dimanche 31 juillet 2016

Ludovico Einaudi - Life

*"Le clair du seuil"...........





"Tes yeux couleur de terre
Mes yeux, soleil et ciel
Reflets à mi-chemin
Le monde ayant cessé.

Ni toi ni moi n'existe
Mais nous serons un jour :
Sommes ailleurs, ici
Mystère au fond du qui.

En l'autre nous voyons
La voie au loin où le 
Possible nous appelle :

Un corps pour la demeure
Prochaine et qui attend
Dans l'âme sa prison".

Michaël Edwards
Rivage mobile


*****





vendredi 29 juillet 2016

*Sur l'aile pulpeuse





Sur l'aile pulpeuse de l'alpage
Où se mêle-ange le souffle  timide de l'eau-bois
La harpe et  les clarines-naître
Leur  ronde mélodique effleure le cantabile
Les étoiles filantes en-pianotées 
Et toutes les beautés du ciel.

J'ai vu l'inter-rieur des choses
D'or et de froiss'aimant
L'Art preux qui s'élance jusqu'aux cieux
Jusqu'au plus haut
Le berger son troupeau
L'estive l'aulp et l'arpe.

Tant d'images respirées frissonnent comme j'aime
Suspendant mon temps natté simple et tonal
Quand les notes déposées sur l'Art-page
Glissent et s'enroulent élégamment
La portée gracieuse
Pleure  l'Etoile solide-aire
Musicale.

Les  demi-soupirs dansent et s'envolent
Frêles et forts
Jusqu'en puis plus.

Contretemps.
Silence.

J'emporterai de vous
Les Âmi(e)s
Le plus
Non le moins
Déroulé dans mon coeur en-chanté
L'encordé
Si léger
Qui nous lie.

Den

***




lundi 25 juillet 2016

J'ai................





J'ai
La mêle-ancolie
Migrant
Sur la route errante de ton ex-île
Ton pays déserté
Ton lien uni à ta mère utérine
Toujours présente avec son sourire ténébreux
A ta mer, ta culture
Tu fuis en flux d'exode en grand repli
Sur un pont sus-pendu
Et cherches cet ailleurs chimérique
Ces espaces ces îlots que tu sillonnes
Ces chemins entrevus
Ce miroir éteint-scellant
Pour un château de sable emporté par le remous vague.

Passeras-tu l'autre rive, l'autre côté ?
Etranger retenu
Sans domicile fixe
Abandonné 
Tu accostes pieds nus au bout
Tu émigres en foule
Groupé pèle-mêle sur les planches le visage serré,
Douloureux, angoissé.

Ta route est opaque, tu croupis dans la fange,
Embarqué, débarqué, maltraité
Dans la cohue les nuées
Traversée houleuse, tu baignes au creux de la tempête
Tu traces ton chemin en horde humaine
Reconforté si peu ou prou.

Quel sera ce chemin ?
Toi Frère des Hommes en route vers ton destin.
Passeras-tu loin dans le noir brûlé du soleil.

Je pleure avec toi.
De rive en rêve
Ami, souviens-toi.

Tant de temps pour parler quand la mer brûle.

Tu découvres en maux l'île perdue devenue ossuaire
Tu souris et tu deviens les flots.

Que ta route soit ouverte.

Ta solitude est un brin d'après et se construit.

"Il n'y a que l'Histoire des Grands qui s'écrit,
Nous on n'existe pas".

Tu te  lies avec les autres.

Tu te  dis et tu t'écris.
Tu  parles d'un passage, d'un trajet, d'un cheminement, d'une initiation.

Tu t'accroches émigrant en trans-portant ta vie ton corps ton coeur.

Et tes yeux regardent de l'autre côté de la mer, de la mère...
de la terre,
Plus loin, plus haut...
Au gré des nuages.

Pourquoi rompre quand on est attaché si fort ?

Saurons-nous jamais comprendre le sens de ce voyage, de ce franchissement,
Même si  l' angle de vue s'est élargi sur les rides de nos yeux.

Entre deux mers.


Den



dimanche 24 juillet 2016

*Entrouvrir un passage.....





"J'écris pour inventer une intimité avec le monde des autres,  entrouvrir un passage, en espérant que quelqu'un, en le parcourant, le rende achevé".

(...)

"Je reviens sur des histoires par besoin de faire revivre des personnes. Je ne possède pas de personnages, je n'écris rien sur eux, je ne les invente pas ; j'écris sur des personnes, c'est-à-dire un bout d'humanité déjà passé". 

(...)

"Ce siècle aura intensément écrasé l'histoire mineure des gens. Il a fait irruption avec son histoire majeure dans la vie des individus séparant les hommes des femmes, les parents des enfants, les communautés de leurs lieux de vie. Je m'attache à donner de la valeur à ces histoires mineures, celle des gens.
Je leur offre toute mon affection".

(...)

 "En toi j'ai été album en, oeuf, poisson
les ères sans limite de la terre
j'ai traversé ton placenta
hors de toi et je suis compté en jours.

En toi je suis passé de cellule en squelette 
un million de fois je me suis agrandi,
hors de toi l'accroissement a été immensément mineur".

(...)

"De toi j'ai pris les mots de mon lieu,
les chansons, les injures, les blasphèmes,
de toi j'ai écouté mon premier livre 
derrière la fièvre de la scarlatine.

Je t'ai aidé à vomir, à cuire les pizzas
à écrire une lettre,  à allumer un feu, 
à finir tes mots croisés, je t'ai versé du vin 
et j'ai taché la nappe,

Je ne t'ai pas mis de petit-fils sur les genoux
je ne t'ai pas fait frapper à une prison
pas encore,
de toi j'ai appris le deuil et l'heure où y mettre fin,
je ressemble à ton père, à ton frère,
je n'ai pas été ton fils.

De toi j'ai pris les yeux clairs
pas leur poids 
à toi j'ai tout caché.

J'ai promis de brûler ton corps
de ne pas le donner à la terre.
Je te donnerai au feu 
frère du volcan qui orientait notre sommeil.

Je te répandrai dans l'air après l'averse 
à l'heure de l'arc-en-ciel 
qui te faisait ouvrir grand les yeux"

Le contraire de un. Traduction de Danièle Valin -
(Gallimard) 

Erri de Luca

*****


  


samedi 23 juillet 2016

*Le contraire de un...........................





"Deux n'est pas le double mais le contraire de un, de sa solitude"

***

Je suis éclos de ta plénitude
Sans te laisser vide parce que le vide
Je l'ai emporté avec moi.
Je suis nu, tu m'as couvert 
Ainsi j'ai appris nudité et pudeur
Le lait et son absence
Tu m'as mis en bouche tous les mots
Par cuillerées, sans un : maman
Celui-là le fils l'invente  en battant ses deux lèvres
Celui-là le fils l'enseigne"
(Extrait de Mamm' Emilia)

***

"Arrivé au moment du récit où la lumière fut introduite par le bois et laissée étalée sur ta main  et sur tes cils,
tu m'as regardé droit,  plus sur le front que dans les yeux. (...) Et, à la naissance de mes cheveux où descendait une touche de lumière aussi pour moi, tu pointas une ouverture de sourire à faire fermer les yeux. 
Ainsi tu t'es levée, ta respiration maîtrisée, la mienne coupée (...). Je suis restée un peu. Le coin de lumière à sa place se recouvrait d'ombre. 

C'était en août, il y a bien des années, tu étais une épouse,  une mère d'enfants petits. Ce soir-là (...) nous serrés l'un contre l'autre dans la voiture, toi tu as cherché ma main sous une couverture et tu l'as gardée.
J'ai plissé les yeux pour étrangler le temps. Avec les yeux on y arrive. (...)

J'ai aimé et connu les corps échauffés et pris dans l'enlacement, mais ton geste est un petit drapeau planté 
sur un sommet en plein vent, là où l'on ne peut monter  vers une plus grande intimité, où celle qu'on a atteinte est inhabitable. De là,  il faut descendre. ça je sais le dire maintenant.   Alors, ta main a été la conjonction "et", la particule qui est entre deux noms et qui les accouple mieux  que les étreintes et les baisers. Ta petite main serrée dans la mienne inutilement large, serrée à double tour, nous enfermait tous les deux dedans, tous les autres dehors. 

A l'arrivée, je ne voulais pas la quitter, pas moi le premier, tu devais le faire toi. Tu l'as retirée tiède de caresse, tu l'as remise à sa place, en haut du poignet, du corps séparé. (...) 

J'en ai mis du temps à me répéter que c'était tout, que ce peu-là portait la plénitude de l'entier". 

(Extrait de la conjonction et)

Erri de Luca

Le contraire de un

***




mercredi 20 juillet 2016

*La Moisson au bord de la mer................



Nous courions depuis le matin à travers la plaine, cherchant la mer qui nous fuyait toujours dans ces méandres, ces caps, ces presqu'îles que forment les côtes de la Bretagne.






De temps en temps un coin bleu marine s'ouvrait à l'horizon, comme une échappée de ciel plus sombre et plus mouvant ; mais le hasard de ces routes  tortueuses qui font rêver d'embuscades et de chouannerie refermait vite la vision entrevue. Nous étions arrivés ainsi dans un petit village vieux et rustique, aux rues sombres, étroites à la façon des rues algériennes, encombrées de fumier, d'oies, de boeufs, de pourceaux.




             
Les maisons ressemblaient à des hutte, avec leurs portes basses, ogivales, encerclées de blanc, marquées de croix à la chaux, et leurs volets assujettis   par cette longue barre transversale qu'on ne voit que dans les pays de grand vent. Il avait pourtant l'air bien abrité, bien étouffé, bien calme le petit bourg breton.

Alberobello, Maisons, Blanc, Vintage




On ne peut vraiment rien trouver de plus délicieux, de plus retiré que ce petit village perdu au milieu des rochers, intéressant par son double côté marin et pastoral. Tous pêcheurs ou laboureurs, les gens d'ici ont l'abord rude, peu engageant. Ils ne vous invitent pas à rester chez eux, au contraire. Peu à peu, pourtant, ils s'humanisent, et l'on est étonné de voir sous ces durs accueils des êtres naïfs et bons. Ils ressemblent bien à leur pays, à ce sol rocailleux et résistant, si minéral que les routes - même au soleil - prennent une teinte noire pailletée d'étincelles de cuivre et d'étain. La côte qui met à nu ce terrain pierreux est austère, farouche, hérissée.

Bretagne, Côte, Phare, Rock, Mer


Ce sont des éboulements, des falaises à pic, des grottes creusées par la lame, où elle s'engouffre et mugit. Lorsque la marée se retire, on voit des écueils à perte de vue sortant des flots leurs dos de monstres, tout reluisants  et blanchis  d'écume   comme des cachalots gigantesques échoués.


Blé, Champ De Blé, Céréales, Champ
Par un contraste singulier, à deux pas seulement du rivage, des champs de blé, de vigne ou de luzerne s'étendent coupés, séparés par de  petits murs   hauts comme des haies et verts  de ronces. L'oeil fatigué du vertige des hautes falaises, de ces abîmes où l'on descend avec des cordes scellées dans la pierre, des brisants écumeux, trouve un repos au milieu de l'uniformité des plaines, de la nature intime et familière. Le moindre détail rustique s'agrandit sur le fond glauque de la mer toujours présente au détour des sentiers, dans l'entre-deux des toits, l'ébrèchement des murs, au fond d'une ruelle. Le chant des coqs semble plus clair, entouré de plus d'espace. Mais ce qui est vraiment beau, c'est l'amoncellement des moissons au bord de la mer, les meules dorées au-dessus des flots bleus, les aires où tombent les fléaux en mesure, et ces groupes de femmes sur les rochers à pic, prenant la direction de l'air et vannant le blé entre leurs mains levées, avec des gestes d'évocation. Les grains tombent en pluie régulière et drue, tandis que le vent de la mer emporte la paille et la fait tourbillonner. On vanne sur la place de l'église, sur le quai, jusque sur la jetée, où de grands filets de pêche sont étendus, en train de sécher leurs mailles entremêlées de plantes d'eau.

