de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Je suis le temps

vendredi 24 janvier 2025

*Je suis le temps

Je suis le temps
La pluie l'astre brûlant
Tout ce qui embrase le corps et l'âme
Enflamme la douceur et l'oubli
Effleure jusqu'à la lie
Qui sonne l'hallali

Âmi !

Je suis enivrée de fleurs de fruits
En corne et urne qui abonde
Danse
Riche féconde.

Toi tu t'envoles Poète et traverses grâce au temps précieux
L'espace de sable chaud scintillant
Tes rivages
Nos mirages

Et de là je pose mes yeux et découvre l'écrin les étoiles frémissantes
Se dandiner

Et je gambille joyeuse à la lecture de tes mots jolis tes traits
Qui caracolent, sautent, piaffent d'impatience, caressent la page
En chevauchée fantastique redevenue valse chaloupée en roulis
Sur la vague de l'espoir qui chavire.

Merci pour ces mots joliment colorés, parfumés

Qui savent si bien dire.

Je vous embrasse.

Den

2 commentaires:

Marie25 janvier 2025 à 15:27
"Que le chant du poème
soit issu des profondeurs de l'être
qu'il soit passerelle entre nous..."
Colette Nys Mazure

Tes pages sont des merveilles de poésie, des bouquets de mots parfumés de beauté
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard