jeudi 9 juin 2022

Ecoute la pluie tomber. Olivia Ruiz - chez JC Lattès

Couverture : Ruiz Olivia, Écoute la pluie tomber, JC Lattès 

 

À mes parents
À ma famille
À Ama
À mon soleil : Nino

 

Emmurer la souffrance c’est prendre le risque qu’elle te dévore de l’intérieur.

Frida Khalo

Ce n’est pas parce que la vie n’est pas élégante qu’il faut se conduire comme elle.

Françoise Sagan
 
 
 
 

Prologue

La nuit est tombée sur ta terre ma sœur chérie. Sur la nôtre d’un même mouvement. Droit comme le couperet d’une guillotine. D’un geste aussi brusque et doux que la danse mécanique d’une main familière sur un interrupteur. Lumière. Puis Nuit. Sans précaution. Sans préparation. Sans un indice pour annoncer que ça va arriver. Que ça peut arriver.

Cali, ta fille, s’est éteinte et nous a laissé Alma, comme un dernier sourire. Un ange blond. Le premier d’une longue descendance de brunettes incendiaires.

Cali avait choisi ce prénom. Juste au cas où, disait-elle dans la lettre qu’elle t’avait laissée. Juste au cas où… dans celle qu’elle avait glissée sous mon oreiller avant de partir à la maternité. Elle est morte en couches, consciente que donner la vie pourrait lui coûter la sienne. Par amour. Par amour pour celui qui lui tenait la main depuis plus de quinze ans déjà. Par amour pour la lignée de femmes qui attendait fiévreusement qu’elle continue d’écrire la suite, à commencer par toi Rita, et notre sœur aînée Leonor. Je vous ai quittées onze longues années. Non sans peine. Un choix radical. Risqué. J’ai osé faire tapis après avoir passé plus de trente ans à jouer la mise minimale. Sauf que ça revient vite très cher, l’absolu, quand l’heure de faire les comptes est venue… Ces années perdues dont je me foutais jusque-là, je réalise que je ne les rattraperai plus avec Cali, et qu’elles empoisonneront, désormais, le restant de mes jours.

J’ai peur. Tellement peur.

Même en prison je n’ai jamais eu aussi peur que ce soir. Même quand Antonio m’a trahie je n’ai pas eu aussi peur de l’obscurité qui s’abattait sur moi.

L’obscurité, toi tu en connais un rayon, Rita. Mais ta fille Cali, elle, faisait pousser la lumière. Il suffisait qu’elle lève une main pour que l’air entre ses mouvements devienne matière scintillante.

Ma Cali, tu nous laisses aujourd’hui les bras chargés de bouquets de pourquoi. Tu as donné la vie. Ta vie. Puis tu es partie sans laisser d’instructions. Et nous voilà démunies face à cette enfant à chérir et à protéger pour toi.

 

C’est insensé. Inacceptable. C’est l’océan qui fait déborder le monde. Et nos cœurs engloutis par ses vagues scélérates.

J’ai toujours su me raccrocher aux branches, mais dans ce café où nous n’espérons plus rien, nous sommes en plein désert. La puissance de nos bras est inutile quand il n’y a pas l’ombre d’un arbre à l’horizon. Nous attendions Alma comme le Messie, au moins autant que de te voir devenir mère.

Sauf que c’est le pire qui nous attendait en ce premier janvier 1977.

Pire que la détention. Pire que mes foutus parents qui se saignèrent pour échapper à un putain de dictateur. Pire que le froid qui nous brûla depuis la Catalogne jusqu’au camp d’Argelès. Pire que si le soleil annonçait qu’il ne se lèverait plus jamais. Pire que tout.

Même quand on en a vu autant que j’en ai vu…

Chez moi, une année de mémoire semble effacer la précédente. Dans le temple de mes souvenirs, les places sont de plus en plus chères. Je m’en accommode. Ce qui m’atteint en revanche, c’est la possibilité d’oublier ce qui m’a fait mal. J’ai peur de ne pas voir venir la prochaine torgnole si je ne me souviens pas des précédentes.

Et moi, depuis que je suis revenue ici, j’ai oublié presque tout ce qui m’a heurtée. Ma tête trie arbitrairement ce qu’elle veut bien conserver.

— Question de survie, m’a répondu nonchalamment Leonor quand je lui ai parlé des cratères qui peuplent ma mémoire.

Je n’avais pas dû bien choisir le moment, sinon elle aurait été plus explicite. C’était une réponse qui ressemblait aux miennes. Moi, j’avance plus que je ne pense. Voilà pourquoi j’ai vu du pays tandis que mes sœurs s’enlisent dans la région depuis Mathusalem.

Je suis rentrée mais je repartirai bientôt. Ici rien ne me retient. Je repartirai de zéro, parce que je sais que le monde a un beau rôle pour moi. Reste à découvrir lequel.

De mon périple depuis l’Espagne pour la France, à l’âge de six ans, il ne me reste que la sensation de froid. Et plus encore peut-être celle de la faim. La douleur des viscères qui se serrent les coudes pour se sentir moins vides. C’est pour ça que je suis rondelette. Depuis ces quelques jours misérables, je fais des réserves. Avant de m’endormir. Dès que je me réveille. Je mange. Toujours un peu. On ne sait jamais.

De mes parents il ne me reste que la musique. Le joyeux brouhaha de la maison, grouillante de figures fantasques en mission, la radio clandestine allumée en continu. Sauf les jours de fête où les chants populaires lui volaient la vedette, se mêlant au cliquetis de nos petits talons du dimanche, dansant sur les carreaux de ciment. Des bouts de phrases surgissent aussi, quand je les laisse venir, doux bourdonnement à mes oreilles, envahissant mon cerveau comme du miel tapisse le pot dans lequel il s’écoule. Ah ! Ce son… Chaud. Enveloppant. Dense. Flou toutefois.

De la taule il ne me reste que l’odeur. J’ai le nez bouché douze mois sur douze, mais mon cerveau, lui, se souvient d’avoir reniflé ces murs humides, cette eau verte colorant le lavabo, l’émanation de fer que crache le sang. Mon pif est peut-être hors d’usage depuis que cette salope de Dolorès me l’a défoncé. Impossible de savoir si les deux événements se sont enchaînés, je ne date plus rien.

De ma plus grande audace, il ne me reste qu’un goût. Âpre. Qui brûle du ventre à la gorge comme une remontée acide. Qui surgit. Qui irrite. Qui condamne.

De toi Cali que me restera-t-il ? Cette mémoire flancheuse m’arrangeait bien jusqu’ici, car elle effaçait les souvenirs trop lourds à trimballer… aujourd’hui elle me paralyse.

Parce que de toi je ne veux rien oublier. Pas une apostrophe, pas une virgule de nos vies communes. La chaleur de ton corps d’enfant qui vient dans un élan se blottir contre le mien, je veux l’emporter avec moi jusqu’au bout de la vie, et après. Tu étais comme ma fille, Cali. Comme ma petite sœur aussi. Au fond, quatorze ans me séparent de toi, et dix de ma sœur aînée.

Si j’étais restée la docile petite Carmen ad vitam æternam, je n’aurais rien eu à t’apprendre. Moi, j’avais choisi la liberté. Quel qu’en soit le prix. Mes sœurs étaient empêtrées dans une double identité. Pas moi. Depuis mon arrivée à Marseillette, au sein du café de ta mère et d’André, je n’avais plus besoin de personne pour décider de mes demains.

Quelle chance tu m’as offerte en accueillant mes bras comme ceux d’une mère ! Tu étais ma poupée aux yeux perçants. Sensations garanties quand ce regard-là se plantait dans le mien. Tu étais celle à qui je racontais tout, qui semblait tout comprendre, tombeau ravissant de mes secrets, jusqu’à ce que ta petite bouche s’entrouvre pour nous époustoufler avec ton courage d’amazone et ta grâce de déesse.

Je sais déjà que malgré moi, chaque jour je vais espérer que tu reviennes. Je repousse l’insupportable vérité de toutes mes forces. Elle ne plie pas. La réalité nous regarde de haut comme un juge dans sa robe. Impitoyable. Imperméable à notre colère et à notre chagrin.

Négrito, le chat, va te chercher partout. Tu lui as donné ce nom parce qu’il se faufilait au pied de ton lit dès les premières notes du Duerme negrito que Rita te fredonnait. Dernier acte du rituel du coucher, pour se rappeler notre chance d’être ensemble et de rêver. Ce trouillard de Négrito a fait connaissance avec son courage en devenant le gardien de ton sommeil.

À tes côtés Cali, j’ai goûté tous les bonheurs, sans les responsabilités. L’adrénaline des spectacles de l’école, celle de tes cascades à vélo. Le moelleux des soirs où tu étais malade, quand je te veillais parce que ta mère était coincée derrière le comptoir. Quel luxe que d’être tante… Liberté préservée, amour inconditionnel d’une pichoncita que l’on peut aider à grandir. Sans pression. Je n’aurais jamais sacrifié ma vie pour devenir mère. J’étais trop égoïste. Et j’aimais cette idée, pas seulement parce que ça me différenciait de mes sœurs… aussi parce que le chemin qu’elles m’avaient tracé n’était pas pour moi, ne leur en déplaise. Voilà pourquoi j’ai suivi Antonio sans réfléchir. Il me proposait une route qui ne serait que la mienne. L’addition serait salée.

Pourtant je ne regrette rien. Chacun des êtres qui ont traversé mes quarante-cinq premières années m’a enseigné quelque chose. Parce que ma blancheur avait besoin d’être entachée pour se révéler, ma naïveté besoin d’une méchante secousse pour céder sa place à la lucidité.

J’ai longtemps nié mon existence. Aujourd’hui je regarde dans le rétroviseur ceux qui l’ont forgée. Ils sont tous là, se rappelant à mon souvenir d’un signe de la main, pour que je continue de la construire sans oublier chaque leçon qu’ils m’ont donnée.

 

 

Cali

Marseillette, 1962. Cali est la seule d’entre nous qui a réussi sa vie. Et j’ai mis ma pierre à l’édifice. Une main a pourtant trois ou quatre doigts de trop pour compter ce que j’ai fait de bien au cours de ma pitoyable existence. Ma nièce est l’unique être de ma famille qui me retient ici. D’abord elle a besoin de moi. Je la conduis à ses cours de danse sur ma pétrolette. Et à ses cours de piano. Cette soif d’apprendre et de se confronter à des mondes si éloignés du nôtre, c’est venu d’elle. Qu’est-ce qui peut bien nous empêcher, sa mère, Leonor et moi, de vivre la vie que nous méritons ? Qu’est-ce qui nous laisse penser que nous ne pouvons pas voir plus loin, plus grand, plus fort, plus haut… comme elle ?

Le jour où elle s’est entichée d’une famille de Bulgares de passage chez nous, Cali avait sept ans je crois. Ils avaient loué une péniche pour descendre le canal du Midi. La cadette des trois enfants nous avait fait une épatante démonstration d’une danse traditionnelle de leur pays. Cali avait regardé la scène avec émerveillement, applaudi avec beaucoup de sérieux, puis attrapé la main de la gosse pour l’emmener dans sa chambre. Nous avons eu le privilège d’assister à la même chorégraphie, quelques minutes après leur disparition, en duo cette fois. Le lendemain, Cali suppliait d’être inscrite à des cours de danse. J’ai enquêté pour lui trouver la meilleure école du coin. Le prix mensuel de la bricole a fait tomber Rita de sa chaise. Mais elle s’est fendue d’un « d’accord » après que je me suis engagée à l’y conduire. Cali a toujours eu une capacité d’assimilation hors norme. Rita ne s’autorise rien, alors voir sa fille s’offrir tous les possibles estompe ses propres regrets. Elle ferait n’importe quoi pour ne pas lui transmettre la résignation qui la sclérose. C’est une mère extraordinaire ma sœur, même si ça m’arracherait la gueule de le lui dire.

Quand Cali sort de l’école, André lui donne son goûter. Il l’aide à grimper sur un tabouret haut, au comptoir, et lui sert un chocolat chaud avec des tartines de beurre saupoudrées de cacao Van Houten. Quand je les regarde, je me dis que l’attachement n’a rien à voir avec les liens du sang. Ça va bien au-delà. Je me mets alors à fantasmer une famille qui ne serait pas la mienne, avec qui je me sentirais comprise, et pas jugée. Ces pensées me réchauffent quand je rêve de grand large. Mais si je vois Rita et Cali s’adresser un regard muet dont elles seules ont le secret, mes certitudes se craquellent… Leurs échanges ont une forme magique que rien ne peut expliquer.

Cali pourtant, comme moi, pique régulièrement de sacrées colères contre sa mère, alors que c’est un agneau avec André. Lui est si tiède qu’il ne provoque jamais d’émotions fortes. J’ai eu si souvent envie de le secouer ! Et ce que je hais par-dessus tout, c’est que ma sœur ait renoncé à ses rêves pour lui. Elle qui était si aventureuse, si libre… elle est devenue esclave du café et de sa culpabilité. André lui a ouvert les bras alors qu’elle venait de traverser une de ses plus grandes épreuves, perdre son premier amour. Il a accueilli Cali comme sa propre fille et lui a donné une affection et une éducation irréprochables. Il a pris en charge l’aspect matériel aussi, enfermant ma sœur dans sa gratitude à son égard, alors qu’il la délaissait au profit de son rôle de père. Quand Juan, leur enfant, est né, il n’a pas voulu regarder les souffrances du petit en face. À sa mort, André a accablé ma sœur, puis s’est renfermé au lieu de l’épauler. Il est trop égoïste pour écouter, communiquer, affronter. Il contourne, détourne, se noie dans un verre d’eau. Alors oui, il est là. Depuis toujours il est là pour nous. Là, mais dans son monde. Presque désengagé du nôtre. Seule Cali parvient à révéler sa capacité à aimer et sa disponibilité. Je ne l’ai jamais vu prendre Rita par la main, lui offrir un regard admiratif ou amoureux, ni un baiser. Elle mérite autre chose ma sœur, ce dont malheureusement nul ne pourrait la convaincre.

Par chance Rita a un exutoire, qui est également sa botte secrète : sa cuisine. Elle s’y exprime, et s’y oublie. Elle sait ce qu’il faut nous cuisiner en fonction de nos états d’âme, comment nous récupérer par la peau des papilles si l’on est fâché, et de quelle façon nourrir Cali pour qu’elle pousse comme une plante tropicale. Je peux sentir sa joie ou sa peine à chaque bouchée. Les routiers s’arrêtent juste pour sa langue de bœuf aux cornichons, qui me fait horreur. Pourquoi ma sœur s’évertue-t-elle à cuisiner ces plats franchouillards imbouffables alors qu’à dix ans elle maîtrisait déjà les savoureuses recettes de Mami ? De la cuisine de notre mère, il ne reste que le riz au lait au menu du café.

Quand elle n’est pas derrière le comptoir, Rita est aux fourneaux, mais elle navigue sans cesse entre les deux, histoire d’avoir un œil sur tout. Elle épie, nous piste, surveille. Toujours en train d’espépisser pour vérifier que l’on file droit. Ma sœur, c’est un chef d’orchestre avec une cuillère en bois en guise de baguette. Pas de place pour l’improvisation, tout doit être au cordeau. Insupportable. Une séquelle de notre histoire. Nos parents m’ont abandonnée aux bons soins de mes grandes sœurs sans leur laisser le choix. Et grandir avec un boulet à la cheville demande beaucoup d’organisation et de rigueur si l’on ne veut blesser personne.

 

À l’aube de ses quinze ans, je ne conduis plus Cali aux cours qu’elle prend ni à ceux qu’elle donne gratuitement aux enfants des forains. Pas plus qu’aux bals des villages alentour où elle retrouve sa cousine Meritxell et leurs copines. À présent, Ernest, son amoureux, s’en charge, puisque les cours sont devenus des répétitions et les autres déplacements des tournées. Il faut les voir ensemble. Les notes de la guitare d’Ernest animent Cali comme la manivelle d’une boîte à musique active la petite danseuse cachée à l’intérieur. Mais avec une souplesse inouïe, contrairement à la ballerine de l’écrin dont j’ai toujours trouvé la raideur plutôt effrayante.

Les absences de Cali peuvent durer des semaines. Je suis éperdument fière d’elle, mais le temps s’étire à l’infini quand elle n’est pas là. Si le travail ne manque pas ici, il ne suffit pas à distraire le vide. Avec mes sœurs, les relations s’enveniment. Elles me bassinent sans cesse avec mon manque d’ambition, m’accusent de végéter alors que je cravache pour ce foutu café.

— Carmencita mi amor, c’est fantastique l’aide que tu nous apportes, mais il doit bien y avoir quelque chose qui te passionne davantage que faire le ménage, non ? Je trouverai quelqu’un pour m’aider…

Je me sens prisonnière de cette vie, pourtant la culpabilité m’empêche de m’éloigner. Je suis en colère contre moi, contre mon manque de culot, mais c’est sur mes sœurs que je déverse le venin qui m’empoisonne. Mon monde rétrécit un peu plus chaque jour. Marseillette me sort par les narines. C’est un bastion. En son centre : la mairie, l’école, et La Terrasse, le café de Rita, se font face. Ils sont les remparts de la place.

Ce café, c’est aussi le mien. C’est là que j’ai commencé à dévorer la vie avec un appétit d’ogresse. Un an après l’arrivée ici de Rita, André et Cali, j’ai quitté Narbonne pour m’installer avec eux. Je pensais y couler des jours plus libres, mais rapidement ma sœur aînée a délaissé son métier de sage-femme pour venir aider de plus en plus souvent. J’essaie de m’en extraire, mais il est irrésistible, ce café, avec sa galerie de gueules cassées. Ce sont des figures. Des atypiques. Des authentiques. Chargés de leur terre, d’une histoire. Et riches des enseignements qu’elles leur ont laissés. Comme les habitants de l’immeuble qui nous a ouvert les bras alors que la Retirada nous avait mâchées puis recrachées sur une plage catalane.

Cali et moi avons grandi sous la protection inconditionnelle de ce petit peuple de personnages issus d’horizons parfois contraires, s’entraidant dans un joyeux bordel. Tous me voyaient comme une enfant quand je suis arrivée, car je ne quittais jamais les jupes de mes sœurs malgré mes vingt et un ans. Mais une année au contact de cette escadrille et la chenille abandonnait sa chrysalide. Libre de s’adonner à ce qui deviendra un temps mon activité préférée : papillonner. Jusqu’à plus soif. De garçon en garçon, voire de garçon en fille. Titougne, l’un de nos chers habitués, n’aime pas ça.

— Si tu savais à quel point tu es précieuse, tu ne ferais pas n’importe quoi avec ton cul, Cita. Ce qui est précieux est rare. Tu suis ? Laisse cette absurde façon d’obtenir un peu d’amour aux autres.

— N’importe quoi ! J’aime pas l’amour Titougne, c’est de la compagnie et un peu d’action que je cherche. Il ne se passe jamais rien ici !

 

Olivia Ruiz

Ecoute la pluie tomber

 

 

10 commentaires:

  1. Beaucoup de "tapage médiatique" autour de cette parution sur laquelle je ne pourrai, chère Den, te donner mon avis vu qu'en cette saison je lis encore moins qu'en hiver. J'ai cependant pris plaisir à lire ta page ;-)

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  2. "tapage médiatique", je suis un peu étonnée, chère Chinou, car pour l'instant je n'ai rien vu dans les médias concernant ce 2e roman de cette auteure, encore qu'il était attendu..... Je découvre cette parution ce jour même, et j'avoue que j'aime, comme son premier livre "la commode aux tiroirs de couleurs" que j'avais dévoré....
    J'aime son écriture... elle est une raconteuse d'histoires... elle explore à nouveau sa mémoire, et célèbre des femmes qui ont pris leur destin en main.
    "la parole soigne, plus qu'elle ne blesse"; "nous avons tous un gros sac à dos qui nous pèse, et la parole nous aide à le vider"...
    Une écriture qui me chavire, lumineuse.
    J'ai pris un réel plaisir à la lire, à la fois dans la joie et la tragédie. Le silence parle dans ses deux premiers romans et ses chansons : sa solitude intérieure, entre rage et tendresse.
    Merci pour ton commentaire Chinou.
    Peut-être au cours de l'hiver prochain pourra trouver un instant pour la découvrir. Sa plume est belle ! mais il faut être en condition de l'apprécier, sans a-priori.
    Je pense que tu l'aimeras également.
    Bonne fin d'après-midi, avec un peu de vent, mais un ciel sans nuage.
    Je t'embrasse.

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  3. Je ne sais que penser, je ne lis pas tant ce genre de roman. Je viens d'en finir un immense d'Ahmet Atlan Madame Khayat. Je dois laisser du temps.

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    1. J'aime la diversité des romans qui nous permet d'agrandir notre champ de vision....celui dont tu nous parles, je ne l'ai pas lu, mais je sais qu'il a obtenu le Prix Fémina étranger 2021 ....."roman initiatique, avant tout une splendide métaphore de la liberté pour cet auteur injustement emprisonné dans les geôles d’Erdogan durant trois ans"...
      "sa lecture permet un extraordinaire moment de littérature" est-il dit.....je vais tenter de le lire, mais la liste en attente est longue...
      merci à toi Anne.
      Quant à ce second roman d'Olivia Ruiz, même si les a-priori de chanteuse devenue elle aussi écrivaine, la desservent..... sa plume est intéressante, et je la pense intelligente, douée pour les mots. A toi, peut-être, de la découvrir.
      Bisous.
      Douce semaine.

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  4. Au -dessus, c'était Anne, pas anonyme...

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  5. Pas facile pour moi, la perte d'un être si cher que le moindre mot me transperce mais je pense que je le lirai ce livre. Merci
    Je t'embrasse Den

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    1. Au-delà de la perte, Olivia Ruiz nous raconte des vies, sa vie,.... l'exil.... elle se rappelle les personnages qui ont modifié sa vision du monde ...Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin.. J'aime sa façon d'écrire, d'exprimer, de dire.... elle est une conteuse de belle envergure.... si tu peux la lire, je pense que tu ne seras pas déçue....
      Merci à toi Marine.
      Douce semaine.
      La température extérieure est agréable ce matin. La canicule est attendue cette semaine....

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  6. J'ai lu son premier livre, elle raconte bien , en effet
    Bisous Den

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    1. Oui moi aussi j'ai énormément aimé son premier roman...."La commode aux tiroirs de couleurs"
      ..un rappel..... https://youtu.be/XSNZIX7tvJs
      Doux jeudi Marine.

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Par Den :
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