dimanche 31 mars 2013

*Au fond de l'âme....


 Palais Longchamp à Marseille (statues)

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"Ce qui ne peut danser au bord des lèvres,
s'en va hurler au fond de l'âme".

Christian Bobin
"l'autre visage"


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samedi 30 mars 2013

Belles fêtes pascales...


Belles fêtes pascales pour vous, 
avec un printemps hésitant il est vrai,
revêtu soit d'une robe de neige, de pluie ou de vent, 
sera demain jour de beauté et de lumière, 
et allumera le coeur du ciel de joie et d'étincelle,


et mes yeux de  renouveau.

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Pâques, c'est la fête de la lumière qui marque la fin du solstice d'hiver,
à partir duquel le jour devient plus long que la nuit.

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Pour les chrétiens, la lumière est très présente, avec le feu pascal...
le Christ  sorti des ténèbres,  est ressuscité.


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La pâquerette est la fleur de Pâques, et indique le retour du printemps.



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Le lys virginal s'est incliné pour la première fois devant Jésus crucifié, 
et depuis, il courbe la tête 
en signe de respect..

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Revenues de Rome, les cloches déposeront dans les jardins des enfants
 quelques sucreries..

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vendredi 29 mars 2013

*Marseille Provence 2013 "Capitale européenne de la Culture"....


A l'entrée du Vieux-Port, 
le Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée 
(le MuCem)
regarde par sa fenêtre la plus large, entre ciel, mer et soleil,
aussi loin que les yeux se perdent...



Il a esquissé une limite à la vue qui flotte dans cet infini,
à l'horizon,
là où les rivages de la Méditerranée se rejoignent.



Ce projet ambitieux a été façonné de mains de maître,
par l'Architecte Rudy Ricciotti, qui a parié sur le BFUP 
(béton fibré à ultra haute performance),
un matériau révolutionnaire
de dernière génération....



Ce matériau a été utilisé par l'architecte français,
pour la première fois sur  la passerelle  de Seonyu 
à Séoul en Corée du Sud, dès l'an 2000... 
cette réalisation est unique au  plan mondial,
et a été inaugurée en 2002.

"La passerelle de la Paix" enjambe le fleuve Han 
pour rejoindre le coeur de la capitale..
Elle est constituée d'un arc très aérien, d'une grande finesse.

Plus tard ce béton a permis la construction
de "la passerelle des Anges",
vers le  Pont du Diable.
situé dans les Gorges de l'Hérault 
sur un site classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Une première en Europe.

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...  des fibres métalliques aussi fines que des cheveux..
.....d'une grande légèreté,
comme la dentelle !

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jeudi 28 mars 2013

*Les nouvelles cloches de Notre Dame...


Notre Dame de Paris


L'ensemble campanaire...

Les huit nouvelles cloches et le bourdon Marie ont sonné à toute volée,
 et à l'unisson du gros bourdon Emmanuel,
en place depuis 1686,
le samedi, à la veille du dimanche des Rameaux.

Le bourdon Marie a rejoint Emmanuel, dans la Tour Sud de Notre Dame,
et les huit cloches, la Tour Nord,
pour soutenir un nouveau rythme  à  la vie de la Cathédrale,
âgée de huit cent cinquante années.. !



Après un travail très précis de préparation....






mardi 26 mars 2013

*Voyage dans les rêves....


"Au-dessus de ses paupières fermées, où la vision a remplacé la vue, une désagrégation 
sépulcrale de silhouettes et d'aspects se dilate dans l'impalpable. Une dispersion d'existences mystérieuses s'amalgame à notre vie par ce bord de la mort qui est le sommeil".

L'Homme qui rit, I, III, IV

Victor Hugo

"Je suis l'homme qui fait attention à sa vie nocturne" ;
"Je crois en des choses qui n'ont pas de contour" ;

"Je suis un habitant des rêves",
déclare Hugo dans ses carnets.
Observateur du sommeil comme son héros Gilliart pour lequel

"quand les yeux de chair se ferment (...)
d'autres yeux s'ouvrent",

Hugo, homme des signes, des analogies, des correspondances  profondes entre les choses, semble pressentir toute l'importance de ce monde des symboles qu'est le rêve.

Il ne peut avant la psychanalyse, le considérer comme la manifestation du subconscient mais y voit  le moyen permettant à la "partie invisible de l'homme" endormi d'entrer "en communication avec la partie invisible de la nature". (....).

(extrait de Victor Hugo en voyage  p. 86-87)

Krishnâ Renou 

Payot


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dimanche 24 mars 2013

*Le langage.....


"L'homme n'est pas le seul animal  capable d'utiliser un  langage pour exprimer 
ce qui est en train de se produire dans son esprit et capable de comprendre 
plus ou moins ce qui est exprimé de cette manière par un autre".

Charles Darwin
La généalogie de l'homme 
(The descenT of man) 


(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 23 mars 2013
"Aux origines du langage"

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vendredi 22 mars 2013

*L'an dernier...



Je suis de l'an dernier, 
Du 16 mars 2012 exactement,
Si longtemps....., hier pourtant....
Pourtant.....,
Mon bouquet découpait le bleu du ciel,
Réchauffait la terre,
Glissait dans la lumière,
Chantait le renouveau.

J'ai du retard,
Mais,
J'arrive bientôt...

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mercredi 20 mars 2013

* L'Eau...




Le sens sain beau lit que  de l'eau  ce bord à la source de l'hymne mortalité, de vie, univers tu, pur ification, régénère sens, régénère action par l'eau baptiste mâle est génératrice, père met une re naissance..l'infini  tait des pauses cibles.. "tout était eau", disent les textes in doux 


ou

Le sens symbolique de l'eau  ce bord à la source de l'immortalité, de vie, une vertu purification, régénérescence, régénération par l'eau baptismale est génératrice, permet une renaissance..l'infinité des possibles.. "tout était eau", disent les textes indous




L'eau peut angle  tir et ravager, pure  elle est lappée alors, ou à mère, la mère t'hume du coeur..
Sont au temps de si gnets dix vains tombés des yeux..l'eau des andantes et céleste, en pluie féconde la terre, l'eau naissante de là, terre et de l'aube blanche, l'eau est parole, l'eau sait chez et  la parole sèche, disent la pensée..
qu'elles soient clefs (re), du brin temps, courent antes, amours heureuses, profondes, dormantes, mortes, douces vies ô lentes..
Elle va rit l'eau de façon subtile...


"miroir moins que frisson...à la fois pause et caresse,passage d'un archet liquide sur un concert de mousse"
(Paul Claudel)


ou

L'eau peut engloutir et ravager,
pure elle est la paix alors,
ou amère,  l'amertume du coeur.
Sont autant de signets divins tombés des cieux...
l'eau descendante et céleste,
en pluie féconde la terre,
l'eau naissante de la terre et de l'aube blanche,
l'eau est parole,
l'eau sèche et la parole sèche, disent la pensée...
qu'elles soient claires du printemps,
courantes, amours heureuses,
profondes, dormantes,
mortes, douces, violentes....
Elle varie l'eau de façon subtile...

"miroir moins que frisson...
à la fois pause et caresse,
passage d'un archet liquide
sur un concert de mousse".

(Paul Claudel)
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mardi 19 mars 2013

* C'est le printemps....



Mars


"Ah ! que Mars est un joli mois !
C'est le mois des surprises.
Du matin au soir dans les bois,
Tout change avec les brises.

Le ruisseau n'est plus engourdi ;
La terre n'est plus dure :
Le vent qui souffle du midi
Prépare la verdure.

Le rossignol n'est pas venu,
Rempli de douces notes,
Mais déjà sur le hêtre nu
Résonnent les linottes.

Par-dessus la haie en éveil,
Fier de ses fleurs écloses,
On voit le pêcher au soleil
Ouvrir ses bourgeons roses.

Gelée et vent, pluie et soleil,
Alors tout a des charmes ;
Mars a le visage vermeil 
Et sourit dans ses larmes".

Alfred de Musset

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Pour Théo













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lundi 18 mars 2013

*L'inachevé ne signifie pas forcément l'inaccompli...



