéops à Ramsès II

 

 

et les Orientalistes Ingres, Delacroix, Gérôme en programme court

à compter du 19 Avril 2024.



 





















photos Faby



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samedi 23 mars 2024

*La Deuxième Vie

 

 

 

 

 

Voici le dernier livre de Philippe Sollers, écrit jusqu’au bout d’une main claire. Chaque phrase brûle : il médite sur sa mort, mais son cœur s’élance avec une ivresse calme, avec drôlerie aussi, vers ce qu’il appelle la Deuxième Vie : « Je n’ai pas été un bon saint lors de ma première vie, mais j’en suis un très convenable dans ma Deuxième. »
Tout Sollers est ici concentré dans la lumière dépouillée de trois heures du matin : il parle de la médecine, de Dieu, de Venise, de ses passions fixes, et même de Houellebecq ; il note inlassablement ses pensées, et voici qu’elles glissent, apaisées, vers une dernière lueur qui brille dans la nuit : « Si le néant est là, il est là, en train de voir le monde éclairé par un soleil noir. »
Yannick Haenel 

 

 

 

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NOTE SUR LE TEXTE

Philippe Sollers a dicté, relu et corrigé le manuscrit de son texte. Il n’a pas participé à la fabrication de ce livre, notamment à sa correction. Nous sommes restés fidèles à la dernière version qu’il a établie, même si on trouvera quelques marques d’oralité, d’hésitation, qu’il aurait peut-être corrigées.

Nous remercions Georgi Galabov et Sophie Zhang pour leur travail de saisie et de relecture du manuscrit.  



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« Le passé m’encourage, le présent m’électrise, je crains peu l’avenir. »

SADE


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J’aime les insomnies de trois heures du matin, les plus dures, les plus inquiétantes, les plus éclairantes. C’est tout de suite, en sursaut, le choix entre la vie et la mort. Il faut vite saisir la vie, malgré ses brûlures, car la mort est trop longue et désespérément ennuyeuse. La mort est une condamnation éternelle à l’ennui.

 

On oublie que le vieux Dieu est mort d’ennui, à force de gérer l’incroyable bêtise de ses créatures humaines. Le nouveau Dieu n’a rien d’humain, et choisit ses croyants par révélation personnelle, en leur offrant, par là même, une Deuxième Vie. Ces révélations se font soit par illuminations soudaines, soit à travers des expériences multiples, dont la maladie. Le nouveau Dieu guérit, il prévient, il sauve, il est là quand on ne l’attend pas, inutile de l’appeler, il ne répond pas. Il peut surgir d’un rayon de soleil ou d’un léger coup de vent. Grâce à lui, je sais que ma Deuxième Vie fonctionne.

 

Le vieux Dieu a parlé d’une seconde mort, après un Jugement Dernier à tout casser, spécial hollywoodien, comme il sait le faire. Les morts, une fois ressuscités, sont jugés pour l’éternité. Les uns vont dans le feu, les autres dans une ville céleste. L’embêtant, c’est que la notion de Jugement s’est perdue dans le temps. Les Bons peuvent continuer à être Bons, les Méchants peuvent rester Méchants sans sanction. Cela indigne bruyamment les indignés de service.

 

Dans la Deuxième Vie, chaque jour est octroyé comme un jour de plus, ce qui change la couleur de chaque minute. Ce déséquilibre numérique correspond très bien au fonctionnement technique du Dieu nouveau, dont les pannes affolent l’humanité, puisqu’il implique des masses énormes sans jamais juger de leur provenance ou de leur valeur. Une panne mondiale d’électricité, même réparée en quelques heures, produit des dégâts considérables, comme un accident cérébral peut détruire en dix minutes un esprit supérieur.

 

C’est au début du XXIe siècle, en plein dérèglement général, qu’une institution aussi grandiose que vénérable, l’Église catholique, a vu des révélations accablantes sur son passé homosexuel millénaire et sur sa pédocriminalité endémique. Des milliers de cas ont été référencés, des confessions sans appel ont décrit cette activité mortifère. Au lieu du Salut promis, l’écœurante prédation subie.

 

J’ai toujours été protégé, par des femmes, des fausses femmes, j’ai leurs mains sur moi, je peux dormir tranquille. Elles sont plus vivantes depuis ma première mort, ce qui illumine ma Deuxième Vie.


 

En principe la Deuxième Vie doit condamner ou célébrer la première. L’ennuyeux, c’est que la balance générale est fausse et qu’avec elle une erreur pèse plus lourd qu’un succès. Elle égalise tout, c’est la mort démocratique elle-même. Malheur à celui ou à celle qui n’a pas célébré sa vie de son vivant. Il ou elle peut s’attendre à un concert de reproches qu’il, ou elle, se faisait plus ou moins consciemment en prenant du bon temps. La croyance comme quoi tout plaisir se paie est inculquée dès l’enfance, en contradiction complète avec l’instinct de gratuité qui anime un enfant éveillé.

 

 

 

 

En pleine explosion révolutionnaire française du XVIIIe siècle, le marquis de Sade fait dire à Juliette, son personnage criminel préféré : « Le passé m’encourage, le présent m’électrise, je crains peu l’avenir. » Le XXIe siècle entend une nouvelle Juliette postromantique répéter tous les jours : « Le passé me déprime, le présent m’accable, j’ai peur de l’avenir. » Si je publie un jour un roman intitulé La Deuxième Vie, j’inscrirais en exergue, contre toutes les évidences négatives de mon temps, la formule de la Juliette de Sade. Elle, au moins, fait longuement rêver, comme une provocation inouïe.  

 

 

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Éditions Gallimard
5 rue Gaston-Gallimard
75328 Paris cedex 07 FRANCE
www.gallimard.fr

© Éditions Gallimard, 2024. 

 

 

 

dimanche 3 mars 2024

Chi mai Gautier Capuçon

 
 
 
 
 
Bonne fin d'après-midi.

Je vous embrasse.
 
Den

*mon école élémentaire


 photos Arty

 

En arpentant les rues d'Aix et visionnant auparavant les copains d'antan, j'ai retrouvé mon passé, ma petite école du Faubourg du cours Sextius à Aix en Provence.

Une émotion s'installe puis s'éloigne dans ce souvenir d'enfance surgit aussi rapidement bref, aussi fugace qu'un éclair dans le ciel l'illumine.

 

C'était l'école de filles qui rient volontiers, pour rien, des bétises surtout,  puisqu'à l'époque filles et garçons étaient séparés.

Les garçons rejoignaient l'école Duperrier qui juxtait mon école, juste derrière.

C'était en  1952, 1953, il y a bien longtemps.Une école qui n'écoute pas trop, impose et ne cède pas. Jamais.

Dans la cour un grand portail séparait nos vies d'écoliers et avec lui l'envie de connaître ce qui était interdit, loin des préceptes démodés et péremptoires.

 

Mes  yeux se souviennent, et dans ce temple particulier, dans ce sanctuaire de la mémoire  figée, ces images constituent une réelle apparition bienveillante comme une oasis surgit dans le désert, une profonde impression  bouleversant ainsi mon âme avec le sentiment d'être née pour devenir ce que je suis aujourd'hui.

 

Des brins d'instant qui se souviennent ou ne laissent rien deviner.

 

Je me remémore des images  qui me parlent, des ombres fugitives, un maximum de choses reconnues, des instants de vie, des noms. Des mains demeurées sur la porte, des portraits pensés Dieux. On emmagasine le  plus de détails possibles par crainte de trop vite oublier, pour ne pas manquer de temps, justement.

 

De l'abondance condensée dans cette parcelle intime -étroit espace- aux tiroirs ouverts ou quelquefois fermés, retapés avec un chiffon propre ou à la brosse.      

 

Je suis prête, d'une main tremblante et malaisée, à immortaliser cette page surgit de ma mémoire, d'autrefois, dans un jeu de décalage temporel, constant, entre le  "je " présent, et le "je" passé.   

 

J'ai retrouvé ce temps qui tarde à s'achever quand la lumière du ciel hésite encore à oublier  et s'obscurcir pour un début de nuit pleine  d'étoiles.

 

Den                 ..

jeudi 29 février 2024

Emma Doude Van Troostwijk - Ceux qui appartiennent au jour

C E U X Q U I A P P A R T I E N N E N T A U J O U R

 

 


CEUX QUI APPARTIENNENT AU JOUR


EMMA DOUDE VAN TROOST WIJK




LES ÉDITIONS DE MINUIT



Mes pieds disparaissent dans le mou du sable. Les orteils sont recouverts par la mer qui monte. Mes amis rient. Ils me tendent une bière. L’enceinte Bluetooth diffuse Drank en drugs de Lil’ Kleine. À côté de moi,une fille à la peau brune gonfle les joues de douleur en sortant de l’eau glaciale. Elle se hisse sur la digue et court jusqu’au sac de plage vert pomme. Kijk Mama.Sa mère l’applaudit. Elle emmitoufle le petit corps dans une serviette Barbie rose et bleue, frotte. Derrière moi se détachent les hautes tours de Rotterdam.Je garde dans ma poche, comme un secret, la photo de l’arrivée en France de mes parents. Sur l’image, le jeune visage de Mama, binocles ronds,cheveux longs sur les épaules, pose un baiser dansla nuque de Papa. Son ventre est arrondi. Derrière eux, un panneau indique en lettres capitales PRESBYTERE.

 

 Je ne suis pas rentrée à la maison depuis plus d’un an. Je m’allume une cigarette. Sterre me demande comment se sont passées les auditions. Je dis, goed,c’était une scène de la pièce The Father. La lumière froide de la mer du Nord me fait cligner des yeux.Mon nez se fronce. Je respire.

 

 Je descends le chemin escarpé menant au Presbytère. Le garage au fond de la cour a perdu la quasi-totalité de sa peinture, les barrières vertes sont rouillées. Les trois étages sont éteints. Quelques tuiles se sont écrasées à gauche du toit. La lumière du porche ne s’allume plus à mon passage. Je ne reconnais pas la façade mangée par le lierre sur tout le côté droit.La balançoire au fond du jardin disparaît derrière les herbes hautes et le fromental jamais coupés. Le cerisier a grandi. Le petit étang où je jouais à ramasser des têtards est rempli de vase. Je grimpe les quatre marches en béton jusqu’à l’entrée. Je serre la clé ronde entre le plat du pouce et la tranche de l’index. La porte s’ouvre. Je lève les yeux. J’aperçois,au fond du couloir étroit, la salle paroissiale au rez-de-chaussée. J’en sens l’odeur d’abord. Feu de bois mélangé à du vin premier prix. Au bout de la table pliable, sous une icône représentant Jésus au Mont des Oliviers, mes parents se tiennent les mains.Mon grand-père est installé dans son vieux fauteuil à bascule. Ses pieds emmitouflés dans des chaussettes dépareillées effleurent la moquette du salon. Le thermostat indique vingt-cinq degrés.Les yeux de Opa balancent de droite à gauche, de haut en bas. Ils essayent de s’accrocher à quelque chose. Quand j’arrive dans son champ de vision, le regard de mon grand-père se fixe. Il tend la main et dit, enchanté de vous rencontrer madame, je vous attendais.

 

 Le jardin du Presbytère que Papa a toujours rêvé à la française, avec des haies bien coiffées et des allées disciplinées, ressemble en réalité à un terrain vague.Le potager, où les enfants de l’école du dimanche apprennent à distinguer les canneberges des groseilles, est laissé à l’abandon. Nicolaas s’est mis entête d’y mettre de l’ordre, sans aucune compétence en jardinage. Il passe des journées entières, la taille entourée de ronces, à se battre avec un sécateur émoussé qu’on n’allait tout de même pas jeter. Papale regarde, installé sur le rebord de la fenêtre de son bureau. Le pull blanchi par le crépi de la façade, les cheveux ébouriffés, il surveille.