Champ De Blé, Champ, Nature, Été

Récolte De Foin, Bal D'Étudiants, Ciel



Pendant ce temps-là une autre moisson se fait aussi, mais au bas  des roches, dans cet espace neutre que la marée envahit et découvre tour à tour. C'est la récolte du goémon. Chaque lame, en déferlant sur le rivage, laisse sa trace en une ligne ondulée de végétations marines, goémon ou varech. Lorsque le vent souffle, les algues courent en bruissant le long de la plage, et aussi loin que la mer se retire sur les rochers, ces longues chevelures mouillées se plaquent et s'étalent. On les recueille par lourdes gerbes et on les amoncelle sur la côte en meules sombres, violacées, gardant toutes les teintes du  flot, avec des irisements bizarres de poisson qui meurt ou de plante qui se fane. Quand la meule est sèche on la brûle,  et on en tire de la soude. 

Résultat de recherche d'images pour "photo gratuite de goémon"Cette moisson singulière se fait les jambes nues, à la marée descendante, parmi les mille petits lacs si limpides que la mer en se retirant laisse à sa place. Hommes, femmes, enfants s'engagent entre les roches glissantes, armés d'immenses râteaux. Sur leur passage, les crabes effarés se sauvent,  s'embusquent, s'aplatissent, tendent leurs pinces  et les chevrettes transparentes se perdent dans la couleur de l'eau troublée. Le goémon ramené, amassé est chargé sur des charrettes attelées de boeufs sous le joug, qui traversent péniblement la tête basse, le terrain accidenté. De quelque côté qu'on se tourne, on aperçoit de ces attelages. Parfois,  à des endroits presque inaccessibles, où on arrive  par des sentiers abrupts, un homme apparaît conduisant par la bride un cheval chargé de plantes tombantes et ruisselantes. Vous voyez aussi des enfants transporter sur des bâtons croisés en brancards leur glane de cette moisson marine. Tout cela forme un tableau mélancolique et saisissant. Les goélands épouvantés volent en criant autour de leurs oeufs. La menace de la mer est là, et ce qui achève de solenniser ce spectacle, c'est que, pendant cette récolte faite aux sillons de la vague, comme pendant la moisson de terre, le silence, plane, un silence actif, plein de l'effort d'un peuple en face de la nature avare et rebelle.

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Un appel aux boeufs, un "trrr" aigu qui sonne dans les grottes, voilà tout ce que l'on entend. Il semble qu'on traverse une communauté  de trappistes, un de ces couvents où l'on travaille en plein air avec une loi de silence perpétuel. Les conducteurs ne se retournent pas même pour regarder passer, et les boeufs seuls vous fixent d'un gros oeil immobile. Pourtant ce peuple n'est pas triste, et le dimanche venu, il sait bien s'égayer et danser les vieilles rondes bretonnes. 

Le soir, vers huit heures,  on se réunit au bord du quai devant l'église et le cimetière. Ce mot de cimetière a quelque chose d'effrayant, mais l'endroit, si vous le voyiez, ne vous effraierait pas. Pas de bruit,  ni d'ifs,  ni de marbres ; rien de convenu ni de solennel. Seulement des croix dressées où les mêmes noms se répètent plusieurs fois comme dans tous les petits pays dont les habitants sont alliés, l'herbe haute partout pareille, et des murs si bas, que les enfants y grimpent dans leurs jeux  et que les jours d'enterrement on voit du dehors l'assistance agenouillée.

Croix, Chemin, Religion, Rogation

Au pied de ces petits murs les  vieux viennent s'asseoir au soleil pour filer ou dormir entre l'enclos inculte et silencieux et l'éternité voyageuse de la mer...

C'est là devant que la jeunesse vient danser le dimanche soir. Pendant qu'un peu de lumière monte encore des vagues au long de la jetée, les groupes des filles et des garçons se rapprochent.

Résultat de recherche d'images pour "photos gratuite de danseurs bretons"

Les rondes se forment, et une voix grêle part d'abord toute seule sur un rythme simple qui appelle le choeur après lui  :

C'est dans la cour du Plat-d'Etain...
Toutes les voix redisent ensemble :
C'est dans la cour du Plat-d'Etain...

