Prologue
La
nuit est tombée sur ta terre ma sœur chérie. Sur la nôtre d’un même
mouvement. Droit comme le couperet d’une guillotine. D’un geste aussi
brusque et doux que la danse mécanique d’une main familière sur un
interrupteur. Lumière. Puis Nuit. Sans précaution. Sans préparation.
Sans un indice pour annoncer que ça va arriver. Que ça peut arriver.
Cali,
ta fille, s’est éteinte et nous a laissé Alma, comme un dernier
sourire. Un ange blond. Le premier d’une longue descendance de brunettes
incendiaires.
Cali avait choisi ce prénom. Juste au
cas où, disait-elle dans la lettre qu’elle t’avait laissée. Juste au
cas où… dans celle qu’elle avait glissée sous mon oreiller avant de
partir à la maternité. Elle est morte en couches, consciente que donner la
vie pourrait lui coûter la sienne. Par amour. Par amour pour celui qui
lui tenait la main depuis plus de quinze ans déjà. Par amour pour la
lignée de femmes qui attendait fiévreusement qu’elle continue d’écrire
la suite, à commencer par toi Rita, et notre sœur aînée Leonor. Je vous
ai quittées onze longues années. Non sans peine. Un choix radical.
Risqué. J’ai osé faire tapis après avoir passé plus de trente ans à
jouer la mise minimale. Sauf que ça revient vite très cher, l’absolu,
quand l’heure de faire les comptes est venue… Ces années perdues dont je
me foutais jusque-là, je réalise que je ne les rattraperai plus avec
Cali, et qu’elles empoisonneront, désormais, le restant de mes jours.
J’ai peur. Tellement peur.
Même
en prison je n’ai jamais eu aussi peur que ce soir. Même quand Antonio
m’a trahie je n’ai pas eu aussi peur de l’obscurité qui s’abattait sur
moi.
L’obscurité, toi tu en connais un rayon, Rita.
Mais ta fille Cali, elle, faisait pousser la lumière. Il suffisait
qu’elle lève une main pour que l’air entre ses mouvements devienne
matière scintillante.
Ma
Cali, tu nous laisses aujourd’hui les bras chargés de bouquets de
pourquoi. Tu as donné la vie. Ta vie. Puis tu es partie sans laisser
d’instructions. Et nous voilà démunies face à cette enfant à chérir et à
protéger pour toi.
C’est insensé. Inacceptable. C’est l’océan qui fait déborder le monde. Et nos cœurs engloutis par ses vagues scélérates.
J’ai
toujours su me raccrocher aux branches, mais dans ce café où nous
n’espérons plus rien, nous sommes en plein désert. La puissance de nos
bras est inutile quand il n’y a pas l’ombre d’un arbre à l’horizon. Nous
attendions Alma comme le Messie, au moins autant que de te voir devenir
mère.
Sauf que c’est le pire qui nous attendait en ce premier janvier 1977.
Pire
que la détention. Pire que mes foutus parents qui se saignèrent pour
échapper à un putain de dictateur. Pire que le froid qui nous brûla
depuis la Catalogne jusqu’au camp d’Argelès. Pire que si le soleil
annonçait qu’il ne se lèverait plus jamais. Pire que tout.
Même quand on en a vu autant que j’en ai vu…
Chez
moi, une année de mémoire semble effacer la précédente. Dans le temple
de mes souvenirs, les places sont de plus en plus chères. Je m’en
accommode. Ce qui m’atteint en revanche, c’est la possibilité d’oublier
ce qui m’a fait mal. J’ai peur de ne pas voir venir la prochaine
torgnole si je ne me souviens pas des précédentes.
Et
moi, depuis que je suis revenue ici, j’ai oublié presque tout ce qui
m’a heurtée. Ma tête trie arbitrairement ce qu’elle veut bien conserver.
— Question de survie, m’a répondu nonchalamment Leonor quand je lui ai parlé des cratères qui peuplent ma mémoire.
Je
n’avais pas dû bien choisir le moment, sinon elle aurait été plus
explicite. C’était une réponse qui ressemblait aux miennes. Moi,
j’avance plus que je ne pense. Voilà pourquoi j’ai vu du pays tandis que
mes sœurs s’enlisent dans la région depuis Mathusalem.
Je
suis rentrée mais je repartirai bientôt. Ici rien ne me retient. Je
repartirai de zéro, parce que je sais que le monde a un beau rôle pour
moi. Reste à découvrir lequel.
De mon périple depuis l’Espagne pour la France, à l’âge de six ans, il ne me reste que la sensation
de froid. Et plus encore peut-être celle de la faim. La douleur des
viscères qui se serrent les coudes pour se sentir moins vides. C’est
pour ça que je suis rondelette. Depuis ces quelques jours misérables, je
fais des réserves. Avant de m’endormir. Dès que je me réveille. Je
mange. Toujours un peu. On ne sait jamais.
De mes
parents il ne me reste que la musique. Le joyeux brouhaha de la maison,
grouillante de figures fantasques en mission, la radio clandestine
allumée en continu. Sauf les jours de fête où les chants populaires lui
volaient la vedette, se mêlant au cliquetis de nos petits talons du dimanche, dansant sur
les carreaux de ciment. Des bouts de phrases surgissent aussi, quand je
les laisse venir, doux bourdonnement à mes oreilles, envahissant mon
cerveau comme du miel tapisse le pot dans lequel il s’écoule. Ah ! Ce
son… Chaud. Enveloppant. Dense. Flou toutefois.
De
la taule il ne me reste que l’odeur. J’ai le nez bouché douze mois sur
douze, mais mon cerveau, lui, se souvient d’avoir reniflé ces murs
humides, cette eau verte colorant le lavabo, l’émanation de fer que
crache le sang. Mon pif est
peut-être hors d’usage depuis que cette salope de Dolorès me l’a
défoncé. Impossible de savoir si les deux événements se sont enchaînés,
je ne date plus rien.
De ma plus grande audace, il
ne me reste qu’un goût. Âpre. Qui brûle du ventre à la gorge comme une
remontée acide. Qui surgit. Qui irrite. Qui condamne.
De
toi Cali que me restera-t-il ? Cette mémoire flancheuse m’arrangeait
bien jusqu’ici, car elle effaçait les souvenirs trop lourds à
trimballer… aujourd’hui elle me paralyse.
Parce que
de toi je ne veux rien oublier. Pas une apostrophe, pas une virgule de
nos vies communes. La chaleur de ton corps d’enfant qui vient dans un
élan se blottir contre le mien, je veux l’emporter avec moi jusqu’au
bout de la vie, et après. Tu étais comme ma fille, Cali. Comme ma petite
sœur aussi. Au fond, quatorze ans me séparent de toi, et dix de ma sœur
aînée.
Si j’étais restée la docile petite Carmen ad vitam æternam,
je n’aurais rien eu à t’apprendre. Moi, j’avais choisi la liberté. Quel
qu’en soit le prix. Mes sœurs étaient empêtrées dans une double
identité. Pas moi. Depuis mon arrivée à Marseillette, au sein du café de ta mère et d’André, je n’avais plus besoin de personne pour décider de mes demains.
Quelle
chance tu m’as offerte en accueillant mes bras comme ceux d’une mère !
Tu étais ma poupée aux yeux perçants. Sensations garanties quand ce
regard-là se plantait dans le mien. Tu étais celle à qui je racontais
tout, qui semblait tout comprendre, tombeau ravissant de mes secrets,
jusqu’à ce que ta petite bouche s’entrouvre pour nous époustoufler avec
ton courage d’amazone et ta grâce de déesse.
Je sais
déjà que malgré moi, chaque jour je vais espérer que tu reviennes. Je
repousse l’insupportable vérité de toutes mes forces. Elle ne plie pas.
La réalité nous regarde de haut comme un juge dans sa robe. Impitoyable.
Imperméable à notre colère et à notre chagrin.
Négrito,
le chat, va te chercher partout. Tu lui as donné ce nom parce qu’il se
faufilait au pied de ton lit dès les premières notes du
Duerme negrito que Rita te fredonnait. Dernier acte du rituel du coucher, pour se rappeler notre chance d’être ensemble et de rêver. Ce trouillard de
Négrito a fait connaissance avec son courage en devenant le gardien de ton sommeil.
À
tes côtés Cali, j’ai goûté tous les bonheurs, sans les responsabilités.
L’adrénaline des spectacles de l’école, celle de tes cascades à vélo.
Le moelleux des soirs où tu étais malade, quand je te veillais parce que
ta mère était coincée derrière le comptoir. Quel luxe que d’être tante…
Liberté préservée, amour inconditionnel d’une pichoncita que
l’on peut aider à grandir. Sans pression. Je n’aurais jamais sacrifié ma
vie pour devenir mère. J’étais trop égoïste. Et j’aimais cette idée,
pas seulement parce que ça me différenciait de mes sœurs… aussi parce
que le chemin qu’elles m’avaient tracé n’était pas pour moi, ne leur en
déplaise. Voilà pourquoi j’ai suivi Antonio sans réfléchir. Il me
proposait une route qui ne serait que la mienne. L’addition serait
salée.
Pourtant je ne regrette rien. Chacun des
êtres qui ont traversé mes quarante-cinq premières années m’a enseigné
quelque chose. Parce que ma blancheur avait besoin d’être entachée pour
se révéler, ma naïveté besoin d’une méchante secousse pour céder sa
place à la lucidité.
J’ai
longtemps nié mon existence. Aujourd’hui je regarde dans le rétroviseur
ceux qui l’ont forgée. Ils sont tous là, se rappelant à mon souvenir
d’un signe de la main, pour que je continue de la construire sans
oublier chaque leçon qu’ils m’ont donnée.
Cali
Marseillette,
1962. Cali est la seule d’entre nous qui a réussi sa vie. Et j’ai mis
ma pierre à l’édifice. Une main a pourtant trois ou quatre doigts de
trop pour compter ce que j’ai fait de bien au cours de ma pitoyable
existence. Ma nièce est l’unique être de ma famille qui me retient ici.
D’abord elle a besoin de moi. Je la conduis à ses cours de danse sur ma
pétrolette. Et à ses cours de piano. Cette soif d’apprendre et de se
confronter à des mondes si éloignés du nôtre, c’est venu d’elle.
Qu’est-ce qui peut bien nous empêcher, sa mère, Leonor et moi, de vivre
la vie que nous méritons ? Qu’est-ce qui nous laisse penser que nous ne
pouvons pas voir plus loin, plus grand, plus fort, plus haut… comme
elle ?
Le jour où elle s’est entichée d’une famille de Bulgares de passage chez nous, Cali avait sept ans
je crois. Ils avaient loué une péniche pour descendre le canal du Midi.
La cadette des trois enfants nous avait fait une épatante démonstration
d’une danse traditionnelle de leur pays. Cali avait regardé la scène
avec émerveillement, applaudi avec beaucoup de sérieux, puis attrapé la
main de la gosse pour l’emmener dans sa chambre. Nous avons eu le
privilège d’assister à la même chorégraphie, quelques minutes après leur
disparition, en duo cette fois. Le lendemain, Cali suppliait d’être
inscrite à des cours de danse. J’ai enquêté pour lui trouver la
meilleure école du coin. Le prix mensuel de la bricole a fait tomber
Rita de sa chaise. Mais elle s’est fendue d’un « d’accord » après que je
me suis engagée à l’y conduire. Cali a toujours eu une capacité
d’assimilation hors norme. Rita ne s’autorise rien, alors voir sa fille
s’offrir tous les possibles estompe ses propres regrets. Elle ferait
n’importe quoi pour ne pas lui transmettre la résignation qui la
sclérose. C’est une mère extraordinaire ma sœur, même si ça
m’arracherait la gueule de le lui dire.
Quand Cali sort de l’école, André lui donne son goûter. Il l’aide à grimper sur un tabouret
haut,
au comptoir, et lui sert un chocolat chaud avec des tartines de beurre
saupoudrées de cacao Van Houten. Quand je les regarde, je me dis que
l’attachement n’a rien à voir avec les liens du sang. Ça va bien
au-delà. Je me mets alors à fantasmer une famille qui ne serait pas la
mienne, avec qui je me sentirais comprise, et pas jugée. Ces pensées me
réchauffent quand je rêve de grand large. Mais si je vois Rita et
Cali s’adresser un regard muet dont elles seules ont le secret, mes
certitudes se craquellent… Leurs échanges ont une forme magique que rien
ne peut expliquer.
Cali pourtant, comme moi, pique
régulièrement de sacrées colères contre sa mère, alors que c’est un
agneau avec André. Lui est si tiède qu’il ne provoque jamais d’émotions
fortes. J’ai eu si souvent envie de le secouer ! Et ce que je hais
par-dessus tout, c’est que ma sœur ait renoncé à ses rêves pour lui.
Elle qui était si aventureuse, si libre… elle est devenue esclave du
café et de sa culpabilité. André lui a ouvert les bras alors qu’elle
venait de traverser une de ses plus grandes épreuves, perdre son premier
amour. Il a accueilli Cali comme sa propre fille et lui a donné une affection
et une éducation irréprochables. Il a pris en charge l’aspect matériel
aussi, enfermant ma sœur dans sa gratitude à son égard, alors qu’il la
délaissait au profit de son rôle de père. Quand Juan, leur enfant, est
né, il n’a pas voulu regarder les souffrances du petit en face. À sa
mort, André a accablé ma sœur, puis s’est renfermé au lieu de l’épauler.
Il est trop égoïste pour écouter, communiquer, affronter. Il contourne,
détourne, se noie dans un verre d’eau. Alors oui, il est là. Depuis
toujours il est là pour nous. Là, mais dans son monde. Presque désengagé
du nôtre. Seule Cali parvient à révéler sa capacité à aimer et sa
disponibilité. Je ne l’ai jamais vu prendre Rita par la main, lui offrir
un regard admiratif ou amoureux, ni un baiser. Elle mérite autre chose
ma sœur, ce dont malheureusement nul ne pourrait la convaincre.
Par
chance Rita a un exutoire, qui est également sa botte secrète : sa
cuisine. Elle s’y exprime, et s’y oublie. Elle sait ce qu’il faut nous
cuisiner en fonction de nos états d’âme, comment nous récupérer par la
peau des papilles si l’on est fâché, et de quelle façon nourrir Cali
pour qu’elle pousse comme une plante tropicale. Je
peux sentir sa joie ou sa peine à chaque bouchée. Les routiers
s’arrêtent juste pour sa langue de bœuf aux cornichons, qui me fait
horreur. Pourquoi ma sœur s’évertue-t-elle à cuisiner ces plats
franchouillards imbouffables alors qu’à dix ans elle maîtrisait déjà les
savoureuses recettes de Mami ? De la cuisine de notre mère, il ne reste que le riz au lait au menu du café.
Quand
elle n’est pas derrière le comptoir, Rita est aux fourneaux, mais elle
navigue sans cesse entre les deux, histoire d’avoir un œil sur tout.
Elle épie, nous piste, surveille. Toujours en train d’espépisser pour
vérifier que l’on file droit. Ma sœur, c’est un chef d’orchestre avec
une cuillère en bois en guise de baguette. Pas de place pour
l’improvisation, tout doit être au cordeau. Insupportable. Une séquelle
de notre histoire. Nos parents m’ont abandonnée aux bons soins de mes
grandes sœurs sans leur laisser le choix. Et grandir avec un boulet à la
cheville demande beaucoup d’organisation et de rigueur si l’on ne veut blesser personne.
