"Dérives, infinies dérives : ces promenades. Ces lectures.
Ces lettres. Le travail. Une absence.
Je n'écris pas pour maintenir ni pour sauver l'heure qui passe.
Je vous écris son passage en moi et ces éclats de toute beauté qui m'en restent, ces brins d'éternité dedans la mort effondrée, entre les pierres de fatigue.
J'écoute des musiques. Beaucoup de musiques.
Mozart. Schubert. Le chat-Mozart : il se déplace sans heurts, par glissements, par frôlements, sans froisser les feuillages de l'air, sans renverser le moindre silence. Il tourne doucement autour d'un oiseau-lumière,
sans jamais le quitter des yeux, sans jamais conclure le jeu par une prise, par un rapt.
Tout est donné, offert.
Chaque degré de l'abîme est compté.
Pure contemplation, pure douleur.
Je regarde le beau temps par la fenêtre.
Cette candeur du soleil.
Je pense à vous dont je ne sais rien"
Christian Bobin
"Souveraineté du vide"
"Lettres d'or"
*****
J'ai lu les 1° lignes sans dérouler, et j'ai deviné qu'il s'agissait de Bobin, un de ses plus beaux livres; j'ai lu le tout dernier.......il tourne un peu en rond..............Bises! Pas comme nous: ne perds pas le nord en courant trop!"
RépondreSupprimerSolitaire entre essai et poésie...Bobin aime explorer le silence, le vide, la nature, l'enfance... les petites choses.. d'une écrite simple, orale, musicale... ses mots coulent comme l'eau est limpide... d'une douce lumière.. "l'écriture c'est le coeur qui éclate en silence".. il nourrit les pages des livres et des jours..
RépondreSupprimermerci l'Âmie Anne pour ton comment taire... je vais tenter de freiner mes pas.. ok !
bonne soirée à toi, à vous..
Bisou.
Den
... j'écrivais ... d'une écriture simple.... excuse... tu auras corrigé !
SupprimerDen
J'aime beaucoup son écriture, qui me parle au profond.
RépondreSupprimerQu'il tourne en rond n'est pas grave: en vivant sur terre, nou y sommes tous réduits qu'on le veuille on non.
Ce passage-là me plaît. Il fait de la contemplation un mode de vie.
C'est une grande paix. Un luxe simple.
¸¸.•*¨*• ☆
L'écriture de Christian Bobin nous touche au plus profond d'entre nous, Nous ? le lecteur non déterminé.. il demeure dans le vague.. Ce "vous", "toi" à qui parle-t-il ? Un autre.. celui qui passe.. nous et personne à la fois.
Supprimer"Je". Sûrement.
Dans l'effacement par conséquence... dans l'amour, car écrire c'est aimer. Au service de l'espace silence, de la solitude. Du rien, du vide, dans la suspension et l'écoute rythmée de l'écrivain s'interroge, raconte, dit si bien, nous rencontre, et de celui/celle qui lit ses mots et les écoute.... comme "la musique, ce qu'elle est : respiration. Marée. Longue caresse d'une main de sable"..
merci Célestine de rajouter ton "grain de sel" et continuer ainsi la discussion...
Un heureux samedi, ...bisou.....Den
Que c'est beau tellement bien dit! Bise et bon vendredi dans la joie et la tendresse!
RépondreSupprimer...."Tout est donné, offert
SupprimerChaque degré de l'abîme est compté.
Pure contemplation, pure douleur".
Je regarde le beau temps par la fenêtre.
Cette candeur du soleil".... (...)
Merci Maria-Lina... de rajouter tes mots aux commentaires.
Bon et doux week-end... je t'embrasse.
Den
Merci chère Den, le texte de Bobin est vraiment très beau. Je l'ai lu à haute voix pour bien m'en imprégner et en lisant ainsi, les mots coulent et apaisent. Ton billet est magnifique accompagné de belles photos.
RépondreSupprimerBisous
"Je pense à vous dont je ne sais rien"... mais j'imagine..
SupprimerChristian Bobin écrit le chemin de l'heure qui passe en lui, ses émerveillements, ses bouts d'éternité, ses ombres fragmentées, non pas pour la protéger ni l'attacher ... ce qui subsiste....
Merci Denise pour ton commentaire.
Un beau week-end je te souhaite...
Bisou amical.
Den
Contempler la beauté du chêne, s'emplir de sa force, des chants d'oiseau qui l'habitent, ne pas penser qu'un jour lui aussi parfois il tombe et cela nous brise le coeur...
RépondreSupprimerBonne fin de semaine Den
... L'arbre de vie.. il est le symbole de la majesté, la force, la solidité, la sagesse, la longévité, l'élévation.
SupprimerIl est l'axe du monde parce qu'il s'élève par sa verticalité et la profondeur de ses racines, le souterrain... l'ascension vers le ciel, et la descente vers le mystère, le visible et l'invisible... il représente la comunication entre les mondes d'en-bas et le ciel, l'en-haut..
A lui seul il est l'eau qui circule dans sa sève.. l'air qui pénètre par ses feuilles.. la terre qui nourrit ses racines... et le feu qui consume son bois...
Notre lien à l'arbre en général c'est l'attachement qui nous unie à la Terre comme si notre destin ou notre présence ici-bas consistait à comprendre l'étrangeté et l'inexprimable dans nos propres enracinements.. souffler comme le vent souffle, nous courber dans la furie des vagues, se prosterner sans casser, regarder, entendre, sentir les vibrations entre le plus-haut et l'en bas, le ciel, la terre, et percevoir la force énergétique entre les racines profondes et la cime de l'Arbre...
Merci Marine d'apporter ton comment-taire... ici....
Je te souhaite un très bon week-end...
Amitiés.
Den
Contempler la beauté du chêne, s'emplir de sa force, des chants d'oiseau qui l'habitent, ne pas penser qu'un jour lui aussi parfois il tombe et cela nous brise le coeur...
RépondreSupprimerBonne fin de semaine Den
.. doublon je crois. Marine.. amitiés.
SupprimerDen
Un auteur tellement attachant que l' on n' aura jamais fini de le découvrir ...!
RépondreSupprimerComme les branches d' un chêne , chaque seconde de vie a sa saveur...dégustons les tant qu' il est temps ...:-)
Bisous ma den
Chaque regard posé sur la page s'attache au mot... , chaque mot est à découvrir au plus profond de soi, de l'auteur..... à chaque fois autre, nouveau, naissant... merci pour ton commentaire....
Supprimerbisou amical Mathilde.
Bon après-midi.
Den
Merci Mathilde de ton passage dans les allées de mes mots.. heureuse de te retrouver avec les mots de Christian Bobin que tu apprécies aussi..
RépondreSupprimerUne douce soirée je te souhaite.
Bisou, bisou..
Den
Et voici, sans conteste, les mots que je préfère "je n'écris pas pour sauver l'heure qui passe, mais pour son passage en moi ..."
RépondreSupprimerCar combien je ressens, vis ce "passage" dont il parle, lorsque j'écris !
Ecrire, comme contempler ou s'imprégner de silence sont autant d'instants où le coeur marche et découvre, se faisant baroudeur ...Et rien n'est vain ni oisif à ces instants-là mais riche au contraire de mille aventures, bondées de trésors !
Que ta semaine en soit toute vêtue :sabine
Je lis et comprends ce que tu dis... chère Sabine.. comme je ressens et vis de même profondément les mots de Christian Bobin ... en chemin vagabondant dans le silence contemplatif. rempli de richesses et d'enchantements . c'est comme écrire les fragments des instants qui restent...."le coeur qui éclate"...
RépondreSupprimerMerci Âmie de rajouter du sens au sens... ton comment-taire....
Une heureuse semaine pour toi, en retour... merci...
Den