La ronde s'anime, les cornettes blanches tournoient, s'entrouvrant sur les côtés comme des ailes de papillon.
Presque toujours le vent de la mer emporte la moitié des paroles  :

...perdu mon serviteur...
...portera mes couleurs...

La chanson apparaît encore plus naïve et charmante, entendue par fragments, avec des élisions bizarres telles qu'en renferment   les chansons de pays composées en dansant plus soucieuses du rythme que du sens du mot. Sans autre lumière qu'un vague rayon de lune, la danse semble fantastique.
Tout est gris, noir ou blanc, dans une neutralité de teinte qui accompagne les choses rêvées plutôt que les choses vues. Peu à peu, à mesure que la lune monte, les croix du cimetière, celle du grand calvaire qui est au coin, s'allongent, rejoignent la ronde et s'y mêlent....

Enfin dix heures sonnent, on se sépare.  Chacun rentre chez soi par les ruelles du village d'un aspect étrange en ce moment. Les marches ébréchées des escaliers extérieurs, les coins de toit, les hangars ouverts  où la nuit entre toute noire et compacte se penchent, se contournent, se tassent. On longe les vieilles murailles frôlées de figuiers énormes : et pendant qu'on écrase en marchant la paille  vide du blé battu, l'odeur de la mer se mêle au parfum chaud de la moisson et des étables endormies.

La maison que nous habitons est dans la campagne, un peu hors du village. Sur la route, en revenant, nous apercevons  à la pointe des haies des lumières de phares luire de tous les côtés de la presqu'île, un phare à éclat, un feu tournant, un feu fixe ; et comme on ne voit pas l'Océan, toutes ces vigies des noirs écueils semblent perdues dans la campagne paisible.


Phare, Silhouette, Coucher De Soleil


Alphonse Daudet

Les Contes du lundi

La Moisson au bord de la mer


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lundi 18 juillet 2016

*J'entends encore la voix....






J'entends encore la voix
C'est là que tu aimeras
Toujours- toujours - (...)
Explique si tu peux pourquoi c'est ce visage 
Et non un autre qui s'arrête devant toi . (...)
J'entends encore la voix
Aime -aime 
Les oiseaux les étoiles se poseront sur ta tête
Et des yeux sans sommeil veilleront dans les tiens
J'entends maintenant la voix
Tout ce qu'elle n'a pas dit (...)
J'entends autour de moi la ronde du silence 
Tu seras comme un fou à l'idée du malheur 
Comme un fossé dans le désert 
Comme un malade abandonné
Parce qu'il a trop espéré 
Il t'arrivera peut-être d'être comme un mort 
(...)Jusqu'au point insensible 
Jusqu'à l'absence souhaitée de tout secret.

Paul Eluard  De l'horizon d'un homme à l'horizon de tous

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samedi 16 juillet 2016

*Suppose......




Suppose
Que je vienne et te verse
Un peu d'eau dans la main
Et que je te demande
De la laisser couler
Goutte à goutte
Dans ma bouche.
Suppose
Que ce soit le rocher
Qui frappe à notre porte
Et que je te demande
De le laisser entrer
Si c'est pour nous conter
Le temps d'avant le temps.
Suppose
Que le vol d'un oiseau
Nous invite au voyage
Et que je te demande
De nous blottir en lui
Pour avec lui voler
A travers la pénombre.
Suppose
Que s'ouvrent sous nos yeux
Tous les toits de la ville
Et que je te demande
De choisir la maison
Où, le toit refermé,
Tu aimeras la nuit.
Suppose
Que la mer ait envie
De nous voir de plus près
Et que je te demande
D'aller lui répéter
Que nous ne pouvons pas
L'empêcher d'être seule.
Suppose
Que le soleil couchant
S'en aille satisfait
Et que je te demande
D'aller lui réclamer
Ce qu'il doit nous payer
Pour sa journée de gloire.

Guillevic, (extrait du poème Bergeries, dans le recueil "Autres", 1980)


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mercredi 13 juillet 2016

*J'aime la Bretagne..............









"J'aime la Bretagne, j'y trouve le sauvage, le primitif.
Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit, j'entends le son sourd, mat et puissant 
que je cherche en peinture".

Paul Gauguin s'installant à Pont Aven en 1888 à son ami Emile Schuffenecker

(Paul Gauguin)

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lundi 11 juillet 2016

*Va lentement..............





"Va lentement.
Ne te hâte pas.
Chaque pas t'amène au meilleur instant de ta vie :
l'instant présent".

Thich Nhat Hanh

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lundi 4 juillet 2016

*"je m'aime"....


Rose, Rouge, Fleur, Cadeau


Bonjour les Âmi(e)s

Puisque cet entre-temps  rejoindra son chemin lent
En pointillé force-aimant
 Pour la plupart d'entre nous
Cristallin plus léger plus bijou
Espèrant.

 Je  souhaite  en ce lundi de la lune
Voir se dessiner sur vos lèvres sur l'embrume
Un beau sourire.

Au jour d'hui,
"C'est décidé je m'aime".
Ce n'est pas moi qui l'affirme,
C'est Hervé Magnin, chez Jouvence,
et je crois que nous allons le croire.

Il écrit :

"Je me dédie ce livre.
Une telle attention me touche beaucoup
Et je tiens à m'en remercier.
Je ne manquerai pas de me renvoyer l'ascenseur".

Et il reprend 

"Je m'aime. Sujet, verbe, complément, tout y est.
Cette phrase est simple et irréprochable sur le plan grammatical.
Avez-vous déjà pensé ou exprimé cette phrase ?
Retournons-la.

M'aime-je ? complément, verbe, sujet, tout y est.
Cette phrase est simple et irréprochable sur le plan grammatical.
Vous êtes vous déjà posé cette question ?"

Je vous laisse à votre réflexion  sur le respect de soi l'estime de soi
Tantôt vagabonde  tantôt éphémère
Qui s'élaborerait très tôt
Pour un développement durable.

Il convient pour nous de la qualifier cette estime de soi  de  
Bonne  Haute Stable  Fragile  Bloquante Dynamisante
Décrite par mes mains à l'argile du ciel.

Ce qui importe  au bout du compte  c'est de trouver
Son harmonieuse mesure
  Son point d'équilibre
Son bon balancé  sa sérénité tirée vers là-haut érigée du lointain vers le plus haut
N'est-ce pas ?

C'est donc pour une juste estime de soi que ce psychothérapeute comportementaliste  musicien
Auteur-compositeur  interprète  s'exprime dans ce livre et propose d'acquérir tout en essayant d'être le plus lucide possible

Quant à soi-même il va être au centre de ses écrits  en tenant une place fort bien choisie dans notre vie....
Le bonheur se tenant droit devant  au bout de cette  estime de soi équitablement mesurée
 Ni trop peu ni pas assez....
 Même si cette base se construit au fil des ans
Par un re-mode-l'âge parfois, souvent.....
Ce n'est pas facile
Mais c'est possible...

....Avec un tuteur de résilience bienveillant
Qui égratignera une piètre estime de soi,
Et  confiance donnera
En renforçant la base narcissique.....

Je m'aime ?
Ces mots  ces maux pensés pansés en cil-anse
Promenés sur la page.....

"Je m'aime"..

- le tout à l'égo ?
(...fallait oser !)

- l'estime de soi
- réaliste

- s'aimer ça s'apprend

- c'est décidé, j'aime les autres,
vers un développement durable de soi et du monde..

***

Et vous, qu'en pensez-vous ?
Où en êtes-vous ?

Et moi, où en suis-je ?


****

Les Âmi(e)s, douce semaine
Et bonnes vacances en-chantées
Qui s'égrènent au coeur des mots, des  notes cadencées
En crochets, contretemps, liés, aux accents syncopés.....

Je vous dis sincère-aimant, à bientôt
Dès l'aube.!

Je vous embrasse
Et vous attends.


Den

*****

Fleurs, Plantes, Fleur, Couleur, Orange



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