jeudi 31 janvier 2013

*Maman dit que nous sommes....






"Quand maman reçoit des dames à la maison, on nous fait descendre de notre chambre pour dire bonjour.
On est là tous les trois alignés devant les dames qui poussent des cris et qui nous sourient. A chaque fois, j'entends maman dire en riant : "Eh oui, ce sont vraiment des bébés Guigoz". Et puis un jour quand on a commencé à savoir lire, j'ai lu sur une boîte décorée avec un bébé dessus le mot Guigoz.
"C'est du lait en poudre qu'on vous donnait quand vous étiez tout petits", a dit maman.
Je ne vois pas le rapport..."

François Bertin
Souvenirs d'enfance

éditions Ouest-France

des objets racontent...


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*La lampe de poche....




"C'est la lampe de grand-mère. Elle la prend pour descendre dans la deuxième cave qui n'a pas d'électricité ou pour regarder dans le fond de ses placards, ou encore pour chercher ses chats le soir, dans la rue. On n'a pas le droit de s'en servir seul, mais moi ce que j'aime bien, c'est de prendre la lampe pour lire dans le noir.
Je la cache sous mon oreiller et quand maman est venue éteindre, je rallume sous les draps. J'ai caché un Mickey ou un livre avec des images au fond de mon lit, et je lis. Pas longtemps à cause de la pile".



François Bertin
Souvenirs d'enfance
éditions Ouest-France

des objets racontent...


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mercredi 30 janvier 2013

*Le paysagiste...........

                                                                      Vauvenargues, le 27 janvier 2013

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"Le paysagiste va plus loin peut-être. Ce n'est pas seulement chez les êtres animés qu'il voit le reflet de l'âme universelle c'est dans les arbres, les buissons, les plaines, les collines. Ce qui pour les autres hommes n'est que du bois et de la terre apparaît au grand paysagiste comme le visage d'un être immense. Corot voyait de la bonté éparse sur la cime des arbres, sur l'herbe des prairies et sur le miroir des lacs. Millet y voyait de la souffrance  et de la résignation".

Auguste Rodin
Art, entretiens recueillis par Paul Gsell, nouv. éd.., Paris, Grasset, 1924 

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*L'appareil photo...



"Maman a un drôle d'appareil photo qu'elle tient devant elle et elle regarde dedans en penchant la tête. Avec mes frères, on se met en rang et on n'ose pas trop bouger, sinon on se fait gronder. Il paraît qu'on va être tous, tout flous. Maman ne nous regarde pas, elle est penchée et regarde dans la boîte noire par une petite fenêtre carrée en forme de loupe au-dessus de l'appareil. Derrière, il y a une fenêtre ronde avec une vitre rouge. Quand la photo est prise, maman tourne le bouton lentement, et on voit un chiffre passer derrière la vitre. Je ne comprends rien".

François Bertin

Souvenirs d'enfance

des objets racontent...

éditions ouest-france


mardi 29 janvier 2013

*Souvenirs d'enfance...


des objets racontent...

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Souvenirs d'enfance
François Bertin
éditions Ouest-France





"Avec mes frères, on était tout petits..

Nos seules préoccupations étaient de savoir si le goûter était prêt et si les chats de grand-mère étaient tous rentrés...
On nous disait que ce n'était  pas poli de parler à table mais on nous laissait faire.
On avait tous un coquetier différent. On allait souvent chez Grand-Père et Grand-Mère pour les petites vacances et on pouvait inviter des copains pour jouer dans notre chambre le jeudi après-midi".








"On disait bonjour Madame, merci Monsieur.
On allait au catéchisme et chez Grand-Père fêter Noël et Nouvel An avec tous nos cousins et nos cousines.
On buvait du Vérigoud et du Pschitt, quelques fois, une boîte de Pam-pam, on mangeait des BN et des gaufrettes amusantes.... (...) chez le coiffeur on lisait Akim, Tartine, Pim Pam Poum et Big Jim...
On avait des oiseaux, une tortue et des chats".. 

"Je crois que ça devait ressembler à du   B O N H E U R !  "




"j'aime bien cette odeur, presque autant que l'odeur du garage à la maison. Une fois par mois, la dame qui fait le ménage passe la paille de fer sur le plancher de la salle à manger. C'est un gros tampon de fil de fer.. elle met le pied dessus et elle gratte le plancher. Après, elle prend les boîtes rondes que j'aime bien parce qu'elles sentent bon et avec un petit chiffon elle en met partout sur le bois en tournant.

La couleur orange, ça fait un peu comme la purée de carottes, mais surtout, il faut pas en manger. Papa est venu exprès de son bureau pour nous dire que c'est très dangereux d'y toucher. Pour le moment, on n'y touche pas"..









"Pour une coiffure impeccable....

papa et maman sont toujours très bien coiffés. Papa a beaucoup de cheveux. Il est coiffé en arrière et ses cheveux font comme des vagues très brillantes. Il met dessus une espèce de lotion de couleur bleue qui colle un peu.
Maman, c'est pareil. Elle va souvent chez le coiffeur et elle revient toujours avec un fichu très léger noué sur la tête. Maman porte toujours un chignon qui tient avec des épingles toutes ondulées en fer noir. Elle aussi, elle met du produit qui sent bon sur ses cheveux"..





"J'ai eu un calendrier qui sent bon...

Quand Maman est venue me chercher chez Monsieur Risset, notre coiffeur, au moment de payer, il lui a présenté une petite corbeille dans laquelle il y avait plein de petits calendriers qui sentaient drôlement bon le parfum. Monsieur Risset lui a demandé de choisir"....(...)

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mercredi 23 janvier 2013

*Petite pause..



Besoin d'une petite pause !
à bientôt dans d'autres billets !
prenez bien soin de vous...

Den

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"la pause, elle aussi, fait partie de la musique"
Stefan Sweig

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samedi 19 janvier 2013

*Une histoire de la lecture...

"L'astronome qui lit une carte d'étoiles disparues ; le tisserand qui lit les dessins complexes d'un tapis en cours de tissage ; les parents qui lisent sur le visage du bébé des signes de joie, de peur ou d'étonnement  ;
l'amant qui lit à l'aveuglette le corps aimé, la nuit sous les draps (...) - tous partagent avec le lecteur de livres d'art de déchiffrer et de traduire des signes".
Index abondant et curieux de la lecture ! ses commencements, ses mystères, ses jeux, ses moeurs.. de Babylone à la civilisation Maya, des générations de savants ont tenté de devenir des lecteurs d'écritures.
Lire l'avenir, lire des images, écouter lire, lire en silence. De Caligula qui ordonna de brûler tous les ouvrages d'Homère au génial Oscar Wilde, chaque récit est une histoire folle, merveilleuse,  émouvante. D'une anecdote à l'autre, ce livre, chronique minutieuse des lecteurs et de leurs passions, nous transporte dans un univers quasi mythique...

Une histoire de la lecture
Alberto Manguel

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
Emission du 19 janvier 2013
"le lien qui nous rattache aux autres (7) : le retour d'Ulysse"



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vendredi 18 janvier 2013

*Des nouvelles de Gabriel...


Gabriel va très bien.
Né le 7 décembre, il pesait 2 kgs 530,
     le 16 janvier, soit avant-hier, il pesait 4 kgs 050 et mesurait 53 cm.



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jeudi 17 janvier 2013

*Elles sont l'âme de l'été, l'horloge des minutes d'abondance...

"Les abeilles donnent le miel et la cire odorante à l'homme qui les soigne ; mais ce qui vaut peut-être plus que le miel et la cire,  c'est qu'elles appellent son attention sur l'allégresse de juin, c'est qu'elles lui font goûter l'harmonie des beaux mois, c'est que tous les évènements où elles se mêlent sont liés aux  ciels purs, à la fête des fleurs, aux heures les plus heureuses de l'année. Elles sont l'âme de l'été, l'horloge des minutes d'abondance, l'aile diligente des parfums qui s'élancent, le murmure des clartés qui tressaillent, le chant de l'atmosphère qui s'étire et se repose, et leur vol est le signe visible, la note convaincue et musicale des petites joies innombrables qui naissent de la chaleur et vivent dans la lumière. A qui les a connues, à qui les a aimées, un été sans abeille  semble aussi malheureux   et aussi imparfait  que s'il était sans oiseaux  et sans fleurs"

Maurice Maeterlinck
La vie des abeilles

    
(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
émission du 5 janvier 2013
"la démocratie des abeilles"

rediffusion de l'émission du 21 avril 2012




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lundi 14 janvier 2013

*Le dalang. Celui qui tire les ficelles des ombres derrière l'écran blanc du théâtre javanais....


