Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-mêmes
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
Ne vous laissez pas attacher
Ne permettez pas qu’on fasse sur vous des rêves impossiblesOn est en amour avec vous tant que vous correspondez aux rêves que l’on a fait sur vous
Alors le fleuve amour coule tranquille
Les jours sont heureux sous les marronniers mauves
Mais s’il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve
Alors soufflent les vents contraires le bateau tangue et la voile se déchire
On met les canots à la mer
Les mots d’amour deviennent des mots couteaux qu’on vous enfonce dans le cœur
La personne qui hier vous chérissait aujourd’hui vous hait
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
Ne peut plus supporter le son de votre voixPlus rien n’est négociable on a jeté votre valise par la fenêtre
Il pleut et vous remontez la rue dans votre pardessus noir
Est-ce aimer que de vouloir que l’autre quitte sa propre route et son propre voyage
Est-ce aimer que d’enfermer l’autre dans la prison de son propre rêveFemmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-mêmesChacun à son chemin qu’il est seul parfois à comprendreFemmes et hommes de la texture de la parole et du ventSi nous pouvions être d’abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie
Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs ces éternels mendiants
Qui perdent tant d’énergie et tant de temps à attendre des autres des signes des baisers de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connaît le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie et dans sa peau
A chacun sa texture son tissage et ses mots.Julos Beaucarne dans le «Jaseur Boréal»
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C'est un bel objectif que d'être de la texture de la parole et du vent.
RépondreSupprimerBon week end.
Oui Bonheur du Jour, des mots qui portent loin !
SupprimerMerci, un doux week-end aussi.
Den
J'adore ce texte de Julos Beaucarne, ma chère Den. D'ailleurs, si tu vas sur mon blog "J'ai envie d'en parler", tout en bas en bas de la page, tu le verras, il m'accompagne depuis des années. :-)
RépondreSupprimerUn très beau week-end à toi, ma douce. Je t'embrasse.
Oui, j'adore cet homme, ses textes très profonds.... je connais son histoire personnelle, ... et c'est très certainement ce qui donne sens à la force de ses écrits... ainsi que sa belle personnalité... à écouter, et réécouter.
SupprimerMerci à toi.
Un doux week-end aussi.
Bisou.
Den
RépondreSupprimerUn texte très profond qui nous amène à réfléchir...
Merci pour ce partage!
oh ! combien tu as raison Marie...à lire et relire ...
Supprimermerci de revenir dans mes allées.
Un doux week-end à toi.
Den
Que c'est beau ce texte! Bise, bon samedi dans la joie!
RépondreSupprimerOui Maria-Lina, très profond...
Supprimermerci pour tes mots.
Je te souhaite aussi un beau week-end dans la joie, la sérénité.
Bisou.
Den
Merci chère Den de ce magnifique texte. Cela fait du bien.
RépondreSupprimerQue ton week-end soit beau et doux avec mes amitiés et bisous ♥
"Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent"... j'aime cette façon de s'exprimer peu commune !
Supprimerainsi que la fin de son texte où tout est dit, compris : "On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie et dans sa peau
A chacun sa texture son tissage et ses mots".
des mots qui sont un hymne à la liberté de soi et de l'autre... non pas à l'enfermement...
merci Denise de prolonger le déroulé des idées, de nos propres idées, de celles des autres ....
bisou à toi.
Den
Une merveilleux et grand poète, oui.
RépondreSupprimerje connais ce texte, et son histoire aussi, tout comme toi.
Et sa force, et son courage.
Ce que j'aime particulièrement, dans ce poème, c'est cette phrase:
«Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus »
Je suis une amante de la vie.
Et mon émerveillement est sans limite.
je t'embrasse ma chère den toujours si juste dans tes choix de textes...
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....."ces éternels questionneurs ces éternels mendiants
SupprimerQui perdent tant d’énergie et tant de temps à attendre des autres des signes des baisers de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie tout nous serait cadeau"... peut-être le travail d'une vie...
merci Célestine pour tes mots, ton analyse de texte si juste, ton éternel émerveillement que j'aime chez toi...
Bonne soirée.
Je t'embrasse aussi.
Den
Les mots d'amour deviennent des mots couteaux, dit-il, oui, il arrive en effet que l'on se retrouve sur l'autre rive, retranché, isolé, rejeté, la vie est faite de hauts et de bas... On se retrouve un jour l'éternel mendiant de l'amour...
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte Den, qu'un de ces jours je ferai mien...
Je t'embrasse
MERCI à toi Marine...
SupprimerJe te fais de gros bisous aussi.
Un formidable texte.
Den
Belle fin de semaine à toi, ma chère Den, et un très bon week-end.
RépondreSupprimerGros bisous.
Merci Françoise.
SupprimerJe t'embrasse.
Den