À l’aube de ses quinze ans, je ne conduis plus Cali aux cours qu’elle prend ni à ceux qu’elle donne
gratuitement aux enfants des forains. Pas plus qu’aux bals des villages
alentour où elle retrouve sa cousine Meritxell et leurs copines. À
présent, Ernest, son amoureux, s’en charge, puisque les cours sont
devenus des répétitions et les autres déplacements des tournées. Il faut
les voir ensemble. Les notes de la guitare d’Ernest animent Cali comme
la manivelle d’une boîte à musique active la petite danseuse cachée à
l’intérieur. Mais avec une souplesse inouïe, contrairement à la
ballerine de l’écrin dont j’ai toujours trouvé la raideur plutôt
effrayante.
Les absences de Cali peuvent durer des
semaines. Je suis éperdument fière d’elle, mais le temps s’étire à
l’infini quand elle n’est pas là. Si le travail ne manque pas ici, il ne
suffit pas à distraire le vide. Avec mes sœurs, les relations
s’enveniment. Elles me bassinent sans cesse avec mon manque d’ambition,
m’accusent de végéter alors que je cravache pour ce foutu café.
— Carmencita mi amor,
c’est fantastique l’aide que tu nous apportes, mais il doit bien y
avoir quelque chose qui te passionne davantage que faire le ménage,
non ? Je trouverai quelqu’un pour m’aider…
Je
me sens prisonnière de cette vie, pourtant la culpabilité m’empêche de
m’éloigner. Je suis en colère contre moi, contre mon manque de culot,
mais c’est sur mes sœurs que je déverse le venin qui m’empoisonne. Mon
monde rétrécit un peu plus chaque jour. Marseillette me sort par les
narines. C’est un bastion. En son centre : la mairie, l’école, et La Terrasse, le café de Rita, se font face. Ils sont les remparts de la place.
Ce
café, c’est aussi le mien. C’est là que j’ai commencé à dévorer la vie
avec un appétit d’ogresse. Un an après l’arrivée ici de Rita, André et
Cali, j’ai quitté Narbonne pour m’installer avec eux. Je pensais y
couler des jours plus libres, mais rapidement ma sœur aînée a délaissé
son métier de sage-femme pour venir aider de plus en plus souvent.
J’essaie de m’en extraire, mais il est irrésistible, ce café, avec sa
galerie de gueules cassées. Ce sont des figures. Des atypiques. Des
authentiques. Chargés de leur terre, d’une histoire. Et riches des
enseignements qu’elles leur ont laissés. Comme les habitants de
l’immeuble qui nous a ouvert les bras alors que la Retirada nous avait
mâchées puis recrachées sur une plage catalane.
Cali
et moi avons grandi sous la protection inconditionnelle de ce petit
peuple de personnages issus d’horizons parfois contraires, s’entraidant
dans un joyeux bordel. Tous me voyaient comme une enfant quand je suis
arrivée, car je ne quittais jamais les jupes de mes sœurs malgré mes
vingt et un ans. Mais une année au contact de cette escadrille et la chenille abandonnait sa
chrysalide. Libre de s’adonner à ce qui deviendra un temps mon activité
préférée : papillonner. Jusqu’à plus soif. De garçon en garçon, voire de
garçon en fille. Titougne, l’un de nos chers habitués, n’aime pas ça.
— Si
tu savais à quel point tu es précieuse, tu ne ferais pas n’importe quoi
avec ton cul, Cita. Ce qui est précieux est rare. Tu suis ? Laisse
cette absurde façon d’obtenir un peu d’amour aux autres.
— N’importe
quoi ! J’aime pas l’amour Titougne, c’est de la compagnie et un peu
d’action que je cherche. Il ne se passe jamais rien ici !
Olivia Ruiz
Ecoute la pluie tomber
Maquette : Fabrice Petithuguenin
Couverture : Le Petit Atelier
Photo : Laura Gilli
© Olivia Ruiz, 2022
Et, pour l’édition française :
© JC Lattès, 2022
ISBN : 978-2-7096-7035-7
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