mardi 31 décembre 2013

.... Tous mes voeux !!


De ma porte parée
De ma fenêtre ouverte sur là venir
De ma vitre éclairée
De la route qui danse enlacée et enrubanne châle-heureuse
Les très-ors de la Vie
Tous ses soleils....,
Et  aussi l'allume-hier...

Je souhaite à chaqu' Une, chaqu' Hun d'entre vous,, et aux Autres,
Où que vous soyez,
Des deux mains, des mots doux et beaux
Encore,
En part-âge
Mille espère-anses,
Des jours à semer, à s'aimer à ras bord de bonne heure
En voeux-tu en voilà...,

Du bout de mes étoiles accrochées au sapin enluminé
 De coule-or et de perles.....
Encore...
Et
Encore...

....
Et les anges l'haut
l'emportent pour vous
Ce coeur

beau comme en choeur la lumière est sacrée

"Au Gui l'An Neuf"


Den
le 31 décembre 2013

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A notre Mamy Samille
...
née il y a
92 ans
hier....
et que nous avons grandement fêtée
comme elle le mère-Hit...

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mardi 24 décembre 2013

Un joyeux Noël !




Un heureux Noël 
Je vous souhaite,
De Paix,
De Sérénité

Den

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jeudi 19 décembre 2013

...* Notre enfance...



"Nous gardons en nous la trace invisible mais très présente de tous les événements de notre vie et surtout ceux de notre enfance. I
Ils sont à l'oeuvre dans nos comportements et nos conduites.
Ils traversent, colorent, embellissent ou blessent chaque instant du présent"

Contes à aimer
Contes à s'aimer.

Jacques Salomé


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mercredi 11 décembre 2013

* 1 an !



Quel bel areu jour de fête près-cieux ce fut,
plein de senteurs emmêlées et de coule-heures gourmandes,
de tendresse caressée en honheur furtif,...
On a chanté des comptines enfantines, d'antan,
au son de la guitare... 
sous les cris de joie de Gabri, heureux... 
heureux de naître qu'ensemble en ce jour respiré joie-yeux,
nappé blanc et bariolé de peau et si, pailleté d'étoiles 
en très-ors offerts.
Essence-ciel en ces heures de naisse-anse douce et parfumée
regardaient hier, le jour d'hui, à  deux mains.


Mamy Den


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lundi 2 décembre 2013

...*De ma fenêtre de Décembre ...


Rite et Liturgie de l'Avent..

C'est le temps de l'Avent...

Dimanche a ouvert la première fenêtre de son calendrier, de l'Avent.

Aujourd'hui a été son 1er lundi.

Bientôt  sera la Ste Barbe associée aux rites de la fertilité.
Ce jour-là verra germer des grains de blé dans une soucoupe garnie de coton mouillé. 
Le blé grandi ornera nos tables de Noël.

Vendredi fêtera la St Nicolas.

Le 8, s'ouvrira sur son deuxième dimanche.

Le 13, la Ste Lucie sera célébrée, notamment en Suède;

Le 15, son troisième dimanche.

Samedi 21 décembre fêtera le solstice d'hiver - Sol Invictus

Le 22 son quatrième dimanche.

Le mercredi 25 Décembre : les lumières illumineront notre chemin jusqu'à la Noël

PS  : le 7 décembre : Gabriel, mon troisième petit-fils  aura 1 an
le 16 décembre : ma fille aînée fêra son anniversaire,
le 28 décembre : ma deuxième fille fêtera son anniversaire
le 30 décembre : maman aura 92 ans..


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dimanche 24 novembre 2013

....* Entrez chez nous, Monsieur le vent.....




Ouvrez les gens ! Ouvrez la porte !
Je frappe au seuil et à l'auvent


Ouvrez les gens ! je suis le vent !
Qui s'habille de feuilles mortes 



Entrez, Monsieur, entrez le vent,
Voici pour vous la cheminée,
Et sa niche badigeonnée,


Entrez chez nous, Monsieur le vent.

Emile Verhaeren


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samedi 23 novembre 2013

....*Aider les autres...





"Les actes qui sont en accord avec la Nature, comme aider les autres, portent en eux-mêmes, leur propre récompense.
Comment, dans ce cas, peux-tu te lasser d'aider les autres, quand, en aidant les autres, tu t'aides toi-même ?".

Marc-Aurèle
Pensées pour moi-même

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
Emission du 16 Novembre 2013
"Le souci de l'autre"   


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vendredi 22 novembre 2013

*Les rêves de l'hiver....





"les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés,
 le matin,
 à la table des anges".

Khalil  Gibran


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samedi 9 novembre 2013

...* Le tableau va émouvoir l'âme de celui qui le contemple....





"le tableau va émouvoir l'âme de celui qui le contemple si chacun des personnages peints révèle clairement les mouvements de sa propre âme.... Nous pleurons avec ceux qui pleurent rions avec ceux qui rient, et nous souffrons avec ceux qui souffrent. Ces mouvements de l'âme, nous les comprenons à partir de la vue des mouvements du corps"... 

Léon Battista Alberti - De Pictura (cité dans : Freedberg D. Gallese V. Motion, emotion, and  empathy,
in esthetic experience) 

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter-
par Jean-Claude Ameisen)

émission du 9 novembre 2013

"Le partage des émotions"


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dimanche 3 novembre 2013

* "Détisser les mailles de l'univers"....


Le Château de la Barben


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"La nuit nous dicte sa tâche magique .
Détisser les mailles de l'univers,
les ramifications inépuisables
des effets et des causes, qui se perdent
dans ce vertige insondable - le temps
la nuit exige que cette nuit même,
tu oublies ton nom, ton sang, tes ancêtres,
chaque parole humaine et chaque larme,
ce que la veille a pu te révéler,
le point illusoire des géomètres,
la ligne, le cube, la pyramide
et plan, sphère, cylindre, mer et vagues,
ta joue sur l'oreiller et la fraîcheur
du drap neuf
les empires, les Césars et Shakespeare
et, plus difficile, ce que tu aimes".

Jorge Luis Borges
Le sommeil

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(Réf. Sur les épaules de Darwin -France Inter -
par Jean-Claude Ameisen)
émission du 26 octobre 2013
"Détisser les mailles de l'univers".


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jeudi 31 octobre 2013

* Halloween...........



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Bonne fête les enfants !

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samedi 19 octobre 2013

... *En pause.....



En pause
un instant je me pose !
 prenez bien soin de vous
et des vôtres !!
à bientôt !!

Den

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dimanche 13 octobre 2013

...* bleue contre le bleu du ciel.........


"La femme est là, robe bleue contre le bleu du ciel.
Combien proche, presque à portée, et pourtant lointaine,
comme aspirée par la voûte céleste.
Ainsi, la quête n'a point de fin, et un feu doit brûler indéfiniment.
Voilà la vérité, voilà leur vérité.
En ce jour de fête, sous le soleil ardent, il est au bonheur d'être là,
sans l'ombre d'une lassitude" (...)

François CHENG
L'éternité n'est pas de trop

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samedi 12 octobre 2013

*"les gardiennes des arbres"...




