lundi 29 mars 2021

*Je brode un nouveau lit

 

 

Printemps, Pâques, Mignon, Canetons

Du haut de ma verte futaie en jardine-haie
J'emperle et j'en mêle l'écume à la rosée
L'indicible calme serein au vol envolé
La mousse indéfinissable des bois élevés aux charbon-êtes ,
Au bon grain, au semis bas serré au fourré
Aux lames de gaulis mêlées aux andouillers...

Les bosquets me protègent
et m'étourdissent de mes calmes, des serins
Accrochés aux graines de chenevis
De l'ivraie du pur du léger...

....Et mon âme s'illumine avec les rais de Râ qui traversent et coulent sur les troncs pâles de l'ive-vert
Les menues branches qu'Eole plie et détourne de leur sente-y-est..

Je brode un nouveau lit pour une nouvelle nichée
A la porte du brin-d'an
Pour atteindre les gorges du si-aile
A la sève réveillée par l'allègre-esse et de l'harmonie.

 

Den

 

Perce Neige, Ciel, Bleu, Ciel Bleu

mercredi 24 mars 2021

*La couronnée d'or


LES JONQUILLES

 

J’errais solitaire nuage,
Qui vogue haut sur monts et vaux,
Quand d’un coup je vis une foule,
Un essaim de jonquilles d’or ;
Le long du lac et sous les arbres,
Voletant, dansant dans la brise.

Constantes comme les étoiles
Qui sur la Voie Lactée scintillent,
En ligne elles s’étendaient sans fin
Le long du rebord de la baie :
J’en vis dix-mille en un coup d’œil,
Qui dansaient agitant la tête.

Près d’elles les vagues dansaient,
Mais brillaient moins qu’elles n’étaient gaies ;
Ravi ne peut qu’être un poète
En si riante compagnie :
Je scrutai, scrutai, sans savoir
Quel trésor leur vue me confiait :

Car souvent lorsque je m’allonge
Que je sois rêveur ou pensif,
Elles brillent pour l’œil intérieur,
Félicité des solitaires,
Et de plaisir mon cœur s’emplit
Et danse parmi les jonquilles.

 

William WORDSWORTH

(1770 – 1850)


Traduit de l’anglais par ©Maxime Durisotti

 


dimanche 21 mars 2021

*En vert et contre coup

En vert et contre coup

Le jardin doux

Eteint-scellant

Refleurit

En brin d'après et se construit.

 

Romarin odoriférant

Couleurs en harmonie et accordance

Eclairent le choeur immense-aimant.

 

Le soleil de printemps légèrement voilé

Au bras du jour d'hui

A l'horloge du temps enlumine

Le présent de mon inter-rieur. 

 

En cet anse-temps

Instant sacré

Dans une image d'éternité

Haute au loin

Haute et lente.

 

A ma main recroquevillée d'âme et de cil-anse 

J'ai accroché la plus belle emmêlée de branches

A l'Art-preux délicat de lin brodé

Si près-cieux-aimant au bout du sentier

A l'infinitude de l'ombre plissée

Du soleil étoilé.


Je plane je flâne dans la jaspure du silence

Friande de l'appétence des mots au petit mât-teint

Je joue et veille à la note qui jardine dans l'haut-bois

Dès l'aube crépusculaire

Jusqu'à l'or-aure or-rangée, au vieil or

Entre brisée et vent fort.

 

J'ai tricoté une écharpe de mots de mars

Pour la blanche aubépine

A la verdeur de l'Etre

Qui comme le lierre vit et s'attache aux coeurs emperlés

En ribambelles fleuries.


Den


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Pour ce brin-an fêté hier.


Doux dimanche à vous.

 

Je vous en  brasse colorée.



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samedi 20 mars 2021

*De tempête de silence

 



Un grain de sable, un grain d'écume,
De brume
Un doux mêle-ange de coeur et d'âme
Dame du temps
Femme du tant de l'instant
De l'antre et de seule-étude
De tempête de silence
De liberté de servitude
De joie de belle-ancolie
Un abri entre l'E-Den
Un nid
Une courtine qui protège du vent
De la nuit
Dans les jardins....
Les rivages les mirages

Cet autre moi
Qui soupire à désirer
A réaliser les brins semés
Aspirer à l'ordre l'éternité
Rencontrer ses rêves ses sentiers. 


