*Le sourire...

A quoi  sert le sourire ?

A en chanter le miroir, en beau décor, combler de joie, le rire.

Sous rire, c'est avoir la bonne respiration, l'ami né prend repos alors, le bon souffle, et attrape le jour  pour s'abandonner, et s'agripper aux racines du temps.... 

Exalter la pureté du visage offert, célébrer comme une parure ouvragée et précieuse, cette petite chose élégante, qui rayonne et danse comme un joyau.

Lyriser. Magnifier. Raviver les tons gris, les yeux noirs des corps.

Il n'est pas loin de la source le sourire, de la muse, de la mère.

Il est spontané chez le bébé, dans le calendrier solaire de sa vie, motivé par la vue d'une apparence reconnue, devient le "déclencheur" de ce comportement, dessine les prémices de la relation et de l'échange. Réponse ensoleillée de l'enchantement à l'enchantement des traits apprivoisés.

Et pourtant il est rare..., mais quand il enveloppe les êtres, les molletonne, les ouatine, alors là....

Tant d'images heureuses  !

Mais qu'est-ce qui gêne dans la risette plissée, déplissée, froissée ?

La séduction  biométrique prépare "la mesure du vivant".  P'tit sourire exprimé du coin des lèvres, un sourire mécanique, commercial, fabriqué, dans un élan de grand souffle au vent mauvais !

en empathie industrielle, en sourire masqué sur les chemins de l'entreprise du sourire insensible.

Le passeport apprend à plaisanter, à combler de façon stratégique.

Je n'ai pas retrouvé l'expression. ...Est invisible, absente, boudée. Le degré O du dehors  causé par le stress,.. la monotonie  isole dans une société d'êtres éteints,  - tous reliés, mais seuls, sans la chaleur d'un coeur-corps.

Là des yeux affichent le sourire authentique, constellé d'étoiles, en forme de plis dans le creux de la bouche rosée.

Ici aussi, le sourire est déclenché, commandé,provoqué.

Les yeux accrochés cherchent, fixent les ailes de la frimousse envolée......la moindre chose !

"Fixer quelque chose de ce qui se passe. Oh ! quelque chose, la moindre des choses, un sourire, une fleur" (...) Berthe Morisot

-Le vrai, le faux, le non-sincère.

Je veux séduire ton silence.

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 L'Art n'y a pas échappé..  le premier sourire est grec : "le sourire archaïque".

"le soleil se lève sur un visage souriant".

Sourire fugace. Attrapé au vol.
De ce qu'il en reste...

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"Tout à coup, alors qu'elle est peut-être encore à dix pas de moi, venant en sens inverse, je vois une jeune femme, très pauvrement vêtue, qui, elle aussi, me voit ou m'a vu. Elle va la tête haute, contrairement à tous les autres passants. Si frêle qu'elle se pose à peine en marchant. Un sourire peut-être sur son visage"

André Breton

Nadja

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- le sourire  du Boudha est intérieur, -et symbolise  la sérénité-, l'un des premiers, des plus longs sourires ;
  le sourire  du Boudha est à autrui, à l'image de son poing fermé, et de sa main ouverte..

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- les sourires tibétains sont les plus beaux, les plus vrais, et sont traduits, photographiés par Matthieu Ricard.

Les sourires d'enfants expriment la joie, l'amusement, la paix intérieure, simplement, dans leur quotidien, irradient comme un rayon de soleil !

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- le sourire équivoque de Mona Lisa, qu'il n'est peut-être pas nécessaire de fixer là, tant il est connu, reconnu, gardé en mémoire,  se révèle  sur la page, et apparaît comme "un sourire archaïque", lui aussi,  selon le mot d'Oscar Wilde, rappelle le monde des statues du VIème siècle, uni et fragile où l'homme n'est pas encore séparé du divin.

Den

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