 

Depuis mon arrivée, Papa ne bouge pas. Le lit a pris la forme de son corps, une forme trop grande,celle des anges que l’on dessine dans la neige. Sur le banc en fer en dessous de la fenêtre, des tas de journaux non triés s’accumulent. Je passe des heures à regarder mon père s’assoupir et se réveiller. Je veille à changer l’eau de la cruche 500 ans de la Réforme. Je compte les cachets. Quand il rentre de son stage,Nicolaas s’allonge près de nous. Il dépose un baiser sonore sur le front de Papa et dit, plus qu’un moi set je suis pasteur, t’imagines ? Mon père se redresse un peu, tapote l’épaule de mon frère et dit, et moi je suis devenu homme au foyer. Ils rient. Nicolaas sort le nécessaire à rouler du tiroir de la table basse. Il coince un filtre à la commissure des lèvres, effrite un peu le tabac avec les ongles, tasse ce qui reste dans le papier transparent, le coince avec les pouces et roule la cigarette d’un geste maîtrisé. Il lèche le papier,tend la cigarette à Papa et dit, et hop une allumette,t’es épaté non ? Ils s’installent confortablement, cous-sins derrière le dos, sortent un jeu de tarot et jouent en silence.

 

Je suis installée de biais, de manière à ne voir du visage de Opa que la haute crête du front plié, la vallée s’étendant du creux du nez jusqu’à l’œil gauche,la rivière des lèvres. La peau pendante de son cou qui rougit, transpercée par le faible soleil du mois de mars. Les cafés servis par Oma dans des tasses aux motifs anciens. Du bleu de Delft. Deux cuillères à sucre dans le café au lait, deux gâteaux le matin et un l’après-midi. Nos deux corps immobiles dans la lumière. 

 

Il ne faudrait pas dire nature morte. Il faudrait dire vie silencieuse. Stilleven 

 

Réveille-toi. La voix de Opa me sort du sommeil. Je rate une inspiration, me frotte les yeux, vérifie l’écran de mon smartphone. Trois heures du matin. Je mets mes lunettes. Je vois Opa se noyer dans sa robe pastorale enfilée au-dessus du pyjama à carreaux bleus.Le col à rabat est fixé à moitié derrière la nuque, les sourcils sont décoiffés et lui entrent dans les yeux.T’entends les cloches ? C’est l’heure du culte, je suis super en retard. Il faut que je fasse le thé et que j’emmène les beschuitjes au lit à Oma. Dans le couloir,l’horloge comtoise sonne trois fois. Je dis, écoute, il est trois heures, va te recoucher. Opa se gratte le front du bout des doigts. Sa voix tremble. Il murmure, je ne vais pas y arriver. Je prends ses poignets dans mes mains. Elles en font tout le tour. Opa. Opa. Mes yeux cherchent les siens. Je serre son buste entre mes bras.Ça va aller Opa, alles gaat goed, alles gaat goed. 

 

Je descends dans la salle paroissiale. Mes orteils s’agrippent au relief du béton. Mes mains se collent contre les parois froides de la cage d’escalier. Devant la porte sur laquelle est marqué bureau du pasteur,je m’arrête. Quand j’étais petite, j’interdisais à tout le monde d’approcher. Je faisais barrage avec mon corps d’enfant, mettais l’index devant la bouche en signe de silence. Chut, Papa pense. Aujourd’hui encore, mes contours projetés sur le blanc de la porte, j’hésite. Le poids de ma main active le mécanisme. Les gonds pivotent. Devant moi, le dos de mon père est assoupi. Les bras étendus contre la pile d’ouvrages à lire, la tête écrasée sur la page 222  de la Bible, il ne pense plus. Il se repose. Doucement, j’enlève les lunettes du bout du nez. Replie les branches. Presse les lèvres sur le front dégarni. Mon père a l’odeur de l’enfance. Mes pieds se déplacent avec difficulté sur le parquet encombré. Ma main appuie sur la poignée. Actionne le mécanisme. Je sors. Je ne suis jamais entrée.