Den


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jeudi 18 mars 2021

*J'ai décoché quelques sOleils

 

J'ai décoché quelques sOleils pour toi
Pour enflammer tes nuages
J'ai soupiré dans les rues-ailes les sillages
De ton bateau les mouillages

Sous les rides les claquements d'oh
Dans le coeur abyssin l'instant haut

Brin de terre accroché à l'aire de tes rêves
Qui clapotent sous les perles les mares de pluie

Tu fugues et tu t'endors en habit de fête
Sur les rivages, les mirages

Sur l'éphémère de la nuit fragile
Qui dit les maux, les mots, la vie labile

Tu souffles et pousses un pan de ciel
Que tu vas croquer comme une lune de miel

....Là j'aperçois ton ombre accrochée à la dune
Où tu déroules sur le sable l'embrume
Le par-chemin usé ridé déridé
Du brin d'an envolé déchiré

Den 


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lundi 15 mars 2021

*Où es-tu ?


 Où es-tu ? 

Je te cherche au-dessus du bel horizon dans ce qui respire encore

Dans chaque souffle d'air le long des sentiers aux odeurs parfumées

Dans chaque brin d'herbe

Chaque feuillage

Chaque pin centenaire

Chaque chêne Kermès que le mistral décoiffe et libère

Dans la poussière qu'il soulève

Dans les paysages de ton enfance.

Près du sOleil qui réchauffe près de la lune qui embrase

Je te cherche près de la pierre moussue

Je te cherche.

J'ai surpris ta présence pas si loin

 Celle qui palpite le long des chemins pierreux brûlants

Comme une flamme suspendue à tes éclats de rire

Ton humour ta respiration tes attentions tes mystères

Les ors de tes mains qui tourbillonnent tout autour

Toi le Grand Voyageur

 l'Homme conquérant au sourire rayonnant

Dans ce temps déplacé,  les nuages  jouent avec leur ombre grisée...

L'on ne peut transcrire en mots

Son trop rempli de peine.

Mais la vie derrière son grand paravent se renouvelle et nous emporte

Avec ses moissons dans une pluie de lumière qui se partage dans l'éterne-été.

Le paysage est sublime là-haut et se dessine au-dessus de ta montagne,

Toi l'Homme d'aile, d'elle, superbement peinte et repeinte,

Et toi qui à présent reposes libre à ses côtés,

Témoin éternel de sa beauté harmonieuse dont tu ne te lasses,

Près de ses crêtes blanchies qui se colorent suivant le temps.

Elle t'appartient désormais.

Le ciel azur est transparent et joue du violon avec le vent,

Et vibre suspendu près de l'astre brillant.

J'ai cueilli pour toi une brindille aux cent parfums qui espère

Dans sa simplicité du jour d'hui.

Je musarde à te chercher toi le précieux, le fragile qui grandit 

Quand  j'ai accepté d'être en paix et mère-veillée pleine d'amour durable,

Bien accordée.

La beauté de l'âme ardente se porte belle et bien 

Dans la majesté de la finitude du couchant

Quand l'éclair renaît en écho familier 

Dans l'enraciné.


Den

 

*****

 

 





dimanche 14 mars 2021

*La vie déploie ses ailes

 

 Bateau, Brown, De Contrôle, Croisière

La vie déploie ses ailes
Et attise le feu et l'étend et l'éteint
A-paix-en l'éventail de pluie aiguayée de vent divin

Comme l'oiseau s'envole vers le pays des déités immortelles

Tu passes l'écrin l'écran doux d'étoiles constelles
Et souffles en Eole l'air au vis-sage serein

Et tu répands ton nectar au creux de ton lit-cage
Ton vaisseau d'argile, de bois, ton si beau vaisseau son bastingage
Ton nid ton abri

Et mon pas solitaire s'attache
Quand tout dort tout s'apaise se cache
En mots doux
En âme attendrie

Et le mât-teint s'éveille sur le prin-d'an
Et toi le Poète à chacun de ses battements
te révèle à la beauté du temps vivant.



Den 



 

samedi 13 mars 2021

*Blue

 

 peintures de Faby
 
Dans le bleu des nues de ton bout de ciel
De ta terre enivrée rassasiée
Ta mer, tes sept mers
 
Ce mât-teint dans l'encre de ton Eden
J'ai cueilli l'infini de l'écheveau lisse de tes mots
 
Ton éther respiré par les Dieux
 
L'effet blue nuancé.
 
Animée sous la voûte de ton univers je me mue
Sur ta planète bleue.
 
Dans cet espace pur où je m'abandonne brûlante
Sur tes hymnes-âges d'autres filles d'autres mères
Attachées à leur progéniture....
 
Tu as dessiné preste, déliée puis peint
Sur ton cahier de la vie rempli d'azur
 
De bleu de France,  électrique, Majorelle
Dans son Jardin des Poètes
Dans son cocon de soie nu....
 
J'ai rêvé sur ta page.
Dans le regard des vagues qui se souviennent.
 
Et quand je me suis réveillée
Dans ton lointain qui m'a charmé
Moirée en tes tons de lune contée
 
De ses doux parfums iodés....
Etonnée j'étais.
 
....Ton blue ôte toutes les ombres qui passent
Pour n'offrir que la clarté de l'instant
Sage
 
Raconte notre histoire tendre
 En pensée énamourée
Qui éprouve et inspire

Entre le bleu et le bleu qui chantent.


Den




 


Une pensée pour maman, mamy Camille partie pour les étoiles il y a 4  ans aujourd'hui.

 

Le 13 mars 2021

 

 

vendredi 12 mars 2021

Dynoro & Gigi D’Agostino - In My Mind

 
 
POUR GABRIEL💪💭💬😎👮✊✋✌👵👵👵👵👵
 
 
 
 

jeudi 11 mars 2021

*Du haut de sa haie

 Rose, L'Amour, Floraux, Pétale, Beauté

 

Du haut de sa haie le ciel a goutté...
Ruchée dans son écrin
La rose  fixe aime et regarde le lointain
Lui elle et l'aile
Détend le temps froissé.

La belle Demoiselle
A la robe enroulée veloutée
Effleure le sOleil et se mêle
Au loin, au long, haut et beau
Et s'attache au fil du soir
Au lin brodé
Usé par l'antan chiffonné.

Elle se lie, lit et parle à l'âme égarée au coeur lassé
Au bel horizon
Et brille de l'éclat du jour tant éprouvé.

Elle se souvient et chante mains tenants
La mélodie en peau en pétale
Débarbouille le gris et l'esprit.

Den

mercredi 10 mars 2021

Mon sOleil

Tournesol, Fleur, Bloom, Sur Le Terrain

 

Mon sOleil dans le lit de ta peau

A  savouré tes mots retapés
Brochés dans ta neuve futaie
A la langue de l'arcane accoudée chevêtrée
A la lune


D'antre et de silence.


Tu accueilles et lis le beau décroché
Où mène ton coeur voyageur
A l'éclat d'allume-hier et d'eau
Effleuré


Entre les bras du mât-teint
Eveillé
Décousu l'or de tes landes-mains
Qui chantent et tonnent en ronde


De nos intimes déliés. 


Den

lundi 8 mars 2021

*Le coeur est enfant !

 

*Le coeur est enfant.....


Crocus, Schwertliliengewaechs, Violet


Le coeur est enfant

Il arpente l'arc-en-ciel

Joue l'anse-temps qui claque

 

Den

 

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lundi 1 mars 2021

*La rencontre (de soi)


La rencontre, une philosophie par Pépin

 

Une philosophie salutaire en ces temps de repli sur soi.

 

  "Je me moque de la peinture. Je me moque de la musique. Je me moque de la poésie. Je me moque de tout ce qui appartient à un genre et lentement s’étiole dans cette appartenance.


Il m’aura fallu plus de soixante ans pour savoir ce que je cherchais en écrivant, en lisant, en tombant amoureux, en m’arrêtant net devant un liseron, un silex ou un soleil couchant.


Je cherche le surgissement d’une présence, l’excès du réel qui ruine toutes les définitions. »
 

Christian Bobin 

 **

D'autres lecteurs  sur Babelio parlent si bien de "La rencontre" de Charles Pépin,  que je ne peux que les citer :


"Comment pourrais-je ne pas être ébranlé de te rencontrer, toi qui m'échappes précisément parce que tu es autre, parce que tu as une autre histoire, une autre façon de voir le monde et de sentir les choses ?"

***

"J'avais oublié la véritable nature - relationnelle - de l'animal humain. J'avais oublié que je manquais non pas de talent ou de qualités, ou même de courage... mais simplement de toi. De cet être qui n'est pas moi, mais sans lequel je ne peux me réaliser".  

 

Qu'aurais-je pu rajouter de plus à ces appréciations positives ?


Une grande envie de lire cet essai philosophique écrit comme un gant  en ces temps où le  mal de soi s'étend sur une bonne partie de la population  !

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Charles Pépin : « Une vraie rencontre est celle qui agrandit notre regard sur le monde »

 

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Belle lecture, peut-être, et doux 1er mars.

 

Den

 

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