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"En peinture on doit éviter le souci d'accomplir un travail trop appliqué et trop fini  dans le dessin des formes et la notation des couleurs, comme de trop étaler sa technique, la privant ainsi de secret et d'aura. C'est pourquoi il ne faut pas craindre l'inachevé, mais bien plutôt déplorer le trop-achevé. Du moment que l'on sait qu'une chose est achevée, quel besoin y-a-t-il de l'achever ?

Car l'inachevé ne signifie pas forcément l'inaccompli"(...).

Chang Yen-Yuan (dynastie T'ang)

Souffle-Esprit : Textes théoriques chinois sur l'art pictural
François Cheng


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vendredi 15 mars 2013

* Bonheur !


"Donne tes mains pour servir
et ton coeur pour aimer"

Mère Teresa

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"Il y a une étoile mise dans le ciel pour chacun de nous,
assez éloignée pour que  nos erreurs ne viennent jamais la ternir".

Christian Bobin

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"Le moment le plus important c'est le présent,
car si on ne s'occupe pas de son présent, 
on rate son futur".

Bernard Werber

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jeudi 14 mars 2013

*De plus en plus faire partie du vent....


Marie Laurencin

 Peintre figuratif, 
Portraitiste..

(...)...."me sentant de plus en plus faire partie du vent, du ciel, de l'herbe.
J'évite encore la poussière, mais elle viendra"...

Lettre à un ex soupirant et collectionneur
rencontré en 1912 sur la Côte, le Dr Arnaud Tzank

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mardi 12 mars 2013

*Pierre Bonnard



Pierre Bonnard
(1867-1947)
"Vue du Cannet"
Huile sur toile peinte en 1927
233.6 cm x 233.6 cm
Musée Bonnard - le Cannet
dépôt du Musée d'Orsay.


"La passion reste en suspens dans le monde, 
prête à traverser les gens qui veulent bien se laisser traverser par elle" 
Marguerite Duras

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Bonnard, le peintre de la quiétude, de l'intime, de l'anti-spectaculaire..aimant vivre  éloigné de la foule, raconte la réalité du monde  qui l'entoure,  amoureux des maisons qui dominent les paysages.
Eternel insatisfait ....., aime la perfection dans son travail.


"J'ai eu un coup des mille et une nuits. La mer, les murs, jaunes, les reflets aussi colorés que les lumières",
écrivait-il à sa mère.. 

Il découvre la région du Sud, la Côte,  le Cannet plus particulièrement dès 1922..
Il achète alors "Le Bosquet" en 1926, une maison modeste, isolée,  comme un chalet  se perdrait dans la montagne....l
la maison rose peinte et repeinte maintes fois..
Son  havre de paix, où il passera les dernières années de sa vie.
 Il crée là au total
pas moins de 283 toiles.

Il peint "LA" vue panoramique du Cannet, pour la tranquillité, la nature, et la hauteur du lieu, au-dessus de la baie de Cannes..
Un immense tableau, en trompe-l'oeil, longtemps ignoré.
Le Cannet,.. 
Bonnard peigne la toile rutilante d'impressions lumineuses...
elle aurait été une commande, mais par qui ? 
la réponse est encore ignorée de nos jours...  une personne très certainement aisée... 
une fenêtre ouverte
 sur
un tableau sans encadrement.....

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"la couleur m'avait entraîné. Je lui sacrifiais presque inconsciemment la forme",
confie-t-il .. plein de doutes pendant la période s'étalant de 1913 à 1915...


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"J'ai tous mes sujets sous la main.
Je vais les voir.
Je prends des notes.
Et puis je rentre chez moi.
Et puis avant de peindre, je réfléchis, je rêve".
expliquait-il.

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"Dans mes promenades du matin, je m'amuse à définir les différentes conceptions de paysages,
paysage "espace", paysage intime, paysage décoratif, etc...
Mais comme vision je vois chaque jour des choses différentes, le ciel, les objets,
tout change continuellement, on peut se noyer là-dedans.
Mais cela fait vivre".
Pierre Bonnard
(extr. d'une lettre adressée à Matisse - fin février 1940)


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samedi 9 mars 2013

*Le sens.....




Le sens aime l'essence, la nature intime révélée à elle-même.

La philosophie de la vie... en un sens, elle est simple, mais aussi ce qu'il y a de plus difficile à panser.

C'est la philosophie de la vie...
Son sens.
Le sens de la vie.


Lao-Tseu a dit... 

"La bonté en parole amène la confiance.
La bonté en pensée amène la profondeur.
La bonté en donnant amène l'amour".


Le "sensus" traduit le signifié de quelque chose, le caractère général, jusqu'à l'universel.

Sa beauté bouleverse, touche, jusqu'à l'envoûtement.

Il est in-naît, et se mêle au regard châle heureux, à l'or eille absolue, la saveur sucrée-salée, l'ode-heure a  le toucher-doux..

Quand il est bon le sens, il discerne avec justesse et lucidité.
La juge haute a raison, elle entend bien, et se rajoute aux autres sens..

Leurs routes, qu'elles soient d'ici ou d'ailleurs, sont à double sens, le plus souvent , mais aussi à  sens unique, parfois.



Leurs sens dévoilent peut-être la seule face des choses, leur bon ou mauvais côté.

Plus loin, le long de la route, chacun des deux  s'enfuit vers l'infinitude, l'adroite s'échappe vers sa seule direction, son sens, l'un ou l'autre, ou ses deux sens.

Arrivée à bon port, je me tourne, me retourne dans mon lit, dans tous les sens, à la recherche de la meilleure des positions, qui permettra l'endormissement, amont sens, au sens de, au sens et trois, au sens figure et, au sens lard je, au bond sens, au contre sang, au double sens, au sens inter dit, sens oubli gars tout Art, homme de sang, mot vais sens, sang dessus-dessous, sens interné....

Den

....


* J'ai eu trois mois....


J'ai eu trois mois jeudi, et je vais très bien.
Je vous embrasse toutes et tous !

Gabriel

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mardi 5 mars 2013

.....* Ballet de St Pétersbourg à Paris...


 Le chorégraphe russe, Boris Eifman, présentera les 16-17-18 Mars 2013, 
au Théâtre des Champs-Elysées,
sa dernière création, une oeuvre  puissante et bouleversante, 
qui unit la sculpture et la danse..
Rodin/Claudel


Un ballet dédié à la vie et à l'oeuvre du sculpteur Auguste Rodin, et à sa relation passionnelle 
avec Camille Claudel, son apprentie, sa maîtresse, sa muse (restée dans son ombre)...
"Rodin et son Eternelle Idole"


Les danseurs en costume couleur chair interprètent magistralement leurs oeuvres,
telles que le Penseur, les Trois Ombres, l'Age Mur,
la Porte de l'Enfer..
cette dernière occupera  Auguste Rodin pendant plus de trente ans...
"où est l'original, où est l'authentique, cette oeuvre   a-t-elle été achevée un jour" ?

ainsi que leur passion amoureuse née de l'Art et de l'Admiration, 
jusqu'au désespoir, au tragique. !

On le sait, Camille Claudel sera internée, après avoir été boudée par le milieu artistique,
de par sa condition féminine,  sa relation tumultueuse avec Auguste Rodin....
...occultée par une image maudite !



Les danseurs décrivent des méandres, se frayent des passages sur la scène,
glissent, se métamorphosent  pour mieux incarner leurs sculptures...
leur histoire...
l


C'est un spectacle grandiose,.... d'un grand talent !

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dimanche 3 mars 2013

*Le sourire...


A quoi  sert le sourire ?


A en chanter le miroir, en beau décor, combler de joie, le rire.
Sous rire, c'est avoir la bonne respiration, l'ami né prend repos alors, le bon souffle, et attrape le jour  pour s'abandonner, et s'agripper aux racines du temps.... 
Exalter la pureté du visage offert, célébrer comme une parure ouvragée et précieuse, cette petite chose élégante, qui rayonne et danse comme un joyau.

