de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Aux détours de tes allées

vendredi 31 janvier 2025

*Aux détours de tes allées

Aux détours de tes allées scintillantes de lumière
Parfois les mots s'envolent

Ou se terrent dans l'ombre...

Le sOleil brûlant pleure alors comme la pluie perle
Et les fleurs et le temps portent ta peine...

Mais tout ce petit monde sait que tu nous reviendras bientôt...
...Ferme les yeux, l'Âmi poète
Tu sentiras le souffle du vent du tant qui s'amuse avec les nuages

Ne t'inquiète pas, ton temps chagrin
A nouveau ravivera son or sur le livre du ciel
Et tes mots croqueront en coeur et corps tes bouts de vie
Fredonneront avec les étoiles et nous enchanteront sur l'épaule du mât-teint
Au creux de ton âme qui rêve et roule sur le pétale et la rosée.

A bientôt.
Je t'en brasse fleurie.
Den

Une pensée particulière pour letienne.

Avec toutes mes amitiés.

*****

5 commentaires:

Marie1 février 2025 à 09:36
Un texte émouvant pour Letienne! Ces mots nous manquent!...
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Célestine ☆1 février 2025 à 10:55
Souhaitons qu'il revienne vite, en forme, avec ses mots légers et soyeux.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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Dominique1 février 2025 à 12:06
j'aime l'idée que les fleurs et le temps portent ma peine, il faut s'appuyer sur eux quand rien ne va
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letienne2 février 2025 à 12:02
Je suis touché par tes mots si délicats et doux. Merci pour ce texte qui me va droit au cœur.
Je suis revenu, je cherche encore un peu l'air pour respirer apaisé mais la volonté est là pour rebondir.
Bises.
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Den6 février 2025 à 09:29
Merci les Âmi(e)s, Marie, Célestine, Dominique,....merci letienne...
Prompt rétablissement à toi..
Doux jeudi.
Je vous embrasse.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard