de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *L'oiseau bleu

mercredi 22 janvier 2025

*L'oiseau bleu

Ai Généré, Harle À Flancs Bleus, Oiseau

L'oiseau bleu voyageur

Messager sacré des sentiers

Grand voltigeur

Ebauche des volutes des mauresques

Au pays où s'étendre

S'envoler vers le défilé...

Le bel oiseau dans l'azur là-haut

Emporte de douces nouvelles

En son bec qui tremble

A s'enivrer du lys dans la vallée

Cueilli sous la verte futaie..

Den

4 commentaires:

chinou22 janvier 2025 à 18:02
Si ce bel oiseau pouvait lire tes écrits, il ne serait pas peu fier. Bien servi par dame nature pour la beauté de son plumage et par Den pour le ramage poétique qu'elle signe pour lui.
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Célestine ☆22 janvier 2025 à 19:59
Quelques mots bien choisis provoquent le rêve : c'est le propre de la poésie.
Oiseau, mauresque, lys, futaie, volutes, messager...
Une moisson de parfums, de couleurs et de sons.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Marie25 janvier 2025 à 15:23
un bouquet poétique que l'on savoure avec délice...
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Den29 janvier 2025 à 10:23
Merci Chinou, Célestine et Marie pour vos mots qui réchauffent l'âme et le coeur...
Oui .....quel bel oiseau !
bisous
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard