lundi 27 juillet 2020

*Je cherche l'embellie






  Je cherche l'embellie, l'imperceptible à la porte du ciel, l'étoile, l'Avent pour ranger mes mots venant longs, prestes et agiles.

J'arc-humante et sais-d'hui avec peu d'hello-qu'anse, mais l'eau-danse au fond du puits de l'âme de toi. Coule-heures.

Je regarde loin le monde beau en coeur une foi, c'est qu'adoré !

Je t'embrasse du bord de mon imaginaire effleuré qui en aube pointée entrera aux premières lueurs matinales quand les senteurs bon la nuit, s'endormiront en hymne-âge dans une robe parfaite de cristal.

Den

douce semaine.

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dimanche 26 juillet 2020

*L'été vibre



L'été vibre et se débat  éloigné sous la canicule,
Ses secrets ses chemins son air mou,

Mais  l'étoile me rapproche même  loin de vous. 


J'attends et j'apprécie cet autre tant rentré
Les teintes vives colorent nos sentes nos sentiers
Et gardent leurs effluves hautes et tendres.

Le vent léger et court enfile ses musiques
Puis oublie Eole  modeste bien vivant.

L'harmonie trouvera-t-elle sa saison, son eau vraie, son envolée ?

Les oiseaux leurs rondes retrouveront-ils leurs chants énamourés ?

J'aime leur grâce leur beauté.

Renaissance en mon fond profond.


Les doutes pourtant appellent les piafs mouchetés

Dans les arbres perchés.


Ton teint est doux alors que dehors perdure l'aride sauvage.

Tu chauffes mon corps et mon âme et ouvres les aubes 
L'odeur du lavis à l'aquarelle 
Allant gré  de Chine

Ton mot  fleuri se relève toujours
Emerveille l'univers apprivoisé
 Et si chair.

Pas guindée je suis.

Ouverte sur coeur

A ce qui doit l'être.


Le Sud balance ta peau claire  qui caresse 
Les pas, 
Enlumine l'amarre
Les herbes tintamarres,
Se gorge de juillet assoiffé .

Je pianote de ma main clavier, 
Qui plume la page,

De mon aile élancée
En pull d'écume.

J'écoute les infos de loin,
étroite finée.

Et vous où êtes vous  en ces temps empoussiérés ?

Mon coeur s'éclaire à vous é-lire, vous en-tendre

Plus haut que l'infini

Qui donne apprendre

Et j'endors mon silence d'or tranquille
En  voyage extra-ordinaire
Couleur jonquille.


Den ❤️



Un doux dimanche à chacun chacune d'entre vous.
Je vous embrasse.




samedi 25 juillet 2020

Le crayon et la plume





https://lecrayonetlaplume.blogspot.com

(cliquer sur liste à droite, "où j'aime me promener, me détendre".....)



bonne lecture !

heureux week-end !

je vous embrasse.

Den


vendredi 24 juillet 2020

Bulle d'art #3 - Le bleu Klein (IKB), la couleur la plus puissante du monde


Résultat de recherche d'images pour "image bleu turquoise"

Le bleu ne fait pas de bruit...

(extrait)
Le bleu ne fait pas de bruit.
C'est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l'attire à soi, l'apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu'en elle il s'enfonce et se noie sans se rendre compte de rien.
Le bleu est une couleur propice à la disparition.
Une couleur où mourir, une couleur qui délivre, la couleur même  de l'âme après qu'elle s'est déshabillée du corps,  après qu'a giclé tout le sang et que se sont vidées les viscères, les poches de toutes sortes, déménageant une fois pour toutes le mobilier de ses pensées.
Indéfiniment, le bleu s'évade.
Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux.
L'air que nous respirons, l'apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l'espace que nous traversons n'est rien d'autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. Présent jusque dans la chambre, tous volets tirés et toutes lampes éteintes, insensible vêtement de notre vie.

Jean-Michel Maulpoix
  © Mercure de France, 1993



Du bleu Klein pour célébrer le siècle Soulages, le maître du noir


mercredi 15 juillet 2020

*Pacifiée je suis...


Toutes ces perles d'eaux gorgées d'écume de terre  de galets
Se nourrissent des vagues fragiles...
Elles veillent sur le sable fin qui dessine la mousse de nos pieds,


Empreintes De Pas, Sable, Mer, Ocean

S'étirent
Jusqu'au bord le plus chaud  de la grève.
Pacifiée je suis. 

Je les  aime  couchées.

Oui, les eaux apaisent, guérissent, avancent sur l'onde leur roulis 

Je cueille et parle aux embruns recouverts de poussière d'eau

Embruns, Mer, Océan, L'Eau, Marine
Qui  le tout et le rien, oublient,
Les béances sombres,
Le bout bleu du ciel virginal.

J'aime leur indolence, leur langueur,
Leur va et vient à fond respiré 
Leur grâce
Qui  glisse sur  le chemin vers la mer puérile et trace.

Mes yeux dans le lointain gambadent,

Frémissent,

 Et mes pensées vagabondent
Et se perdent emmêlant tous les voyages

Au hasard de l'horizon.



Den

*****





mardi 14 juillet 2020

*heureuse journée !


Une pensée pour chacun chacune d'entre vous.

Den




lundi 6 juillet 2020

Jean Jacques Dorio "Ça a passé"


Découverte bien poétique de chez "rêveuse de mots"
...

emprunté....


Merci.


Den







mercredi 1 juillet 2020

*On a poussé les meubles



La commode aux tiroirs de couleurs par Ruiz



à mes parents, mon frère
et toute ma famille.

A Nino.




Se taire et brûler de l'intérieur est la pire 
des punitions qu'on puisse s'infliger.

Federico Garcia Lorca


Le déracinement pour l'être humain 
est une frustration qui d'une manière
ou d'une autre modifie la clarté de son âme.

Pablo Neruda.



Prologue


On a poussé les meubles et dansé toute la nuit dans un bain de larmes avec Papi, ça nous a fait du bien. Ma fille Nina s'est réveillée et s'y est mise aussi. On avait déjà réussi à lui refiler le virus.
Je n'avais pas envie de laisser Papi ce midi. Il n'a plus rien, lui, maintenant que ma grand-mère est partie.

J'arrive à pied en haut de la Butte, haletante, mon sac  sous un bras et ma fille endormie dans l'autre.
Epuisée par mon chagrin, j'ai soudain la sensation d'être ma grand-mère quatre-vingts ans plus tôt, gravissant les Pyrénées. Grelottante. Perdue. Amputée. Elle de sa terre. Moi de sa présence désormais.

Tant de gens sont venus saluer sa mémoire, ni mon grand-père ni moi ne connaissions la moitié de l'assistance. Elle a dû en emporter des secrets  dans sa tombe, la canaille....Nous nous sommes sentis plus fiers encore d'avoir occupé les deux premières places dans son coeur.

J'ai mal aux jambes. Le Sacré-Coeur semble encore avoir pris un ou deux étages, comme les soirs où je rentre trop saoule. Je m'arrête. Plus que six mètres. Plus qu'à s'y mettre, comme disait l'Abuela.

J'ouvre la porte de mon appartement, allume la lumière, et elle est là. La commode. Chez moi. Au milieu du salon. Et de la cuisine d'ailleurs. Elle sera restée magique même après son départ, ma grand-mère. Cette pensée me fait sourire. Et pleurer. Puis réaliser. Que vais-je faire de cette foutue commode ? Trente mètres carrés, c'est confortable pour Nina et moi. Mais trente mètres carrés à partager avec la commode, ça va devenir compliqué.


Quand l'énigmatique objet de notre convoitise est arrivé dans la maison de ma grand-mère, j'avais quatre ans. Cet évènement est si frais dans ma tête que j'ai l'impression qu'il date d'il y a moins d'une heure. Avec mes cousins, on s'est enfiévrés mille fois en tentant de fourrer le nez dans une commode, attirés comme des aimants à  bétises  par l'arc-en-ciel de tiroirs, les petites clefs sur chacun d'eux qui suppliaient d'être tournées, le métal doré qui renforçait les angles pour nous les rendre plus inaccessibles encore. Mais à chaque fois notre mamie a poussé un de ces cris suraigus radicalement dissuasifs dont elle seule avait le secret. Et nous, nous avons pris la poudre d'escampette en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner des yeux. Ces essais loupés finissaient souvent par de grands conciliabules familiaux durant lesquels notre jeune génération imaginait une mamiethologie invraisemblable.

- Et si le tiroir jaune contenait une photo de moi et de ma soeur siamoise, qui, elle, serait morte le jour de l'opération pour nous séparer ?
ça expliquerait ma cicatrice sur le crâne....

Mon petit cousin Maxime avait sa thérorie sur le tiroir bleu :

- Je crois que le secret que l'Abuela cache là-dedans, c'est que je suis le frère de notre cousin Yannick.
ça me travaille. Je lui ressemble beaucoup plus qu'à toi. Comme Maman a eu des complications le jour de ta naissance, elle a dû devenir stérile et on m'a offert à elle pour la consoler.

Mais nos questions sur la commode demeuraient sans réponses. Enfant, je jouais de ma position de favorite pour que l'Abuela me dévoile le précieux trésor. Elle m'appelait si fièrement "mon tournesol". Mais rien n'y faisait. Ma grand-mère, depuis toujours, c'est elle qui décide, elle qui nous mate. Elle est comme sa cuisine, d'abord elle te tente irrésistiblement, te surprpend, puis te violente de son tempérament épicé. Quand le repas est terminé pourtant, c'est une saveur suave qui te reste dans la bouche, rassurante  parce qu'elle te donne l'impression d'être aimé passionnément.

J'ai tellement attendu ce moment que je risque de mourir après l'avoir vécu. Enfin, après tant d'années d'impatience domptée, je vais savoir pourquoi elle s'emballait à  ce point pour cacher le secret que renfermaient ces dix tiroirs. Ma grand-mère les nommait ses renferme-mémoire.

