samedi 28 septembre 2013

...* Sont au coeur de vos mots cueillis..





J'aime quand les voyages sont au coeur de vos mots cueillis  au fil d'Haut on 
Quand ces sons débutants la saison  enchantent le temps des tons
Tous roussis dorés en mordorés dessinés comme une aquarelle est entoilée de silence-frisson 
Et  dit les m'hauts enlacés par les yeux et le coeur en beauté rêvée aux mots d'or-mant
En lianes tissées collées-serrées en douce heure poudrée partagée
Emportés par la lumière satinée du chemin en mots-images égrénés en notes et frémissement ondulant
Tremblent, et moi de vous trouver,  en onde vibrato.. frissonne en corps et âme..

Den


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mardi 24 septembre 2013

*Le Très-Or....






Le Très-Or se découvre en longues et preuves du ciel, en obstacles..
Il est entré en mon coeur en fouillis au fond de la matrice matern'elle, la grotte d'origine, l'antre sombre, obscur et profond..
Il est d'Or,  long tant, des heures encavernées en vie d'attente, en inter-rieur,  au centre et au coeur,
En terres nidées, en sous terrain...
Mais le lent de la face-hade souvre largement du  côté du jour, lequel vient d'un feu qui irradie en arrière,
vers le Haut, et le Loin..
L'allume-hier arrive d'un soleil invisible..
Mais dit la route que l'Âme doit cheminer intelligible, pour découvrir le Bien et le Vrai, l'Intelligence, le Monde, celui des Idées..

Den


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dimanche 22 septembre 2013

...*Pourquoi le ciel est bleu ?



Pourquoi le ciel est bleu ?

"Notre soleil nous éclaire de toutes les lumières et de toutes les couleurs,
et ces couleurs voyagent dans l'espace et arrivent dans l'atmosphère de la terre,
une seule va rebondir sur les poussières qui sont dans le ciel... et c'est la couleur bleu"...

Christophe Galfard
Astrophysicien
a obtenu le Prix Véolia Environnement 2013
pour "le Prince des Nuages"
"le matin des trois soleils"
paru en 2012 (tome 2)
le tome 1 est paru en 2009
(Edit. Pocket Jeunesse)

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dimanche 15 septembre 2013

...*Amenaient un à un les morceaux de moi-même...





"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même"..

Apollinaire
Cortège

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 14 septembre 2013

"Le renouvellement permanent de la diversité"

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samedi 14 septembre 2013

....* J'ouvre la fenêtre..........



Avec lui je m'enfuis de nouveau de la chambre.
Je m'attarde jusqu'à un coin reculé de ma pensée, à travers des entrecroisements, pendant une heure..., jusqu'à 22 heures, fuyant ainsi les humeurs de la maisonnée.

Mon manuscrit est encombré de mots.
Je rature, je gomme, je recommence.
La table est pleine d'objets.
Tes dossiers. Tes classeurs.
Mes papiers. Mes papiers.

J'ouvre la fenêtre.
J'aère et la pièce et les esprits.

La nuit qui recèle d'autres magies, parcourt le ciel, enveloppée d'un voile sombre, sur un char attelé de quatre chevaux noirs.

Douce et lisse la nuit, comme la forêt.

Je retourne à mon cahier, longue et sereine à présent.
Comme après un bon bain volupteux.
Je suis prête.
Les Dieux ne pourraient-ils pas pour une fois prolonger l'obscurité en l'arrêtant ?

Quand n'aurais-je plus jamais peur de brûler mes ailes de carton à la couronne du soleil ?

Là, chez moi, à l'abri des autres, je me protège de toi, Amour, je me protège d'eux.

La lumière bleue, inaccessible, au plafond éclaire la pièce plus qu'il ne faut.

Entre moi et la vitre, dehors la brume se fait fraîche, sans lumière, sans fard, sans paillette, sans faux-semblant.

Les yeux mettent un moment à s'accommoder à la pénombre, au vide dénudé.

Tu chuchotes quelque chose, gêné par mon silence, et nous finissons bien au bout de longues minutes par nous taire entièrement.

L'atmosphère de la pièce devient pesante.
Le seul danger réel pour moi. Il n'y a qu'un seul danger réel.. Tu le sais.

Une clarté diffuse pâlit derrière l'épais rideau annonçant la défaite des esprits livides qui se replient illico au fond de l'horizon.

Je m'amollis davantage.
Je me cloître.
L'avenir se rétrécit chaque instant un peu plus.
Je glisse au risque de me perdre.

Allongé près de moi tu t'étires comme un chaton.

Et si nous déménagions ?

De toutes les façons, j'habite l'infinitude du temps que tu le veuilles ou non.

Je me vautre volontiers dans les ténèbres sans terme. Je m'enroule. Je me déroule comme une longue chose.

Ici ou ailleurs, pour moi... c'est pareil.
La vie persiste, identique et présente dans sa totalité.

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Nous oublions le temps.
Tes yeux sont beaux comme l'intérieur d'une forêt, Amour !
Tes cils sont deux rangées de cavaliers alignés pacifiquement : les armes de l'amour...

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Je ne me laisserais plus jamais aller à la désespérance. Je te le promets. Je te le jure.

Dehors, le jour s'est enfui de n'être pas invité.

Je m'enroule sous les draps, et je te convie à faire de même.

Que le monde est beau sous notre couette.

Court.. petit.. instant chaud... merveilleusement retenu..

Tu sens l'odeur du bois, de l'herbe fraîchement coupée.

Limite irréelle des choses.
Petit univers ouaté. Tiède ou chaud comme ton dos.
On s'invente des jeux, on s'invente des mots, on se réjouit de la douceur du moment.

"Thé ou café" ?

ça aide à la détente, aux confidences. Aux secrets gardés.

Deviendrai-je demain, comme Zeus, dégagé de ses angoisses, régnant sans contrainte !

Serai-je délivrée  de mes chaînes ?

Trouverai-je le secret des secrets, comme l'alchimiste a l'Art d'inventer la pierre des Sages ?


Den
Août 1998

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vendredi 13 septembre 2013

...* Toujours de là-haut, tandis que, comme l'encre.....


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... (...)  "Toujours de là-haut, tandis que, comme l'encre qu'il déversera de plus en plus généreusement dans son oeuvre graphique, "la montagne de l'ombre dévorait  la montagne de soleil", c'est-à-dire que l'ombre du Rigi recouvrait peu à peu le Rossberg, il esquisse le Mythen qu'il achèvera très probablement des années plus tard pour en faire ce prodigieux dessin où seul le sommet, symbole du génie poétique, reste éclairé dans le couchant, et émerge blanc et lumineux  dans le noir de l'encre. Emporté par une imagination toujours au seuil de l'effroi, comme s'il se souvenait d'un monde d'avant la création, comparant ces montagnes à des "vagues géantes", il fait en pensée "le rêve épouvantable" de ce qui arriverait "si ces énormes ondes se remettaient tout à coup en mouvement"... (...)


K. Renou

 Victor Hugo
en voyage


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samedi 7 septembre 2013

*..Elles sont l'âme de l'été....



"Elles sont l'âme de l'été, l'horloge des minutes d'abondance,
l'aile diligente des parfums  qui s'élancent,
le murmure des clartés  qui tressaillent,
le chant de l'atmosphère
 qui s'étire et se repose.
Et leur vol est leur signe visible,
la note musicale des petites joies innombrables
qui naissent de la chaleur et vivent dans la lumière.
A qui les a connues, à qui les a aimées,
un été sans abeille semble aussi malheureux 
et aussi imparfait  que s'il était sans oiseaux et sans fleurs"... 

Maurice Maeterlinck
La vie des abeilles

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
par Jean-Claude Ameisen)
émission du 7 septembre 2013

"L'âme de l'été"..


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Ce Jeudi 5 Septembre 2013, le Grand Prix des Médias 2013 
de CB News a décerné le Prix de la meilleure émission de radio 
à "Sur les épaules de Darwin" de Jean-Claude Ameisen.
Merci à tous.

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mardi 3 septembre 2013

...*Regarde cette lumière dans les oliviers....



"Regarde cette lumière dans les oliviers...
ça brille comme du diamant"

Renoir


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"Il tenait d'une main cette olive sacrée,
Présage consolant d'une paix assurée".

Voltaire

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lundi 2 septembre 2013

...* La fuite du temps....


..."Enfant, je m'interrompais brusquement dans mes jeux à la vue des nuages qui filaient.
Ils symbolisaient pour moi la fuite du temps. 
Je savais qu'ils ne reviendraient pas, du moins ceux que je regardais à cet instant.



Aussi, comme pour les arbres, les maisons, je faisais le serment de me souvenir.







Oui, je me souviendrais de l'enchantement et de la terreur que me procurait
ce que je prenais pour des voiles,


des grands pans de manteaux, cachant lé visage de créatures affligées,
j'en étais certaine.
Etait-ce cela le temps ? et le temps vous poussait sûrement vers un gouffre. 



Le ciel était trop immense. 
Comment choisir une étoile ?
Je pressentais que toutes ces interrogations domineraient ma vie.
Il me semblait que les réponses gisaient en moi.
Sous des tonnes de sable. Je ne comprenais rien à ce temps endormi.
Je sentais que quelqu'un  voulait me parler pour me transmettre, me transfuser, me transfigurer.
Quelle était cette présence enveloppante qui ne m'a jamais quittée,
mais dont je ne pouvais rien dire à personne ?
Un jour, à neuf ans, par une fenêtre ouverte, j'entendis une musique inconnue.
C'était le Requiem de Mozart.


Le passage du Lacrymosa. Je le sais aujourd'hui.
Mes larmes coulèrent.
J'eus la certitude que j'étais, moi aussi, une de ces créatures marchant dans ses voiles,
comme au ralenti, vers les limbes.



Je sentis la présence qui grandissait en moi et me tenait la tête hors du Temps".

Françoise Lefèvre
Le petit prince cannibale

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