"Un jour,  devenu adulte, alors que j'étais à Panama, j'ai fait un pas de côté, et contemplé, s'écoulant à mes pieds comme une rivière crépitante, l'équivalent dans le Nouveau Monde des armées qui m'avaient terrifié, enfant, en Afrique. Et je peux témoigner de l'impression d'étrangeté et d'émerveillement qui m'a saisi.  Heure après heure, la légion avançait devant moi, chaque soldat marchait tout autant l'un sur l'autre que sur le sol, pendant que j'attendais la reine. A la fin elle vint. Et sa présence était impressionnante. Il était impossible de distinguer son corps. Elle apparut uniquement sous la forme d'une vague frémissante - une nuée d'ouvrières mouvante - une boule bouillonnante de fourmis liées les unes aux autres. La reine était quelque part, au milieu de cette boule frémissante  d'ouvrières, et tout autour des rangs massifs de soldats faisaient face à l'extérieur, les mâchoires ouvertes, prêts à tuer et mourir pour la reine. Je n'ai jamais aperçu la reine. Mais quelque part, au milieu de cette sphère bouillonnante, elle était là. Les soldats étaient prêts de mourir pour leur reine, parce qu'ils avaient hérité leurs cerveaux et leurs mâchoires d'une longue lignée de reines ancestrales dont les vies avaient été sauvées par des soldats aussi courageux qu'eux. Les soldats étaient en train de garder la sagesse de leurs ancêtres. (...) Je me souviens, durant mon enfance, avoir été plus effrayé par les fourmis    guerrières    que par les lions ou les crocodiles. Mais écoutons Edward Wilson, le plus grand spécialiste des fourmis : "non, écrit Wilson, les fourmis guerrières ne sont pas aussi terrifiantes que ce que suggèrent les histoires qu'on raconte sur elles. Après tout, le fleuve des fourmis guerrières ne peut avancer que d'environ un mètre toutes les trois minutes. On peut faire un pas de côté, et contempler cette extraordinaire activité frénétique, moins qu'une source de menace, que comme une source d'étrangeté et d'émerveillement".  Ici, à Panama, je ressentais une impression d'étrangeté et d'émerveillement, mêlée d'un resurgissement de ces peurs à moitié oubliées, mais transfigurées par mes connaissances d'adulte. La nuit était tombée, et je suis reparti rentrer chez moi - un enfant, impressionné, une fois encore, mais empli de joie, dans ce nouveau monde   de compréhension qui s'était surimposé aux terreurs de l'enfance".

Richard Dawkins        
L'horloger aveugle

(Réf. Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 5 Octobre 2013

"Les gardiennes des arbres".



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dimanche 6 octobre 2013

*L'Univers de Cézanne...



Cézanne est de la race des solitaires, des originaux.
La société à laquelle il appartient de par sa famille, ne lui pardonnera jamais le dédain de ses rites, de ses us et coutumes, ses codes, son obstination.
Il  possède pourtant le luxe et l'ostentation de sa classe, et en a les moyens financiers. Il irrite cette caste car il refuse d'y appartenir.
Ordonnateur de la peinture moderne, son précurseur, il est tenté par l'Impressionnisme, mais les obligations l'empêchent d'intégrer le groupe, même qu'amicalement. 
Il s'isole loin des fastes bourgeois de la ville, dans sa campagne provençale qu'il aime tant, magnifique, lumineuse comme le bleu de son ciel qui tournoie autour de la montagne de la Sainte-Victoire.
Là, et pour elle, et avec elle, il trouvera sa grandeur.

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Les natures mortes  de Cézanne..

Ses tableaux font partie intégrante de plusieurs natures mortes...exécutés dans son atelier parisien.
on y retrouve toujours mélangée aux fruits, la vaisselle de faïence, le  pichet, le compotier...

"Il a élevé  ce genre secondaire aux plus hautes comme aux plus merveilleuses conditions de l'Art.
Et jamais peut-être l'enchantement de la peinture matérielle, touchant aux choses sans intérêt, les transfigurant par la magie du rendu, ne fut poussé plus loin chez lui" (Cézanne d'un siècle à l'autre. Ed. Parenthèses)

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samedi 28 septembre 2013

...* Sont au coeur de vos mots cueillis..





J'aime quand les voyages sont au coeur de vos mots cueillis  au fil d'Haut on 
Quand ces sons débutants la saison  enchantent le temps des tons
Tous roussis dorés en mordorés dessinés comme une aquarelle est entoilée de silence-frisson 
Et  dit les m'hauts enlacés par les yeux et le coeur en beauté rêvée aux mots d'or-mant
En lianes tissées collées-serrées en douce heure poudrée partagée
Emportés par la lumière satinée du chemin en mots-images égrénés en notes et frémissement ondulant
Tremblent, et moi de vous trouver,  en onde vibrato.. frissonne en corps et âme..

Den


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mardi 24 septembre 2013

*Le Très-Or....






Le Très-Or se découvre en longues et preuves du ciel, en obstacles..
Il est entré en mon coeur en fouillis au fond de la matrice matern'elle, la grotte d'origine, l'antre sombre, obscur et profond..
Il est d'Or,  long tant, des heures encavernées en vie d'attente, en inter-rieur,  au centre et au coeur,
En terres nidées, en sous terrain...
Mais le lent de la face-hade souvre largement du  côté du jour, lequel vient d'un feu qui irradie en arrière,
vers le Haut, et le Loin..
L'allume-hier arrive d'un soleil invisible..
Mais dit la route que l'Âme doit cheminer intelligible, pour découvrir le Bien et le Vrai, l'Intelligence, le Monde, celui des Idées..

Den


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dimanche 22 septembre 2013

...*Pourquoi le ciel est bleu ?



Pourquoi le ciel est bleu ?

"Notre soleil nous éclaire de toutes les lumières et de toutes les couleurs,
et ces couleurs voyagent dans l'espace et arrivent dans l'atmosphère de la terre,
une seule va rebondir sur les poussières qui sont dans le ciel... et c'est la couleur bleu"...

Christophe Galfard
Astrophysicien
a obtenu le Prix Véolia Environnement 2013
pour "le Prince des Nuages"
"le matin des trois soleils"
paru en 2012 (tome 2)
le tome 1 est paru en 2009
(Edit. Pocket Jeunesse)

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dimanche 15 septembre 2013

...*Amenaient un à un les morceaux de moi-même...





"Tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi-même
Amenaient un à un les morceaux de moi-même"..

Apollinaire
Cortège

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 14 septembre 2013

"Le renouvellement permanent de la diversité"

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samedi 14 septembre 2013

....* J'ouvre la fenêtre..........



Avec lui je m'enfuis de nouveau de la chambre.
Je m'attarde jusqu'à un coin reculé de ma pensée, à travers des entrecroisements, pendant une heure..., jusqu'à 22 heures, fuyant ainsi les humeurs de la maisonnée.

Mon manuscrit est encombré de mots.
Je rature, je gomme, je recommence.
La table est pleine d'objets.
Tes dossiers. Tes classeurs.
Mes papiers. Mes papiers.

J'ouvre la fenêtre.
J'aère et la pièce et les esprits.

La nuit qui recèle d'autres magies, parcourt le ciel, enveloppée d'un voile sombre, sur un char attelé de quatre chevaux noirs.

Douce et lisse la nuit, comme la forêt.

Je retourne à mon cahier, longue et sereine à présent.
Comme après un bon bain volupteux.
Je suis prête.
Les Dieux ne pourraient-ils pas pour une fois prolonger l'obscurité en l'arrêtant ?

Quand n'aurais-je plus jamais peur de brûler mes ailes de carton à la couronne du soleil ?

Là, chez moi, à l'abri des autres, je me protège de toi, Amour, je me protège d'eux.

La lumière bleue, inaccessible, au plafond éclaire la pièce plus qu'il ne faut.

Entre moi et la vitre, dehors la brume se fait fraîche, sans lumière, sans fard, sans paillette, sans faux-semblant.

Les yeux mettent un moment à s'accommoder à la pénombre, au vide dénudé.

Tu chuchotes quelque chose, gêné par mon silence, et nous finissons bien au bout de longues minutes par nous taire entièrement.

L'atmosphère de la pièce devient pesante.
Le seul danger réel pour moi. Il n'y a qu'un seul danger réel.. Tu le sais.

Une clarté diffuse pâlit derrière l'épais rideau annonçant la défaite des esprits livides qui se replient illico au fond de l'horizon.

Je m'amollis davantage.
Je me cloître.
L'avenir se rétrécit chaque instant un peu plus.
Je glisse au risque de me perdre.

Allongé près de moi tu t'étires comme un chaton.

Et si nous déménagions ?

De toutes les façons, j'habite l'infinitude du temps que tu le veuilles ou non.

Je me vautre volontiers dans les ténèbres sans terme. Je m'enroule. Je me déroule comme une longue chose.

Ici ou ailleurs, pour moi... c'est pareil.
La vie persiste, identique et présente dans sa totalité.

***

Nous oublions le temps.
Tes yeux sont beaux comme l'intérieur d'une forêt, Amour !
Tes cils sont deux rangées de cavaliers alignés pacifiquement : les armes de l'amour...

***

Je ne me laisserais plus jamais aller à la désespérance. Je te le promets. Je te le jure.

Dehors, le jour s'est enfui de n'être pas invité.

Je m'enroule sous les draps, et je te convie à faire de même.

Que le monde est beau sous notre couette.

Court.. petit.. instant chaud... merveilleusement retenu..

Tu sens l'odeur du bois, de l'herbe fraîchement coupée.

Limite irréelle des choses.
Petit univers ouaté. Tiède ou chaud comme ton dos.
On s'invente des jeux, on s'invente des mots, on se réjouit de la douceur du moment.

"Thé ou café" ?

ça aide à la détente, aux confidences. Aux secrets gardés.

Deviendrai-je demain, comme Zeus, dégagé de ses angoisses, régnant sans contrainte !

Serai-je délivrée  de mes chaînes ?

Trouverai-je le secret des secrets, comme l'alchimiste a l'Art d'inventer la pierre des Sages ?


Den
Août 1998

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vendredi 13 septembre 2013

...* Toujours de là-haut, tandis que, comme l'encre.....


.
... (...)  "Toujours de là-haut, tandis que, comme l'encre qu'il déversera de plus en plus généreusement dans son oeuvre graphique, "la montagne de l'ombre dévorait  la montagne de soleil", c'est-à-dire que l'ombre du Rigi recouvrait peu à peu le Rossberg, il esquisse le Mythen qu'il achèvera très probablement des années plus tard pour en faire ce prodigieux dessin où seul le sommet, symbole du génie poétique, reste éclairé dans le couchant, et émerge blanc et lumineux  dans le noir de l'encre. Emporté par une imagination toujours au seuil de l'effroi, comme s'il se souvenait d'un monde d'avant la création, comparant ces montagnes à des "vagues géantes", il fait en pensée "le rêve épouvantable" de ce qui arriverait "si ces énormes ondes se remettaient tout à coup en mouvement"... (...)


K. Renou

 Victor Hugo
en voyage


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samedi 7 septembre 2013

*..Elles sont l'âme de l'été....



"Elles sont l'âme de l'été, l'horloge des minutes d'abondance,
l'aile diligente des parfums  qui s'élancent,
le murmure des clartés  qui tressaillent,
le chant de l'atmosphère
 qui s'étire et se repose.
Et leur vol est leur signe visible,
la note musicale des petites joies innombrables
qui naissent de la chaleur et vivent dans la lumière.
A qui les a connues, à qui les a aimées,
un été sans abeille semble aussi malheureux 
et aussi imparfait  que s'il était sans oiseaux et sans fleurs"... 

Maurice Maeterlinck
La vie des abeilles

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
par Jean-Claude Ameisen)
émission du 7 septembre 2013

"L'âme de l'été"..


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Ce Jeudi 5 Septembre 2013, le Grand Prix des Médias 2013 
de CB News a décerné le Prix de la meilleure émission de radio 
à "Sur les épaules de Darwin" de Jean-Claude Ameisen.
Merci à tous.

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mardi 3 septembre 2013

...*Regarde cette lumière dans les oliviers....



"Regarde cette lumière dans les oliviers...
ça brille comme du diamant"

Renoir


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"Il tenait d'une main cette olive sacrée,
Présage consolant d'une paix assurée".

Voltaire

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lundi 2 septembre 2013

...* La fuite du temps....


..."Enfant, je m'interrompais brusquement dans mes jeux à la vue des nuages qui filaient.
Ils symbolisaient pour moi la fuite du temps. 
Je savais qu'ils ne reviendraient pas, du moins ceux que je regardais à cet instant.



Aussi, comme pour les arbres, les maisons, je faisais le serment de me souvenir.







Oui, je me souviendrais de l'enchantement et de la terreur que me procurait
ce que je prenais pour des voiles,


des grands pans de manteaux, cachant lé visage de créatures affligées,
j'en étais certaine.
Etait-ce cela le temps ? et le temps vous poussait sûrement vers un gouffre. 



Le ciel était trop immense. 
Comment choisir une étoile ?
Je pressentais que toutes ces interrogations domineraient ma vie.
Il me semblait que les réponses gisaient en moi.
Sous des tonnes de sable. Je ne comprenais rien à ce temps endormi.
Je sentais que quelqu'un  voulait me parler pour me transmettre, me transfuser, me transfigurer.
Quelle était cette présence enveloppante qui ne m'a jamais quittée,
mais dont je ne pouvais rien dire à personne ?
Un jour, à neuf ans, par une fenêtre ouverte, j'entendis une musique inconnue.
C'était le Requiem de Mozart.


Le passage du Lacrymosa. Je le sais aujourd'hui.
Mes larmes coulèrent.
J'eus la certitude que j'étais, moi aussi, une de ces créatures marchant dans ses voiles,
comme au ralenti, vers les limbes.



Je sentis la présence qui grandissait en moi et me tenait la tête hors du Temps".

Françoise Lefèvre
Le petit prince cannibale

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samedi 31 août 2013

...*Il n'y aura pas de porte. Tu y es...




"Il n'y aura pas de porte. Tu y es 
Et le château embrasse l'univers 
Il ne contient ni avers ni revers
Ni mur extérieur ni centre secret.
N'attends pas de la rigueur du chemin
Qui, obstiné, bifurque dans un autre,
Qui, obstiné, bifurque dans un autre,
Qu'il ait de fin.
N'attends rien"

Jorge Luis Borges 
Labyrinthe

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter -
par Jean-Claude Ameisen)

émission du 31 août 2013

"A travers les labyrinthes".

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lundi 26 août 2013

.. J'ai écrit... seulement écrit....



Je guette, j'épie, j'attends, j'attends.
J'ai attendu.

Puis je crois que je me suis mise à écrire deux journées entières, deux nuits pleines de l'astre de la mère du ciel, d'un trait, d'un souffle, en oubliant les autres, en m'oubliant, en oubliant de manger et de dormir, ou si peu.

Enroulée en volute vers l'intérieur, pleine d'écriture à ras bord, ma chaleur intime m'a enveloppée.

J'ai renoncé à moi, et aux autres, forcément aux autres, surtout... pour n'écouter que mes pulsations, en ne me mélangeant à personne, pas à toi, Amour, indifférente, loin du monde, loin de toi.

...

Etrangère.
Une autre.
...

J'ai écrit. Seulement écrit. Transcrit avec mes mots, mes brouillons, ma folie vagabonde.

... merveilleux.

Je n'ai été qu'un objet de luxe, qu'une fleur dans son vase, qu'un ornement.
Un lys blanc.

J'ai effacé, j'ai recommencé.

...

et comme un jour sans fin, comme un lys sans fin, tu ne m'as rien demandé, tu ne m'as pas regardée telle la vierge ombrageuse et vindicative, indomptée, sauvage déesse de la nature courant à travers monts et forêts avec ses compagnes et sa meute prompte à tirer à l'arc.

...

J'ai écrit. J'ai écrit.

On recommence nous deux, Amour... ?
Conscience chavirée, j'avais pensé recommencer.. j'ai bien essayé, mais je n'ai pas pu..
J'ai bien essayé de rafistoler les choses... drame racinien... tant pis de n'y être pas arrivée.

N'empêche que l'automne est merveilleux. J'aime cette saison intermédiaire. Tiède comme j'aime.
Roux et mordoré. Comme en Octobre. Suis-je sotte, nous sommes en Octobre.




Le châtaignier prévoyant donnera-t-il son fruit pour l'hiver ?
Le raisin grâce à l'action de la lumière portera-t-il l'espérance d'une lente transformation intérieure ?

La fille du chaos arrive à petits pas, sans se presser.

Le commencement de la journée, un peu lourd, est gris lilas. Tiède.

Mon corps a oublié la chaleur d'août, la canicule.

Derrière le rideau, une faible pulsation, un tremblement très peu visible, mais à l'y regarder de plus près, ce n'est rien.. faut pas s'inquiéter, c'est le chat qui dort, qui respire un peu... beaucoup. Il rêve peut-être à l'ondée fécondante. La flamme jaillit de ses yeux amande ; imprudent, il se rendort, malin et pondéré, il guette chacun de mes mouvements.


***


Lové le chat philosophe rêve de la vie passée près d'Eleuis
félin indépendant  dépendant carnivore
chat commun vigoureux et musclé aux yeux chauds
je plonge dans ton regard profond et m'y baigne
intensément tapie au creux de ton épaule.
Je sculpte ton corps pelage-caramel allongé sur l'épaisse couette
abandonné confiant  aux tumultes extérieurs à la vitre
écran protecteur éclairé
par le zénith brûlant
tu tournes ta tête ronde
tes oreilles pointues écoutent le bruit sourd de la goutte qui suinte
le long du robinet fuyant les nouvelles
le monde catastrophe
s'évapore distant.
Tu fredonnes des airs mode dans la chambre à côté.
............"pourquoi  chantes-tu encore ce refrain d'hier... " ?
appuyant sur la touche "retourn"
je caresse ton pelage velours doux ignorant le rêve bleu dans lequel tu chemines
balancé gauche  balancé droite
tu tournes sur le lit en boule en long en rond ;
abandonnée dans la fureur des autres,
je repars dans le monde le long du stylo fin
acheté par tes soins
sur des feuilles jaunies recyclées naturelles
écologiquement bienfaisantes ;
le platane brûlé par l'été finissant
brille de tous ses feux
rejetant sur la vitre flamboyante des reflets platinés
patinés par le temps qui avance et lui confère sa nature profonde.
Je garde au fond de moi
le temps incomparable éternel et nouveau
déraisonnable enfin.

Le chat roulé en boule imagine et oublie en recevant la caresse que je prodigue encore
sans efforts attendant
moins le possible que le meilleur.

Je redoute bientôt que tu ne changes de place
refoulant l'orage gardé trop longtemps en moi
je finis par poursuivre ma course effrénée
dans ma quête immortelle vaguement morbide
je dissèque la pensée floue restée une fois encore
sur la feuille vierge immaculée d'espoir
je recherche la pensée égarée dans l'ailleurs
des autres, rêvée frivole, qui incite au plaisir
quand la raison se perd je fuis je pars vers d'autres monts
perdue incompréhensible
je pleure doucement pour ne pas déranger le supposé estival du chat dormant heureux ;

la vision futile s'éloigne hors du champ.

Den

Août 1998


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samedi 24 août 2013

...* D'une autre saison....






..... (...) "Indifférente aux affaires des hommes,
la grande machine de l'univers continue 
de tourner,inexorable. 

Plus que l'océan et les tempêtes, 
plus que la montagne et ses glaciers, 
plus que la voûte célestes et ses galaxies,  
c'est un petit frisson vert qui parcourt les arbres 
et vous surprend un matin de printemps, qui me donne avec la force de l'évidence, 
l'impression d'assister au spectacle grandiose qui,
depuis quelques douze milliards d'années, agite la grande scène de l'univers". 

François Jacob
la souris, la mouche et l'homme

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter
par Jean-Claude Ameisen)

émission du 24 août 2013

"Présence"

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vendredi 23 août 2013

...*Se tenir sur les épaules des géants, et voir plus loin....



"Se tenir sur les épaules des géants, et voir plus loin.
Voir dans l'invisible, à travers l'espace 
et à travers le temps.
Voir en nous, au plus profond de nous,
 quand nous nous retirons du monde,
pendant notre sommeil, durant cette lente dérive
quand la conscience semble nous quitter
dans l'obscurité de la nuit et resurgir par intermittence,
sous la forme énigmatique des hallucinations de nos rêves"... 

(Réf. : sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 10 août 2013

"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves" (7)

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dimanche 18 août 2013

...* Comme la première étoile dans le ciel mauve.....



....."Et il y a les livres que l'on ne sait pas dire,
à peine montrer du doigt,
comme la première étoile dans le ciel mauve.
Celui-là est ainsi, réfractaire. Ses phrases vous retiennent.
Elles sont claires, d'une clarté  qui aveugle.
Elles vous arrêtent très vite, au bout d'une page ou deux. Elles sont comme un enfant qui s'agrippe à vous et ne vous lâchera pas tant que nous n'aurez pas satisfait sa demande.
On les souligne avec de l'encre. On relit, on s'entête.
On passe des heures avec une phrase,
dans la compagnie de l'auteur.
On voit cette femme, comme elle est, comme elle fait.
Avec elle on regarde le jour croître et céder à l'ombre.
Avec elle on écoute le silence qui est dans le silence".... (...)

Christian Bobin
La part manquante

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