                                       

 

T’es réveillée ? Nicolaas me secoue. T’es réveillée ?Non Nicolaas tu vois bien que je ne suis pas réveillée.T’es réveillée ? Laisse-moi tranquille, je veux dormir.Nicolaas me secoue. T’es réveillée ? Je me tourne.Sans ses lunettes, les cernes de mon frère sont accentués. Il a de tout petits yeux bruns en amande, avec des taches de rousseur tout autour. Qu’est-ce qu’ily a ? J’arrive pas à respirer. Je me redresse. Entoure de mes bras le dos de Nicolaas. Je le serre. Sa respiration ralentit. Je dis, on se promène ? J’enveloppe le corps de mon frère dans un plaid. Je mets du thé bouillant dans une gourde en plastique protestants en fête. Dans la commode du bureau de Mama, je fouille. Je cherche les clés étiquetées temple. Je prends la grosse lampe torche de Papa sous un bras,la taille de mon grand frère sous l’autre. Sur la centaine de mètres séparant le temple du Presbytère,on chante les flamandes, les flamandes, les fla les flales flamandes. Nicolaas rit très fort. On est tellement moches comme ça, pas coiffés, pas habillés, j’espère qu’on ne croisera personne. Tu veux qu’on croise qui, il est une heure du matin. Je mets la clé dans l’immense serrure en métal. Le heurtoir cogne contre le bois de la porte. Une odeur de dimanche matin nous accueille. Les vitraux laissent passer la lueur des lampadaires. Tout est calme.

 

Au repas, on ne bouge pas. Nous cinq sur cinq chaises bancales autour de la table en bois tressée bancale, la tête absorbée par le plat en dessous.Coquillettes, jambon, ketchup engloutis à la cuillère collante du repas de la veille. Au mur, l’horloge indique dix-neuf heures depuis dix-neuf ans.Quelqu’un veut du dessert ? Le Flanby tremble dans l’assiette quand je soulève la languette. Je lèche le caramel. Opa aspire son thé en tapotant nerveusement le talon contre le carrelage. Mama fixe la route par la fenêtre. Les mains posées sur ses hanches sont    serrées. Oma tricote une écharpe orange et bleue.Elle marmonne. La chaise de Papa est vide. Nicolaas  se lève. Il se fraye un chemin entre les affaires mal rangées et dit, bonne nuit. Tous les yeux regardent mon frère monter les marches.

 

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« Je voulais raconter ça, l’histoire d’une famille de pasteurs qui perd la mémoire. Traiter d’un drame, avec le plus de lumière possible. »

 

"Le temps d’un séjour de quelques semaines dans sa maison d’enfance, la narratrice raconte ses retrouvailles avec sa famille, où, depuis trois générations, hommes et femmes ont choisi le métier de pasteur. Mais quand elle arrive, quelque chose de cet ordre ancien s’est profondément déréglé".

 

"Emma Doude van Troost­wijk est une très jeune écrivaine, qui n’a pas encore 25 ans, mais l’histoire qu’elle raconte semble appartenir à une très vieille époque, à un temps qui n’est pas le sien : celle d’une famille de pasteurs néerlandais – arrivés des Pays-Bas en Alsace pour y exercer leur ­ministère – au sein de laquelle trois générations vivent sous le même toit, celui du presbytère et de sa salle paroissiale, au rythme des offices, de la sonnerie des cloches et des objets rituels, la « cruche 500 ans de la Réforme », la croix huguenote conservée pour l’ordination de Nicolaas."