de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ...* Notre enfance...

jeudi 19 décembre 2013

...* Notre enfance...

"Nous gardons en nous la trace invisible mais très présente de tous les événements de notre vie et surtout ceux de notre enfance. I

Ils sont à l'oeuvre dans nos comportements et nos conduites.

Ils traversent, colorent, embellissent ou blessent chaque instant du présent"

Contes à aimer
Contes à s'aimer.

Jacques Salomé

***

11 commentaires:

ANNE20 décembre 2013 à 09:00
Bien sûr, cette citation est vraie, mais j'aime la voir ainsi illustrée dans sa simplicité.........Nous sommes ce que notre enfance a vécu, inoubliable mais perdue, loin derrière. et si "retomber en enfance" n'était pas un merveilleux malheur? Pourquoi ne le peut-on pas sans que ce soit la pire chose?
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Denise23 décembre 2013 à 16:06
Noël est à la porte et je viens de souhaiter tous mes voeux pour cette belle fête dans la douceur et la tendresse des êtres chers autour de toi ma chère Den.
Je t'embrasse
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Veronica B24 décembre 2013 à 09:55
J'ai ces contes à l'âme et son, tu me donnes en Vie de les relire ...
Ma chère Den, je danse à toi, occupée entrelacs et vols-au-vent de fête, cuisine bien mon amie !

Bisous de nos ailes !!!
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Unknown24 décembre 2013 à 17:25
Noël est une fête merveilleuse qui rassemble ceux d' aujourd' hui et ceux d' hier...c' est ainsi que les liens se sont tissés...:-)
Très joyeux No¨l à toi Den et à tous tes petits qui vont avoir les yeux qui brillent comme des étoiles...
De tout coeur je t' embrasse
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Fifi27 décembre 2013 à 13:15
Comme c'est juste !
Belle continuation, Den, vers l'an nouveau !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard