dimanche 28 juillet 2013

*Une image s'éloigne.. fugitive...



Dommage que le bon Dieu se soit éloigné de nos fronts.
ça aurait pu être si bien !
.. ma tête est en couleur..
et en odeur.
Comme par un soir de printemps couronné de fleurs parfumées, le ciel est gris pervenche.
Gris et lilas. C'est beau. C'est bon !
Une image s'éloigne de moi, de nous.
Image fugitive qui disparaît pour ne point revenir.
Image qui me rappelle. Image de bonheur.
Electron aux charges contraires, je cours après toi, comme un enfant court après un ballon.
Te rattraperais-je un jour, moi qui me croyais debout à jamais sur la montagne sacrée !

Je me suis écartée des uns, des autres.
Je me suis fermée, refermée comme une huître.
Aurais-je peur ? De quoi ai-je peur ?

Parviendrai-je un jour à la sagesse, à la sérénité ?

Alors, je m'enfuis. Je me ratatine encore plus pour ne pas être dévoilée.
Même si je le veux infiniment, ....ne pas être débusquée, comme une sale gosse prise en flagrant
délit de vol à l'étalage.

...


et je glisse... je glisse, je dégringole, jusqu'au monde des profondeurs, jusqu'au chaos ténébreux,
et quand j'ouvre à nouveau les yeux, je suis seule, sans toi.
Suis en nage, seule, sale, moite.

Huit jours parfaits à ne rien désirer.
A n'être seulement.
Huit jours à me gaver de sommeil, lourde.
Huit jours à écrire.
Seulement à écrire. Seule, isolée du restant du monde, entre la page et le drap.

....

Sensation curieuse à se laisser guider vers un on-ne-sait-où.
intensité mal définie.
Où aller ?
Où partir ?
Rester dans soi. Bien.

...

Je me moque du regard des autres.
C'est ce que je dis.
Me guérirai-je un jour de n'être pas ?

...

J'ai étendu ma tête près de toi, et je me suis laissée glisser le long de ton long corps.
J'avais espéré.
Pourtant je croyais en toi.. nous devions..
Nous, ce n'était pas pareil..
Tu me l'avais dit.. T'en rappelles-tu seulement ?
On n'oublie pas ces choses-là !
Je voulais tant te ressembler.
Où pourrions-nous nous retrouver ?
En hâte.. en cachette.. au coin de la rue.. le long du cahier.. dans ta pensée ??

Je te sens dans mon dos, à m'épier, à me regarder vivre.

Tu es ailleurs mon Amour, fuyant ma vie, m'abandonnant de l'autre côté du miroir, et je suis là
entre ces pages à te magnifier,  toi dont le prénom demeure à la première page,  et de là je t'envoie plein de doux baisers noués d'un ruban couleur
de rêve, rose et bleu, couleur de la sagesse.

La nuit avance.
J'ai déchiré le voile embelli de l'illusion.
Le monde a chaviré.

Je te salue Amour. Ne tarde pas trop.
Je pourrais repartir je te le jure.
A trop jouer avec mon coeur.. 

Couleur veloutée, vert clair, couleur ramure brouillée, couleur fougère.
Les feuilles des platanes brillent aujourd'hui. La pluie les rend magnifiques.
Ciel délavé, lustré.
Mes cheveux roulent sous mes doigts. Je les roule, je les enroule. Je les façonne. A mon gré.

Den

Août 1998

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samedi 27 juillet 2013

...*Et quand la conscience cesse, le monde cesse aussi...


"Sans la conscience, il n'y a rien.
La seule façon que nous avons de ressentir  notre corps, et la présence des montagnes, et la présence des êtres humains, des arbres et des chiens, des étoiles et de la musique, 
c'est par l'intermédiaires de nos expériences subjectives.
Vous agissez et vous bougez, vous voyez et vous entendez, vous aimez et vous détestez,
vous vous souvenez du passé, et vous imaginez le futur, mais, en fin de compte, vous ne rencontrez le monde, dans toutes  ses manifestations, que par l'intermédiaire de la conscience.

Et quand la conscience cesse, le monde cesse aussi (...).

Vous aussi, vous hallucinez, chaque nuit, dans l'univers privé de votre tête.
Pendant le sommeil, vous vivez, des expériences intenses, parfois émotionnellement violentes,
même si vous ne vous souvenez pas de la plupart d'entre elles.
Vos yeux sont fermés, pourtant, le cerveau  qui rêve construit sa propre réalité.
A l'exception des rares rêves lucides, vous ne pouvez pas, pendant que vous dormez, 
faire la différence entre la conscience du rêve, et la conscience de l'état de veille.
Les rêves sont réels, tant qu'ils durent.
Ne peut-on en dire autant de la vie elle-même ?
De manière ironique, alors que dans votre esprit vous vivez vos rêves en actes, votre corps endormi
est, pour l'essentiel, paralysé.
Votre cerveau restreint les mouvements du corps, se protégeant ainsi des mouvements parfois violents
que vous exécutez en rêve.
Le cerveau, même quand il est coupé de la plupart de ses capacités à percevoir le monde extérieur 
et à agir sur le monde extérieur, suffit pour produire cette chose magique, qu'est l'expérience consciente".

Christof  Koch 
Consciouness. Confessions of a romantic reductionist 
(La conscience. Confessions d'un réductionniste romantique)


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(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 27 juillet 2013

"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves" (5)

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dimanche 21 juillet 2013

*Derrière les souvenirs....





"Derrière les souvenirs (présents à l'état de veille), il y en a d'autres, des milliers et des milliers d'autres,
en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience.
Oui, je crois que notre vie passée est là, conservée jusque dans ses moindres détails, et que n'oublions rien, et que tout ce que nous avons perçu, pensé, voulu depuis le premier éveil de notre conscience, persiste indéfiniment.
Mais les souvenirs que la mémoire conserve ainsi dans ses plus obscures profondeurs y sont à l'état de fantômes invisibles".

Henri Bergson
Le rêve.

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 13 juillet 2013
"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves" (3)





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*J'ai déposé pour vous...










J'ai déposé pour vous un panier  rempli à ras bord 
d'une  ribambelles de fleurs colorées sOleil, joyeusement parfumées
au thym, au romarin, aux graines d'âme,
- car je ne vous oublie pas -
mi ombre, mi soleil,
un soupçon,
 pour être bien,
seulement, 
doucement,
 pour ne pas effrayer le vol du bourdon... 
...

je reviendrai un peu plus tard
lire vos écritures excellentes à manger et à boire..
installée confortablement à la fraîcheur délicieuse des étoiles..
dans le silence de la nuit riche en émotion,

quand tout repose...

Den

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samedi 13 juillet 2013

*Pause estivale !




Ma page ne sera pas toujours de silence..
pour l'instant
elle se pause à nouveau,
se repose derrière ses persiennes,
se brode en toile
à l'abri du soleil..
Je reviendrai de temps en temps,
mais je ne vous oublie pas..

A très bientôt sous un bel été de joie,
j'espère..

Den
le 13 juillet 2013

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dimanche 7 juillet 2013

...""Le Promontoire du Songe"..... (Victor Hugo)


"..... (...) comme dans cette lune où notre regard abordait tout à l'heure, il y a la cime du rêve.
A cette cime du rêve est appuyée l'échelle de Jacob. Jacob couché au pied de l'échelle, c'est le poète, ce dormeur qui a les yeux de l'âme ouverts.                  
Cette cime du Rêve est un des sommets qui dominent l'horizon de l'Art.
Tout songeur a en lui ce monde imaginaire. Cette cime du rêve est sous le crâne de tout poète, comme la montagne sous le ciel.
Donc, songez, poètes ; songez, artistes ;  songez philosophes, ; penseurs, soyez rêveurs.
L'Homme a besoin du rêve.
Platon rêve l'Atlantide, Dante rêve le Paradis, Milton rêve l'Eden, Thomas Morus, la cité 'Utopia,
Campanella, la Cité du Soleil, Hall la Mundus Alter, Cervantes Barataria, Fénelon Salente.
Seulement, n'oubliez pas ceci : il faut que le songeur soit plus fort que le rêve".(...)

Victor Hugo
Le Promontoire du Songe.

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 6 juillet 2013
"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves (2)

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samedi 6 juillet 2013

*entourée de sommeil.....



"Nous sommes de cette étoffe sur laquelle naissent les rêves,
et notre petite vie est entourée de sommeil".

Shakespeare
La tempête

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"Réf. :  Sur les épaules de Darwin - France Inter -
par Jean-Claude Ameisen
émission du 29 juin 2013

"Cette étoffe sur laquelle naissent les rêves"

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vendredi 5 juillet 2013

*Sur la route blanche...



"Quelle est la troisième personne
qui marche toujours à tes côtés ?
Quand je compte, il n'y a que toi et moi ensemble,
Mais quand je regarde plus loin sur la route blanche,
Il y a toujours une autre qui marche auprès de toi  (...)
- Mais qui est-ce de l'autre côté de toi" ?

T.S. Eliot  The Waste Land (la Terre Vaine).


(Réf. Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen
émission du 8 juin 2013

"Traces"

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