J'ai couché ma fille. Elle lui ressemble tellement. J'espère que je serai une aussi bonne maman qu'elle le fut pour moi. J'ai mis un vinyle d'Ennio Morricone. Abuela. Personne ne l'a jamais appelée autrement. Avec ses yeux noirs et sa peau tannée, ça lui allait bien l'Abuela. Il Padrino. L'Abuela. Dans ma famille, de toute façon, de mère en fille on appelle sa grand-mère "Abuela".

Pour aller me faire un thé, je suis passée devant la commode. Les larmes et le sourire se sont brutalement invités sur mon visage, comme deux convives mal assortis. Sentant le moment au bout de ma main, j'ai huit ans et une palette d'émotions allant de l'envie fiévreuse à la conscience déjà nostalgique qu'une grande page va se tourner. ça pétarade en moi comme le moteur d'une Harley. Je me reprends. C'est vraiment tout ce qu'elle déteste, la sensibilité. Je ne l'ai jamais vue pleurer, et je savais qu'elle m'aimait forte, indéboulonnable, comme elle. Ce que j'étais. Presque. Ce que j'aurais aimé être.

Dans cette famille, nous parlions beaucoup, à pleine voix, et surtout pour ne rien se dire. La seule fois, et surtout pour ne rien se dire. La seule fois où elle a réagi à un de mes je t'aime, elle a répondu : "Nous aussi on t'aime bien." Je n'ai jamais cessé de le lui dire pour autant. J'ai même fini par aimer ça, le dire à sens unique. A chaque seconde son amour pour moi transpirait par tous ses pores. Pas besoin de mots. Ni de gestes tendres. Ou alors elle les offrait au chien, qu'elle caressait en me regardant. Lui, il me les rendait volontiers dans la foulée, ces câlins.

L'énorme commode en chêne massif abrite dix tiroirs. Trois rangées de trois, pas parfaitement alignés, et un petit rose en dessous, seul. Ma fascination pour l'interdit n'a pas diminué avec les années, j'ai l'impression que je vais  mettre ma main dans le feu. Je guette le dixième tiroir, le plus petit, celui qui n'a rien à faire là. Le plus mystérieux.

Ma main perd ses moyens, s'agrippe à sa clef. J'ai le vertige de savoir ce que je vais découvrir. Je l'ouvre lentement, savourant chaque seconde avant que le voile ne soit définitivement levé.

Ce tiroir est bien rempli, je le sens du bout de mes doigts moites et tremblants. Du collier de macaronis au cendrier en pâte à sel, mes plus grandes oeuvres s'y trouvent. Elle a gardé absolument tout ce que j'ai confectionné pour elle. Un festival d'horreurs conservé tels des trésors.
Les souvenirs resurgissent. Je m'éloigne et fais les cent pas. Comme si je n'étais pas encore prête à entamer le grand voyage. Le tiroir rose en dira  peut-être assez pour le moment.

J'en sors une photo de mes cousins et moi devant le mobile home que louaient Papi e l'Abuela chaque été au camping de Narbonne-Plage. Nos sourires coquins et la joie de vivre qui émane de nos visages rafraîchissent le papier délavé. Nous étions heureux. Dormir tête-bêche à six dans le lit des grands-parents, avec eux bien sûr, ne nous posait aucun problème. Au contraire, quand l'un  de nous était trop grand et devait passer au lit de camp pour laisser sa place à un plus jeune, c'était le drame.  L'Abuela et Papi étaient toute notre vie.
Toute la mienne surtout. Je me sentais à l'abri auprès d'eux lorsque j'étais enfant. J'espère qu'à mon tour j'ai réussi à leur procurer cette sensation quand les années les ont fragilisés.

L'Abuela a été le ciment de notre famille. Certains diraient que nous couler tous ensemble dans un bloc de béton au café de Marseillette n'était pas un cadeau à nous faire. L'Abuela de toute façon, si elle a décidé que quelque chose est bon pour toi, tu n'as aucune marge de manoeuvre. Autant se faire une raison.

Je reluque la commode du coin de l'oeil.
J'aperçois une enveloppe au fond du tiroir rose, je reconnais l'écriture appliquée de ma grand-mère. Et s'il y en avait d'autres ? je commence à comprendre....

Il va falloir y aller maintenant : attaquer par le premier tiroir, quitte à ne plus lâcher jusqu'au petit matin. J'ai retourné le vinyle de Morricone.
Je me suis assise devant la commode aux tiroirs de couleurs.

A nous deux maintenant Abuela. Surprends-moi. Encore.

Olivia Ruiz

La commode aux tiroirs de couleurs.

Roman

JC Lattès


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Je profite de vous souhaiter de douces vacances, belles comme vous les aimerez....à l'ombre ou au soleil, profitez au maximum les uns des autres.... guettez chaque souffle de la nature qui traduit la verdeur, qui réveille les chants, chaque senteur fleurie,......vivez vos rêves chaque jour intensément  ...

Prenez bien soin de vous.

 
Je ne vous oublie pas.
Je passerai vous lire de temps en temps tresser vos rimes, vos bulles souriantes, vos cordes harmonieuses...

A bientôt.

Je vous embrasse  .
Den