samedi 30 septembre 2017

*Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-mêmes




Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-mêmes

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
Ne vous laissez pas attacher
Ne permettez pas qu’on fasse sur vous des rêves impossibles
On est en amour avec vous tant que vous correspondez aux rêves que l’on a fait sur vous
Alors le fleuve amour coule tranquille
Les jours sont heureux sous les marronniers mauves
Mais s’il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve
Alors soufflent les vents contraires le bateau tangue et la voile se déchire
On met les canots à la mer
Les mots d’amour deviennent des mots couteaux qu’on vous enfonce dans le cœur
La personne qui hier vous chérissait aujourd’hui vous hait
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
Ne peut plus supporter le son de votre voix
Plus rien n’est négociable on a jeté votre valise par la fenêtre
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir
Est-ce aimer que de vouloir que l’autre quitte sa propre route et son propre voyage
Est-ce aimer que d’enfermer l’autre dans la prison de son propre rêve
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-mêmes
Chacun à son chemin qu’il est seul parfois à comprendre
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Si nous pouvions être d’abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie
Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs ces éternels mendiants
Qui perdent tant d’énergie et tant de temps à attendre des autres des signes des baisers de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connaît le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie et dans sa peau
A chacun sa texture son tissage et ses mots.

Julos Beaucarne dans le «Jaseur Boréal»



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mercredi 27 septembre 2017

Pour méditer comme une grenouille...



Pour tous  les enfants, (et pour tous les adultes.....) avec  la voix de Sara la fille de Bernard Giraudeau.

Douce journée à chacun, chacune d'entre vous.
Je vous embrasse.

Den

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mardi 26 septembre 2017

Michel Pépé - Liberta (relaxing, soothing music)




Une merveilleuse musique entendue chez Marie ...et  j'ai eu envie, à mon tour, de vous la transmettre.

Pour Célestine, Bizak, Bonheur du Jour, Sabine, Veronica, Mathilde, Fifi, Françoise, Chinou, Marine, Denise, Maria-Lina, Dédé, Dé, Elisanne, Anne, Jacques, AlainX,  JeanMi, Floralie, Pastelle, Michèle,  Marie, mes plus fidèles, et celles et ceux que j'ai pu oublier, qu'ils me pardonnent  !

Profitons encoeur et toujours de ces beautés cueillies et offertes.

Je vous en brasse en ribambelles fleuries.

Den


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*Je me demande si les touristes chinois......


Lanternes Chinoises, Hoi An

Je me demande si les touristes chinois qui viennent visiter Paris sont conscients qu’ils achètent en réalité des souvenirs fabriqués chez eux. 
Chaque fois que je les vois descendre en vitesse de leur bus et se presser dans mon magasin comme autant de fourmis frénétiques, j’ai envie de leur arracher des mains les tours Eiffel miniatures qu’ils ont piochées dans mes petits paniers et leur montrer l’inscription Made in China que l’on n’a même pas cherché à cacher dans l’anneau des porte-clefs.
 Au lieu de ça, je les encaisse avec un grand sourire. Je leur glisse même, quand je suis en forme, les deux, trois mots basiques de mandarin que j’ai appris en regardant les films de Jackie Chan. Ni Hao ! Xiéxié ! 
Après tout, mon patron n’apprécierait sûrement pas que je me mette à dos des clients, et puis je doute sérieusement que je puisse les dissuader d’acquérir ces fabuleux trésors en fer blanc pour lesquels certains ont parcouru plus de dix mille kilomètres. 
Ici, à Montmartre, on vend du rêve qui ne revient pas cher. L’os du confit de canard est scié, ce qui signifie qu’il  est industriel, les cuisses de grenouille proviennent de grenouilles à six pattes que l’on élève spécialement pour la restauration, et les desserts faits maison griffonnés à la craie blanche sur l’ardoise des crêperies font l’objet d’arrivages quotidiens dans de grosses boîtes de vingt-quatre portions congelées. Ils sont faits dans une maison, en effet, une grosse maison que l’on appelle usine. En fait, c’est un joli quartier en trompe-l’œil, construit en carton-pâte puis peint en rose, un peu comme Disneyland qui se situe à quarante kilomètres à vol de Buzz l’éclair d’ici.
 Dans notre domaine, la vente de souvenirs, on est pas mal non plus. Les tableaux d’œuvres originales sont des reproductions digitales faites à grands tirages, les tee-shirts peints à la main sont imprimés au fer à repasser par des Vietnamiens du XIIIe arrondissement qui, effectivement, ont des mains, et les bérets typiquement parisiens sont acheminés par avion depuis un pays dont je ne me rappelle plus le nom mais qui finit par -stan. 
Bref, lorsque je vois à quel point il est facile d’entourlouper un touriste ici, je me demande parfois lequel des deux est le plus retardé mentalement, si c’est lui ou moi. 
En parlant de retard, Rachid, mon patron, se fait encore attendre, ce qui me pose un sérieux dilemme. Je ne peux pas partir et laisser le magasin en plan, sans surveillance, avant qu’il ne soit arrivé, et d’un autre côté, je ne peux pas l’attendre éternellement non plus car je dois prendre  mon tour à mon autre travail. Si mon patron faisait un peu plus attention aux conséquences de ses actions, la Terre tournerait bien plus rond. Mais voilà, il ne pense qu’à sa petite vie et il sait que je suis bien trop professionnel pour fermer le magasin et m’en aller alors que les touristes se pressent à nos portes. Ce qui l’arrange et il n’hésite pas à en abuser. 
En engageant un trisomique, Rachid pensait doubler son chiffre d’affaires. Eh bien, il s’est trompé. Je l’ai triplé. à croire que la misère humaine fait toujours vendre au XXIe siècle. Même si je ne me considère pas tout à fait comme le meilleur ambassadeur de la «misère humaine ». 
Avec ce que je gagne au magasin, je pourrais facilement m’en sortir, sans compter que je vis encore chez papa et maman et que je ne paye donc pas de loyer, bien que je les aide de temps en temps. Ils me gardent auprès d’eux, malgré mes trente ans, sous prétexte de pouvoir mieux m’enseigner à être autonome, ce que je trouve être un paradoxe. Moi, je joue la crédulité et les laisse ainsi conserver sur moi un semblant de contrôle. J’aime tellement leur faire plaisir. 
Un jour pourtant, je partirai. Et ils n’y pourront rien. Je ne serai plus une charge pour eux. Je vivrai ma vie à moi et pour moi. Même si papa et maman prennent le soin de me préserver en me cachant des choses, j’ai bien conscience que je suis un être différent et que ma vie ne sera jamais entièrement normale. Je ne pourrai jamais avoir d’enfants, par exemple, je me suis renseigné là-dessus. Et avec un peu de chance, je vivrai assez pour voir les cerisiers fleurir vingt printemps encore, ce qui ne sera pas suffisant pour voir la comète de Halley repasser par ici en 2061. Mais bon, malgré ce que les gens pensent, nous ne sommes pas tous des assistés non plus et il y a d’autres choses à faire beaucoup plus intéressantes que s’apitoyer sur son sort. Apprendre des choses par exemple.
 Sur Internet, j’ai appris qu’une dizaine de personnes atteintes du syndrome de Down à travers le monde avaient suivi un cursus étudiant normal et s’étaient même licenciées dans de bonnes universités. 
J’ai aussi lu qu’en 2008, un certain Bert Holbrook, un américain, était entré dans le livre Guinness des Records pour être l’homme vivant le plus vieux au monde atteint de trisomie 21. Il est décédé le 14 mars 2012 alors qu’il avait 83 ans. Ça fait rêver ! 
Je me suis empressé d’écrire toutes ces informations dans mon cahier vert, celui où je n’écris que les belles choses, et cela m’a redonné confiance et force. 
Dans l’attente de pouvoir m’acheter un appartement décent en région parisienne et de dire au revoir à papa et maman, je travaille. Et puisqu’il m’est impossible moralement de passer mes journées à arnaquer des touristes à Montmartre, je suis «Nez » le reste du temps, enfin, de 13h00 à 16h00, pour une grande marque de déodorant. Et c’est justement là que je serai en retard si mon patron n’arrive pas maintenant.
Au moins, au labo, on ne m’affiche pas et on ne se fait pas de l’argent sur mon visage, même si finalement je n’en tiens pas rigueur à Rachid, qui est plus imbécile que méchant. Dans mon second job, on fait de l’argent avec mon nez, ce que je trouve bien plus noble.
 Car si la nature m’a affublé d’un chromosome supplémentaire pour la 21e paire et d’une ouïe déplorable que je soigne depuis tout petit, elle m’a doté en revanche d’un sens de l’odorat plus développé que la moyenne, un peu comme le Jean-Baptiste Grenouille du Parfum de Süskind. Simple équilibration des choses. La nature devait se sentir le cul merdeux de m’avoir fait comme ça. 
J’ai l’habitude de dire que si la truffe d’un chien vaut un million de nez humains, mon nez, lui, en vaut bien une dizaine. Le vigile du supermarché, qui est toujours accompagné d’un gros Berger allemand, m’a un jour dit que la membrane olfactive d’un chien mesurait 130 cm2 (soit quasiment la taille d’une carte postale) et celle d’un homme, 3 cm2 (soit même pas un timbre). Je me demande bien combien la mienne mesure. Par pur optimisme, car l’information n’était en soi ni bonne ni mauvaise, je l’ai écrite dans mon cahier vert. 
Je suis donc «Nez » pour une marque célèbre de déodorant. Il est maintenant interdit d’en donner le nom. À la télé, ils mettent les images à l’envers pour ne plus faire de publicité, même si on reconnaît parfaitement les marques et que l’on ne comprend pas très bien pourquoi ils se donnent tout ce  mal. En fait, dit de forme claire, je suis « renifleur d’aisselles ». Cette seconde activité professionnelle se résume, comme son nom l’indique, à appliquer mes narines, après pulvérisation, sur les dessous de bras de dizaines de personnes, soit cinquante à la semaine et trois cents au mois. Bien qu’ils soient propres, condition stipulée par contrat, certains individus ont une odeur corporelle faisandée qui persiste même après la douche et l’application du déodorant. C’est souvent le cas pour les hommes, de surcroît s’ils sont « forts », et il se trouve que c’est malheureusement la section dans laquelle je travaille (les gros). Mais mon patron va me faire passer à la section féminine dans les mois à venir. 
À ce sujet, il y a quelques mois, à Singapour, un homme a été condamné à quatorze ans de prison et dix-huit coups de canne pour avoir reniflé les aisselles de vingt-trois femmes dans des lieux aussi sordides que des ascenseurs et des parkings mal éclairés. J’ose à peine imaginer ce que je prendrais dans leur pays pour en avoir reniflé près de trois mille six cents en une année. 
Paniqué, je me souviens avoir recopié cette information en gros dans mon cahier rouge, celui où je n’écris que les mauvaises choses, avant de vite le refermer comme si le diable essayait de s’en échapper. Bien noter de ne jamais aller à Singapour…


Romain Puértolas
Un détective très très très special

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Quatrième de couverture :

J'ai un chromosome de trop, comme cette pièce de trop qu'il nous reste dans les mains quand on a monté une armoire IKEA et dont on ne sait que faire. Moi, j'ai trouvé quoi en faire...

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dimanche 24 septembre 2017

*Clématite



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La clématite à la couleur de l'âme
se contemple dans le miroir du ciel  
elle accroche son joli rideau fleuri
à la soie de tes deux mains....
Elle grimpera
oh la la 
 s'enroulera
d'elle-même
 s'agrippera
comme elle aime
contre la pergola
au teint chocolat

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Bon dimanche à vous
Toutes et Tous.

Je vous en brasse en coeur de fleur.

Den

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vendredi 22 septembre 2017

*C'est l'andante !


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L'automne est un andante mélancolique et gracieux qui prépare admirablement le solennel adagio de l'hiver.

François le Champi




jeudi 21 septembre 2017

*Les bruits du monde....


Lac, Soirée, Coucher De Soleil, Nuages



"Je ne suis pas encore habitué à écouter ni à me taire.
Il faut des années pour apprendre à parler, et plus encore pour arriver à se taire !

Le bokhisattva Avalokiteshvara  répond en japonais au doux nom de Kanon. Kan signifie observer et on désigne les sons. Bref, c'est celui qui entend les cris de l'univers.
Edifiant appel à pratiquer pour les autres ! trop souvent, nous oublions que si nous nous avançons vers le salut c'est aussi pour aider, soulager les êtres.

Les jours de grande nervosité, j'invite mon fils à prêter attention aux bruits du monde : les grillons, l'ambulance, le vent, les voitures, ce cri strident dans la rue, cet enfant qui pleure, le craquement d'une porte. Cette vigilance nous décentre, nous sort de nous-mêmes et nous rend un peu plus attentifs à notre prochain !

Quel manque de goût d'associer le silence au vide, à l'ennui, au désert ! Prendre plaisir à se taire, c'est comme changer de régime, échanger la nourriture du fast-food pour des mets beaucoup plus raffinés. Et cette sensibilité s'éduque, s'éveille. Bien sûr, il y a des heures froides, noires, insipides. Mais cela vaut le détour.

Le silence est à la fois vide et plénitude, comme le fond de l'âme. Nos immondices, nos cris, nos injures et nos palabres ne l'atteignent pas. Il reste pur.

Sur le chemin, nous pouvons commencer à petites doses, par des minicures quotidiennes. Faire voeu de silence, ce n'est pas forcément la fermer une fois pour toutes mais se taire et écouter davantage".

Alexandre Jollien

Vivre sans pourquoi

Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée


dimanche 17 septembre 2017

*Pour vous...

Ville Des Roses, Fleurs, Rose, Beau




Pour chacune, chacun d'entre vous
cette rose et vous souhaiter un heureux dimanche.

Je vous en brasse fleurie encoeur'.


Den


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