Lyriser. Magnifier. Raviver les tons gris, les yeux noirs des corps.

Il n'est pas loin de la source le sourire, de la muse, de la mère.
Il est spontané chez le bébé, dans le calendrier solaire de sa vie, motivé par la vue d'une apparence reconnue, devient le "déclencheur" de ce comportement, dessine les prémices de la relation et de l'échange. Réponse ensoleillée de l'enchantement à l'enchantement des traits apprivoisés.




Et pourtant il est rare..., mais quand il enveloppe les êtres, les molletonne, les ouatine, alors là....

Tant d'images heureuses  !

Mais qu'est-ce qui gêne dans la risette plissée, déplissée, froissée ?
La séduction  biométrique prépare "la mesure du vivant".  P'tit sourire exprimé du coin des lèvres, un sourire mécanique, commercial, fabriqué, dans un élan de grand souffle au vent mauvais !
en empathie industrielle, en sourire masqué sur les chemins de l'entreprise du sourire insensible.

Le passeport apprend à plaisanter, à combler de façon stratégique.

Je n'ai pas retrouvé l'expression. ...Est invisible, absente, boudée. Le degré O du dehors  causé par le stress,.. la monotonie  isole dans une société d'êtres éteints,  - tous reliés, mais seuls, sans la chaleur d'un coeur-corps.

Là des yeux affichent le sourire authentique, constellé d'étoiles, en forme de plis dans le creux de la bouche rosée.

Ici aussi, le sourire est déclenché, commandé,provoqué.




Les yeux accrochés cherchent, fixent les ailes de la frimousse envolée......la moindre chose !




"Fixer quelque chose de ce qui se passe. Oh ! quelque chose, la moindre des choses, un sourire, une fleur" (...) Berthe Morisot



-Le vrai, le faux, le non-sincère.
Je veux séduire ton silence.


***

 L'Art n'y a pas échappé..  le premier sourire est grec : "le sourire archaïque".




"le soleil se lève sur un visage souriant".
Sourire fugace. Attrapé au vol.
De ce qu'il en reste...

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"Tout à coup, alors qu'elle est peut-être encore à dix pas de moi, venant en sens inverse, je vois une jeune femme, très pauvrement vêtue, qui, elle aussi, me voit ou m'a vu. Elle va la tête haute, contrairement à tous les autres passants. Si frêle qu'elle se pose à peine en marchant. Un sourire peut-être sur son visage"


André Breton

Nadja

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- le sourire  du Boudha est intérieur, -et symbolise  la sérénité-, l'un des premiers, des plus longs sourires ;
  le sourire  du Boudha est à autrui, à l'image de son poing fermé, et de sa main ouverte..



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- les sourires tibétains sont les plus beaux, les plus vrais, et sont traduits, photographiés par Matthieu Ricard.






Les sourires d'enfants expriment la joie, l'amusement, la paix intérieure, simplement, dans leur quotidien, irradient comme un rayon de soleil !


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- le sourire équivoque de Mona Lisa, qu'il n'est peut-être pas nécessaire de fixer là, tant il est connu, reconnu, gardé en mémoire,  se révèle  sur la page, et apparaît comme "un sourire archaïque", lui aussi,  selon le mot d'Oscar Wilde, rappelle le monde des statues du VIème siècle, uni et fragile où l'homme n'est pas encore séparé du divin.

Den


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samedi 2 mars 2013

*C'est pour cette raison que nous voyons le monde à travers nos yeux..



"L'incarnation, le fait que nous habitions notre corps, nous semble être la chose la plus certaine qui soit dans ce monde, nous semble être la seule chose irréfutable. Nous nous représentons nous-même  comme étant dans notre corps, et nous nous représentons notre corps comme nous appartenant, et nous appartenant à nous seuls. C'est pour cette raison que nous voyons le monde à travers nos yeux,  que nous marchons avec nos jambes, que nous serrons les mains des autres avec notre main. Et que nous avons la sensation, aussi, que notre conscience est logée dans notre tête".

Oliver Sacks
Hallucinations 

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 2 mars 2013

"Habiter notre corps"

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