de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *J'aime la Bretagne..............

mercredi 13 juillet 2016

*J'aime la Bretagne..............

"J'aime la Bretagne, j'y trouve le sauvage, le primitif.

Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit, j'entends le son sourd, mat et puissant

que je cherche en peinture".

Paul Gauguin s'installant à Pont Aven en 1888 à son ami Emile Schuffenecker

(Paul Gauguin)

*****

10 commentaires:

Célestine ☆13 juillet 2016 à 23:03
Un texte synesthésique de paul Gauguin qui s'accorde bien avec tes photos sublimes.
Merci Den. Bon voyage !
¸¸.•*¨*• ☆
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Maria-Lina14 juillet 2016 à 12:41
Superbe, que tes photos sont belles ainsi que ce texte, magnifique!!! Bise et bon jeudi dans la joie et la tendresse!
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bizak14 juillet 2016 à 17:02
Eblouissantes images en harmonie avec les mots de Gauguin. Oui, que la Bretagne est belle ! Comme elle est belle aussi ta Provence Den
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Denise14 juillet 2016 à 21:08
Bonsoir chère Den, merci pour les magnifiques mots de Gauguin et les superbes photos reçues. J'aime la Bretagne, elle est chère à mon coeur.
Douce soirée avec mes pensées amicales.
Bisous ♥
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marine D15 juillet 2016 à 06:06
Oui, nous aussi nous l'aimons cette belle Bretagne, mais cette année ce sera la Provence...
Tes photos m'enchantent et ce texte de Gauguin me fait penser que ce n'est pas si facile de transcrire ses émotions en peinture...
Bises Den très bonne journée
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard