mardi 27 décembre 2022
lundi 26 décembre 2022
dimanche 25 décembre 2022
Joyeux Noël !
Que ces instants scintillants soient de Paix, d'Amour, de Sérénité.
De Partage.
Je vous embrasse.
Douce journée.
Den
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jeudi 8 décembre 2022
*L'Avent
Dans sa couronne au coeur végétal.
L'Avent qui nous invite à espérer LA présence dans nos gestes dépouillés.
C'est le temps de l'Avent qui se faufile, tintinnabulant dans l'air pur et léger,
Grelottant également, et avec lui le temps de l'Amour fragile,
Du partage, de la ferveur,
De l'accueil, du pardon qui tend son coeur,
Du divin qui emperle à chaque instant.
On attend le temps présent qui ne pense ni à hier ni à demain,
Mais à maintenant.
L'image prépare la Noël, l'attente, le sens de l'espérance
Qui illuminera les dernières nuits de la saison qui entrera en dormance,
Givrante et qui brillera jusqu'au 25 du mois
Et verra son chemin scintillant dans "le silence d'une nuit toujours étoilée".
J'ai refermé la fenêtre de la fertilité
Dans son manteau de moire changeant et ondé
Après la Sainte Barbe qui regardera germer ses grains de blé aux cent bouches
Lesquels grandiront et orneront la table de la Noël.
Fragile union entre les Hommes et le Chemin
Que la lueur placera à mi-sentier dans l'oeuvre du moment.
L'allume-hier nous sommes
Et demeurerons en souvenance
De l'horizon du monde
Qui vibre de mots dégoulinant de baisers
Dans le bel écheveau du si-aile.
Den
samedi 3 décembre 2022
*Christian Bobin
Celui qui demeurera l'inoubliable, aux mille visages comme autant de nuages dans le là-haut, resté sous son arbre, ne l'abandonnera jamais dans son oeuvre spirituelle, sa quête infinie, sacrée "dans les différentes régions du ciel"
Il ne nous quittera pas car il respire encore dans l'émerveillement comme une fleur de la vie parfume ma main, la douceur même, dans le silence absolu.
L'écorce de son bouleau, face à Dieu, étincelle comme un rai de lumière, comme la résurrection, comme l'évangile de Saint-Jean.
On entend là le temps indicible, peut-être, qui passe dans sa foi qui touche par instant le plus brûlant des jours "la petite classe de l'éternel". On entend son rire de tonnerre, son visage lisse sans âge.
Quelque chose ne s'effacera jamais dans l'attente apportée aux vivants. Sa lumière est si belle qu'il n'a nullement peur de la perdre. Il n'a pas peur de la mort.
Il sait que les épreuves avivent l'amour des jours qui disparaîtront.
Il écrit comme il vit, chuchote, enchante. Il ne peut faire autrement, pour éclairer, s'aider à vivre, nous aider à vivre, aimantés par sa prose, ses mots.
Son écriture l'aborde et sa poésie porte tout en elle, un moment vrai, sincère ; une splendeur qui cogne le coeur de l'autre.
Des mots de coeur à coeur.
On ne peut ensevelir un coeur, une âme dans les eaux sombres de l'oubli.
Sa poésie aide à cela, elle parle pour les choses sans angoisse. Son coeur est au centre de l'histoire.
Elle est une puissance qui traverse tous les royaumes, ceux des oiseaux, des chevreuils, et des arbres.
Il est Bobin le réceptable. Il écrit pour les âmes enfantines.
Un coeur ouvert, un coeur pur, habité. Un coeur dur car il dit.
Il rassemble la vie virginale, la chose première, précieuse et l'emporte pour nous à son plus haut niveau.
Dans le secret, la confidence "dans l'eau des miroirs".
Dans la beauté simple du quotidien.
Den
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L’allée
— Ne touchez pas l’épaule
Du cavalier qui passe,
Il se retournerait
Et ce serait la nuit,
Une nuit sans étoiles,
Sans courbe ni nuages.
— Alors que deviendrait
Tout ce qui fait le ciel
La lune et son passage,
Et le bruit du soleil ?
— Il vous faudrait attendre
Qu’un second cavalier
Aussi puissant que l’autre
Consentît à passer.
(Jules Supervielle)
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Merci M.Bobin pour vos mots pleins de gratitude, pour le bonheur de vous lire.
Pour votre regard qui tricote l'indicible des choses, les nuages, les visages, la nature dans son entier, vos yeux qui déchirent et nous disent l'invisible, votre écriture comme dictée par le là-haut....
MERCI.
Nous ne pourrons jamais vous oublier.
Den
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