de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *ZAK, un petit garçon de 7 ans, en Afrique du Sud (2)..

vendredi 5 avril 2013

*ZAK, un petit garçon de 7 ans, en Afrique du Sud (2)..

Moi, Zak, j'aime visiter en famille les réserves d'animaux sauvages

en liberté, pas assez souvent à mon goût.

J'aime les gracieuses gazelles, les lions superbes...

J'aime admirer les nombreuses espèces végétales : les lys, les aloès.

J'aime regarder le coucher du soleil. C'est beau !

Mais j'aime aussi penser. Je pense à certaines choses. Par exemple, à quoi ça sert de vivre,

puisqu'on doit mourir. Quand j'interroge maman à ce sujet elle s'étonne et me répond que je suis unique,

que nous sommes tous uniques, que la vie mérite d'être vécue, même si parfois c'est difficile...

mais que l'amour que j'ai dans le coeur, est pour les autres, et les autres me donnent le leur ;

la vie est merveilleuse, c'est un don de Dieu, qu'on n'est pas sur Terre par hasard....qu'il faut lutter

souvent, mais que la vie vaut d'être vécue...

Je ne comprends pas tout ce qu'elle me dit.
"Tu comprendras plus tard," elle me dit.

Plus tard, toujours plus tard, quand tu seras grand.
C'est toujours ce que les adultes répondent aux interrogations des enfants.

Den

***

2 commentaires:

Veronica B9 avril 2013 à 13:32
ton histoire, conte exotique de l'enfant noir, conte universel donc, est très attachant, c'est l'histoire de la vie ! avec tes mots tu parles à l'enfant, qui est ton petit-fils, qui est nous aussi ...
Je revenais te dire que ce serait bien si tu signais et tu l'as fait :)

Bisous en chant pagne !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard