mardi 27 mai 2025

*Sebastião Salgado 2/2

Mort de Sebastião Salgado : un photographe "humble", "témoin du meilleur comme du pire", qui parvenait "à abolir le superflu".

Il est décrit comme "le grand maître" dont il est "difficile de parler à l'imparfait". Vive émotion après la mort de l'artiste franco-brésilien à l'âge de 81 ans.

Sebastião Salgado reporter-photographe et photographe né le 8 février 1944 à Aimorés est mort ce 23 mai 2025 à Neuilly-sur-Seine. Il a en particulier couvert le génocide rwandais et illustré la réalité sociale des plus humbles dans le monde

"J’ai vu les têtes de plus de 50 000 hommes (...) C'était quelque chose de tellement puissant, tellement fort. Et je crois que ça, c'est un grand privilège que les photographes ont, pour réaliser des images. Il faut qu'ils soient là."

Sebastião Salgado

En revenant sur cinquante ans de photographie en présentant notamment l’un de ses projets les plus marquants, La Main de l’Homme, cette rétrospective permet de mieux comprendre le cheminement artistique du photographe. Après avoir abandonné la photographie pendant plusieurs années suite au traumatisme infligé par la couverture du génocide rwandais, Sebastião Salgado a finalement repris son appareil pour se concentrer sur un nouveau combat, "la préservation de la biodiversité" comme en témoigne son dernier projet Genesis

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l' humanité a perdu deux témois. Sebastião Salgado et Marcel Ophuls

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" le photographe de renommée mondiale "laisse derrière lui une œuvre immense", un "témoignage du réel dans ce qu'il a parfois de plus cruel", assure Rachida Dati

La ministre de la Culture insiste sur le fait que l'artiste né au Brésil avait passé sa vie "à photographier la condition humaine dans ce qu’elle a de plus rude"

Radio France

l'exposition "Genesis" qui a débuté le 24 mai à Montélimar est bel et bien maintenue, jusqu'au 24 août....l'agglomération rend hommage à l'artiste

L'exposition met en avant les paysages les plus reculés de la planète, photographiés par l'artiste, elle prend ici une dimension particulière

Le photographe franco brésilien Sebastião Salgado est mort la veille de l'ouverture de son exposition au Musée d'art contemporain de Montélimar (Drôme), rapporte ICI Drôme Ardèche (ex-France Bleu). L'exposition est maintenue, tandis que l'agglomération de Montélimar rend hommage à l'artiste.(une idée de visite pour Célestine !)

"témoin essentiel de notre époque", dont l’œuvre "élève nos consciences et nous rappelle l’urgence de préserver le vivant".

Le photographe Sebastiao Salgado, prononçant un discours lors d'une exposition sur l'Amazonie, à Bruxelles, en Belgique, le 3 avril 2025. (NICOLAS MAETERLINCK / AFP)

Le photographe Sebastiao Salgado, prononçant un discours lors d'une exposition sur l'Amazonie, à Bruxelles, en Belgique, le 3 avril . (NICOLAS MAETERLINCK / AFP)

Il était mondialement connu pour ses photos d'actualité et reportages en noir et blanc, empreints d'humanité et son combat en faveur de l'environnement

le sel de la terre

Ce film est un documentaire atypique sur la vie et l’œuvre du génial photographe brésilien

dans la mine brésilienne de Serra Pelada non loin de l’embouchure de l’Amazone fourmilière dans laquelle grouille des chercheurs d’or, on parle de 100'000 personnes.

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antarctica

Douce semaine et vous embrasse. Den

3 commentaires:

Marie28 mai 2025 à 13:47
Merci pour cette belle découverte de ce photographe que je ne connaissais pas
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Den28 mai 2025 à 15:37
Je ne le connaissais pas non plus. Une belle découvertes avec des vidéos que l'on ne peut malheureusement pas copier... et transmettre.
merci à toi Marie. Bel après-midi.
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Den28 mai 2025 à 15:42
une belle découverte..
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard