de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Blue

samedi 13 mars 2021

*Blue

peintures de Faby

Dans le bleu des nues de ton bout de ciel

De ta terre enivrée rassasiée

Ta mer, tes sept mers

Ce mât-teint dans l'encre de ton Eden

J'ai cueilli l'infini de l'écheveau lisse de tes mots

Ton éther respiré par les Dieux

L'effet blue nuancé.

Animée sous la voûte de ton univers je me mue

Sur ta planète bleue.

Dans cet espace pur où je m'abandonne brûlante

Sur tes hymnes-âges d'autres filles d'autres mères

Attachées à leur progéniture....

Tu as dessiné preste, déliée puis peint

Sur ton cahier de la vie rempli d'azur

De bleu de France, électrique, Majorelle

Dans son Jardin des Poètes

Dans son cocon de soie nu....

J'ai rêvé sur ta page.

Dans le regard des vagues qui se souviennent.

Et quand je me suis réveillée

Dans ton lointain qui m'a charmé

Moirée en tes tons de lune contée

De ses doux parfums iodés....

Etonnée j'étais.

....Ton blue ôte toutes les ombres qui passent

Pour n'offrir que la clarté de l'instant

Sage

Raconte notre histoire tendre

En pensée énamourée

Qui éprouve et inspire

Entre le bleu et le bleu qui chantent.

Den

Une pensée pour maman, mamy Camille partie pour les étoiles il y a 4 ans aujourd'hui.

Le 13 mars 2021

4 commentaires:

Marie15 mars 2021 à 10:25
Des mots peints avec le bleu de la tendresse et de l'amour avec des nuances de poésie!
Superbe page à lire et relire
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Robert Marleau16 mars 2021 à 14:31
J’aime bien ces abstraits ces deux-ci sont superbes; j’en fais quelques uns j’appelle cela des « twirls » c’est une technique que j’ai appris avec Photoshop, tu peux les voir dans la section Mes galeries.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard