samedi 30 juin 2012

*Comme rit et pleure en silence un enfant


"J'ai soif du retour vers ce ciel, vers ce ciel si clair.
Là je peux dormir tranquille, là je peux et vivre et disparaître
Comme rit et pleure en silence un enfant dans le sein de sa mère"

Dai Wangshü
Nostalgie du ciel



(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - 
par Jean-Claude Ameisen)
émission du 30 juin 2012
Nostalgie de la lumière


(Les battements du temps : 7)




*La blessure


"La blessure vit au fond du coeur"

Virgile
Extrait du l' Enéide




vendredi 29 juin 2012

*Je reviens....

"Je reviens,
mais qui revient dans ce revenir,
les portes se ferment , les crépuscules ressemblent aux aurores
et qu'est-ce que je cherche  à dire de ce dire impossible

et dans ce souffle qui me traverse, m'ôtant les mots de la bouche,
me les dictant, et ce qui me parle en moi, ça n'est pas moi

c'est la voix sans voix , et je voudrais l'entendre,
et je n'entends que le silence têtu qu'il en reste, cette sorte
de stupeur

comme une réponse avant la question, comme des mots articulés
avant que je les prononce  et qui m'emportent dans leur désordre
refusé....."  (...)

Jacques Ancet
Ode au recommencement (extrait)
cahiers trimestriels n° 47 Déc. 2009 pp 18-19



 

jeudi 28 juin 2012

*L'imperceptible !


"ça vient, c'est déjà reparti.
Tu crois que c'est le temps, mais non.
Autre chose.
Comme une effervescence minuscule :
tu fais un lit, tu marches dans une rue quelconque
et c'est là. Comme une clarté au milieu du jour,
mais sans lumière.
Sans rien d'autre pour le dire que quelques mots,
soudain, très simples - table, cri ou silence ou nuit...-
et qui insistent. Alors, tu les prends : ils forment
de petits organismes brefs, pareils à des coquillages
que tu porteras à l'oreille pour écouter. (Tu crois que
c'est le bruit de la mer, mais non). Ou des cristaux
brûlant du même éclat multiplié, mais d'où venu ?
Tu regardes autour de toi : montée d'escalier, mur, visage,
cuvette, matin sur la vitre.
C'est comme une vague unique, silencieuse, invisible.
Toutes les vagues la reflètent et, en même temps, elles y
brillent, s'y effacent. ça vient, oui, mais c'est immobile.
Ce n'est rien de ce que tu peux dire. Mais tu parles, malgré tout.
Pour écouter entre les mots, comme dans le coquillage.
Ce vide bruissant. Tu dis chut !, écoute.
Mai
s ce n'est rien. Tu dis : c'est l'imperceptible".
Jacques Ancet
l'imperceptible (1996)


*Parfois les feuilles remuent


"Un morceau de lumière" (2001-2002)

"J'écris des dates
le temps les traverse
ne laisse qu'un peu de poudre humide
parfois les feuilles remuent
le ciel n'est pas le ciel
le jour est un reste de regard"


Jacques Ancet



*Tu n'as pas de visage, et sans doute..



"Tu n'as pas de visage
et sans doute est-ce pourquoi mes mots s'en vont vers toi
cherchant à cerner l'ombre que tu es, 
un chien aboie, des voix parlent, 
le silence est toujours si fragile, 
cette solitude où pour la première fois tu viens au monde, 
où peut-être tu pourras aussi,
je ne te connais pas, tu n'es rien que l'obscur de ma phrase,
cet appel soudain, au volant, conduisant sur une route en pente,
le soleil à gauche éclairait les collines 
et j'ai su que de quelque façon tu devais exister, 
ombres, visage négatif, tu étais là sans corps, sans nom
 en moi ce présent (...) 
... mais c'est toi qui parles maintenant,
 le sang, la bouche d'ombre intermittent
tu clignotes entre les mots (...) 
Je t'appelle dans l'obscure marée de la phrase 
comment continuer avec ce poids mort des heures 
qui te recouvrent et qu'il est dur de les repousser, 
tenter d'être ton rythme d'eau (...)
 combien de minutes pourrai-je encore tenir le fil, 
remonter peu à peu vers toi
(...) Je tends la main comme pour toucher la tienne, 
mais seuls mes mots peuvent encore t'approcher, 
un à un ils s'en vont vers toi,
te halant imperceptiblement, je t'imagine un jour, 
ruisselant, sanglant, 
 je te regarde invisible à travers des couches de  temps"..

Jacques Ancet
La tendresse



*Jaune Soleil



mercredi 27 juin 2012

*Les mots ; les émotions ;


"Les mots manquent aux émotions".

Victor Hugo
Extrait du "le Dernier Jour d'un condamné"




*Besoin de bonheur



"On s'en va parce qu'on a besoin de distraction,
et l'on revient parce qu'on a besoin de bonheur".

Victor Hugo

*De l'existence à l'existant


"Les personnes ne sont pas l'une devant l'autre,
simplement elles sont les unes avec les autres
autour de quelque chose.
Le prochain c'est le complice".

Emmanuel Lévinas
"de l'existence à l'existant" (1978)



*Rose suspendue






mardi 26 juin 2012

* Dans un musée

"Digne de figurer dans un musée... Que  garantissent sa survie les soins de générations de conservateurs"

Vous les entendez ? (1972)
Nathalie Sarraute


lundi 25 juin 2012

*Infiniment responsable


"Le moi devant autrui est infiniment responsable"

Emmanuel Lévinas


*Je-Tu (Martin Buber)


"Je-Cela, la relation sujet-objet


La relation Je-Cela est la seule possible et cohérente
avec les objets du monde.
Le domaine du Cela est celui de la science et de la connaissance,
alors que "le Ciel du Tu", sans causalité ni finalité,
ne confine à rien, ne capture rien.
Autrement dit, la relation Je-Tu suspend le cours du monde
du Cela. Mais ce "sanctuaire" fragile et évanescent du
Je-Tu n'est pas voué à la permanence :
"On ne peut vivre dans la seule présence, elle nous dévorerait",
dit Buber. Le Cela est donc nécessaire à la vie comme il l'est à la
science et au progrès technique. Mais à lui seul,
il ne suffit pas à rendre une vie proprement humaine
 car "toute vie véritable est rencontre"".


Philosophie Magazine (n° 60 - Juin 2012)
Fiche de lecture


JE-CELA, LA RELATION SUJET-OBJET




dimanche 24 juin 2012

*Les espèces qui survivent


"Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes,
ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent
le mieux aux changements"

Charles Darwin




mercredi 20 juin 2012

*Carré



"Chacun de tes côtés
 S'admire dans les autres.

Où va sa préférence ?
Vers celui qui le touche
Ou vers celui d'en face ?

Mais j'oubliais les angles
Où le dehors s'irrite

Au point de t'enlever
les doutes qui renaissent".

Guillevic




*Rectangle


"J'ai fermé l'angle droit
Qui souffrait d'être ouvert
En grand sur l'aventure.

Je suis une demeure
Où rêver est de droit".

Guillevic

("Euclidiennes" 1967)




*L'arbre



"Au-dehors l'arbre est là et c'est bon qu'il soit là,
Signe constant des choses qui plongent dans l'argile.

Il est vert, il est grand, il a des bras puissants.
Ses feuilles comme des mains d'enfant qui dort

S'émeuvent et clignent".

Guillevic

*Caillou


"Viens encore une fois
Te consacrer caillou

Sur la table dans la lumière
Qui te convient,

Regardons-nous
Comme si c'était
Pour ne jamais finir.

Nous aurons mis dans l'air
De la lenteur qui restera".

Guillevic
Textes

mardi 19 juin 2012

*Le sage

"Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte.
Il voit sans regarder, accomplit sans agir".

Lao Tseu


lundi 18 juin 2012

*Le berceau du rythme

"La respiration est le berceau du rythme"

de Rainer-Maria Rilke



*Ce qu'on croit vrai



"On ne peut s'intéresser qu'à
ce qu'on croit vrai"

Denis Diderot
Extrait du Jacques le Fataliste
et son maître


*Faut-il tout écrire, tout peindre ?


"Quand on écrit, faut-il tout écrire ?
Quand on peint, faut-il tout peindre ?
De grâce laissez quelque chose à suppléer
par mon imagination !"

Denis Diderot
Extrait du Salons



dimanche 17 juin 2012

*Le Temps est le bien le plus rare



"Le Temps est le bien le plus rare
parce que c'est le seul bien
 qu'on ne puisse
ni produire, ni donner, 
ni échanger, ni vendre".

Jacques Attali
Extrait du La Voie humaine




*La nécessité de l'autre


"La parole est la première démonstation
de la nécessité de l'autre".

Jacques Attali
Extrait du Fraternités -
Une nouvelle utopie


*Le nomade ne se met pas en marche


"Le nomade ne se met pas en marche
s'il n'a pas une Terre promise à laquelle
rêver".

Jacques Attali
Extrait du Fraternités -
une nouvelle utopie



*Le temps s'écoute


"Le temps a ceci de singulier
qu'il s'écoute".

Jacques Attali
Extrait du Journal
le Nouvel Observateur

*Errer dans l'espace avec un crayon

"Etre écrivain,
c'est errer dans l'espace
avec un crayon"


Pascal Quignard
Extrait de la série documentaire
Tv A Mi-mots





*Une attente qui ne cherche pas à aboutir


"Il y a dans lire une attente
qui ne cherche pas à aboutir.
Lire c'est errer".


Pascal Quignard
Extrait du Les ombres errantes





*Les mots prononcés ; les mots écrits


"Les mots que l'on prononce
ne sont pas les mots qu'on écrit.
Autre syntaxe,
autre monde".

Pascal Quignard
Extrait du Petits traités



samedi 16 juin 2012

*La raison lucide



"L'absurde, c'est la raison lucide
qui constate ses limites".

Albert Camus
Extrait du Le mythe de Sisyphe


*Un beau crépuscule

"La vérité, c'est comme la lumière, aveugle.
Le mensonge, au contraire est un beau crépuscule
qui met chaque objet en valeur"

Albert Camus
Extrait du La chute

*A celui qui cherche


"Une seule certitude suffit
à celui qui cherche"

Albert Camus
Extrait du Le mythe de Sisyphe


vendredi 15 juin 2012

*Ce qu'on entend



"Ce n'est pas ce que l'on dit qui compte,
mais ce qu'on entend".




Philipe Delerm

*A l'origine n'est pas le mot


"A l'origine n'est pas le mot,
mais la phrase,
la modulation.
Ecoutez le chant des oiseaux !

Blaise Cendras vous parle
Citations et Références
de Blaise Cendras

jeudi 14 juin 2012

*Une organisatrice de la perception


"La pensée est (...)
une organisatrice de la perception du réel"

Boris Cyrulnik
(Dialogue sur la nature humaine (avec E. Morin),
p. 30, 

Ed. de l'Aube, 2000)



*Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?


"Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.

La cloche, dans le ciel qu'on voit
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.

Mon Dieu, Mon Dieu, la vie est là,
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.

- Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse" ?

Verlaine
Sagesse, III, 6 (Messein, éditeur)

mercredi 13 juin 2012

*Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit



"Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit.
C'est pour rejoindre en silence cet amour
qui manque à tout amour"


Christian Bobin
Extrait du "la part manquante"






*Au jardin


F comme Fleurs





*Parcourir d'autres routes


"Il faut lutter pour ses rêves,
mais il faut savoir également
que quand certains chemins
se révèlent impossibles,
mieux vaut garder son énergie
pour parcourir d'autres routes".

Paul Coelho


*Pour être photographe



"Il faut aimer la solitude
pour être photographe".

Raymond Depardon


Extrait de l'émission télévisée
Bouillon de culture
24 novembre 2000




*Ces belles lignes insistaient pour être tracées...



"Ces belles lignes insistaient pour être tracées...
avec un émerveillement qui grandissait
de seconde en seconde,
qu'elles se "composaient" d'elles-mêmes
par des lois plus fines
que celles que peuvent connaître
les hommes".

John Ruskin

citations et références
de John Ruskin





mardi 12 juin 2012

*Le poème et la grappe


"Le poème
est une grappe d'images"

Gaston Bachelard



*L'action de l'image



"Nous sommes dans un siècle de l'image.
Pour le bien comme pour le mal,
nous subissons plus que jamais
l'action de l'image".

Gaston Bachelard
(1884-1962)

*Sur les chemins du ciel


Sur les chemins du coeur

*Notre message vient de l'Autre


"Dans le langage,
notre message nous vient de l'Autre,
sous une forme inversée".

Jacques Lacan
Extrait des Ecrits






*Inconscient et langage



"L'inconscient se déploie
dans les effets du langage"
.




de Jacques Lacan


Extrait de l'article
C'est à la lecture de Freud...








*Je dis toujours la vérité


"Je dis toujours la vérité :
pas toute, parce que tout dire,
on n'y arrive pas... les mots y manquent....
c'est même par cet impossible
que la vérité tient au réel".

Jacques Lacan
Extrait du Séminaire