"Le dalang. Celui qui tire les ficelles des ombres derrière l'écran blanc du théâtre javanais.
Le récitant des éternelles épopées qui inscrit dans le temps la geste de Râma, la guerre du Mahâbhârata,
les passions, les haines et la folie des nains, des géants, des mortels et des dieux.
Le conteur poète qui se fait sphinx pour mettre en marche la machine à broyer les héros.

Moi j'ai tenté l'aventure sans espoir : j'ai dansé sur le cratère des volcans et j'ai volé vers la couronne du soleil en sachant bien qu'un jour le poids du monde me tomberait sur les épaules et que j'allais être forcée d'assumer la destinée des fous d'orgueil jusqu'à ce que Némésis la vengeance ait fini de me marcher sur le ventre et que je crève juste devant les portes du ciel où je n'entrerai jamais".


Muriel Cerf
Le diable vert


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dimanche 13 janvier 2013

samedi 12 janvier 2013

Bon anniversaire Théo....


Déjà 7 ans !

de gros bisous de Mamy Den....


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vendredi 11 janvier 2013

jeudi 10 janvier 2013

*Je vais chanter le miel aérien, présent céleste...


"Poursuivant mon oeuvre, je vais chanter le miel aérien, présent céleste.  Je t'offrirai, à partir de tout petits êtres, un spectacle admirable. 

Quand le soleil d'or a mis l'hiver en fuite, et l'a relégué  sous la terre, quand le ciel s'est rouvert à l'été lumineux, aussitôt les abeilles  parcourent les fourrés et les bois, butinent les fleurs vermeilles et effleurent, légères, la surface des cours d'eau. Transportées alors par je ne sais quelle douceur de vivre, elles choient leurs couvées et leur nid,  et façonnent avec art la cire nouvelle et composent le miel".

Virgile
Géorgiques

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - par Jean-Claude Ameisen)
Emission du 5 janvier 2013
"La démocratie des abeilles"

Rediffusion du 21 avril 2012

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vendredi 4 janvier 2013

*Que du bonheur !




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*Lumière..


André Turco


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J'ai récupéré le soleil et son rayonnement automnal, quand il ne parvient pas à se hisser au-delà d'un certain point, au-dessus de la colline... déplie sa lumière veloutée, trait après trait, comme une poussière poudrée se colle à la vitre.

Les hautes frondaisons pleines de couleurs dorées ocres et presque orangées, invitent à la marche tranquille, sur les feuilles tombées au sol, devenues craquantes sous le soleil, font oublier les soucis quotidiens.

Il flotte dans l'air de ce 26 d'octobre, de l'an 2011, une expression de quiétude inhabituelle, entrecoupée au loin d'aboiements étouffés.

J'ai traîné ce soir et retardé le retour à la maison jusqu'à entrevoir dans le ciel des tons voilés d'or devenir presque ocres;

Je savoure pleinement avec gourmandise ces silences de la nature, comme une odeur connue dans l'autrefois, rassurante, familière, de terre mouillée.

Je m'autorise encore un instant de repos, d'accalmie.

Le temps file si vite.

Et demain ce sera comme un jour qui s'invite à nouveau sous la lumière diffuse de l'abat-jour, ce seront aussi les bâtons d'encens à l'odeur sensuelle d'orange confite ou de chocolat coulant, les tartes aux pommes faites maison, badigeonnées de confiture d'agrumes et cannelle, embaumeront la cuisine.

Ce seront aussi des matins tardifs sous la couette, sans le réveil qui dérange, la couverture duveteuse sur les jambes, pour ne pas déranger le chat ronronnant, et regarder l'écran qui hypnotise, et écrire, toujours écrire... se raconter...
le mois qui entre dans la saison froide à préparer bientôt les festivités de fin d'année,  rassemblera autour de la famille, à épier par la fenêtre pleine de buée les feuilles roussies et ratatinées, le mois des transformations, de la sérénité qui  se glisse dans la maison, comme l'escargot entre dans la coquille, à l'abri des regards.

Des envies de retour vers soi. Ce que l'on est vraiment.

Den                                      

le 26 octobre 2011


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mardi 1 janvier 2013

*2013 - tous mes voeux !



Je souhaite à chacun d'entre vous
la meilleure année qui soit,
douce comme vous aimerez,
remplie de Paix, de Bonheurs éclairés...

Profitez de chaque instant 
offert comme un cadeau ...

Je vous embrasse.
mes meilleurs voeux.

Que cette année se pare de sourires et de joies !

Den

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