de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Le ciel est bas

mercredi 29 janvier 2025

*Le ciel est bas

" Le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle,

Sur l'esprit gémissant en proie au long ennui"

Charles Baudelaire

Spleen

.......

Entre photo et peinture.

Den

****

En hommage au départ de Catherine Laborde

figure emblématique de la méteo sur tf1 de 1988 à 2017.

"Catherine Laborde faisait partie de nos foyers, avec sa douceur et son sourire qui savaient rendre même la pluie plus légère. Une présence familière qui a marqué des générations".

Le ciel est bas et pleure.

...

Arty

3 commentaires:

Marie31 janvier 2025 à 13:14

"Exprimer ses émotions, c'est comme d'enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs."
Tanya Sénécal
RépondreSupprimer
Réponses
Plumes d'Anges31 janvier 2025 à 16:15
Les pages se tournent, inexorablement... Pourquoi toutes ces terribles maladies ? Je sais bien que personne ne pourra répondre... Belle soirée Den, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimer
Réponses
Den6 février 2025 à 09:36
Merci Marie, merci Brigitte.
Emotions heureuses, tristes. Ainsi va la vie...
Bises à toutes les deux.
RépondreSupprimer
Réponses

Par Den :
Ecrire un commentaire :
Liens vers ce message :
Créer un lien :

La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard