"Une jeune fille rêve près de la fenêtre. Le jour entre à flots, caresse les surfaces, épouse les reliefs et dore son visage. Dans cette intimité ouverte et recluse à la fois, les murs et les êtres reçoivent, comme une grâce l'ondoiement de la lumière, et tout évoque un ailleurs dont le chemin s'est perdu.
En un mot, le monde est beau.
C'est l'unique leçon de Vermeer.
Encore faut-il ouvrir les yeux....
Mais comment faire ?
Comment regarder ce qu'en général nous voyons sans y prêter attention ?
Ou comment voir ce qu'ordinairement nous regardons sans y penser ?
En donnant la parole à ces éducateurs du regard qui empruntent le chemin de la connaissance pour en venir à la simplicité même.
Au bout du savoir, c'est l'évidence qui nous attend.
Et la saveur inaltérée d'un monde stupéfiant, lumineux et serein".
Vermeer. Le jour et l'heure.
De Jacques Darriulat
et Raphaël Enthoven
4e de couverture
*****
L'Art de la peinture.
L'Art de se peindre sans se peindre.
Sur un fil pour cheminons avec Jacques Darriulat, le fil commun qui relie les oeuvres de Vermeer, cette infime tension de la précaution qui fait la jouissance du présent, et par laquelle nous sentons le regard du peintre se poser sur le tableau en train de se faire, à la façon du peintre de l'art de la peinture qui dépose minutieusement la couleur du laurier sur la toile.
L'Art de la peinture ou aussi nommé l'allégorie de la peinture
de Johannes Wermeer (1666)
exposé au Musée d'histoire de l'art de Vienne
120 x 100 cm
Cette toile est la plus grande des oeuvres du peintre.
L'une des plus personnelles aussi qu'il a toujours refusé de vendre.
Une oeuvre frappante de beauté aussi mystérieuse que lumineusement limpide.
*****
La Dentellière de Johannes Wermeer 1669-1670)
exposée au Louvre
24 x 21 cm
peinture à l'huile
Le sujet de la Dentellière, tout comme de l'Art de la peinture, c'est l'attention de la dentellière et du peintre, leur regard sur la méticulosité et la finesse de leur travail.
Nous regardons le fil.
Mais comme notre regard est plus bas que le sien, nous ne voyons pas ce qu'elle fait, ça nous échappe complètement.
Quand on peint une dentellière en Hollande au XVIIIème siècle, c'est pour montrer la dentelle.
Et chez Wermeer on ne la verra jamais.
Près de son regard, de son intimité de ce qu'elle fait, pourtant elle nous échappe.
Le mystère Wermeer est construit comme un secret.
France Culture
Les Chemins de la Philosophie
*****
En un mot, le monde est beau.
C'est l'unique leçon de Vermeer.
Encore faut-il ouvrir les yeux....
Mais comment faire ?
Comment regarder ce qu'en général nous voyons sans y prêter attention ?
Ou comment voir ce qu'ordinairement nous regardons sans y penser ?
En donnant la parole à ces éducateurs du regard qui empruntent le chemin de la connaissance pour en venir à la simplicité même.
Au bout du savoir, c'est l'évidence qui nous attend.
Et la saveur inaltérée d'un monde stupéfiant, lumineux et serein".
Vermeer. Le jour et l'heure.
De Jacques Darriulat
et Raphaël Enthoven
4e de couverture
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L'Art de la peinture.
L'Art de se peindre sans se peindre.
Sur un fil pour cheminons avec Jacques Darriulat, le fil commun qui relie les oeuvres de Vermeer, cette infime tension de la précaution qui fait la jouissance du présent, et par laquelle nous sentons le regard du peintre se poser sur le tableau en train de se faire, à la façon du peintre de l'art de la peinture qui dépose minutieusement la couleur du laurier sur la toile.
L'Art de la peinture ou aussi nommé l'allégorie de la peinture
de Johannes Wermeer (1666)
exposé au Musée d'histoire de l'art de Vienne
120 x 100 cm
Cette toile est la plus grande des oeuvres du peintre.
L'une des plus personnelles aussi qu'il a toujours refusé de vendre.
Une oeuvre frappante de beauté aussi mystérieuse que lumineusement limpide.
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La Dentellière de Johannes Wermeer 1669-1670)
exposée au Louvre
24 x 21 cm
peinture à l'huile
Le sujet de la Dentellière, tout comme de l'Art de la peinture, c'est l'attention de la dentellière et du peintre, leur regard sur la méticulosité et la finesse de leur travail.
Nous regardons le fil.
Mais comme notre regard est plus bas que le sien, nous ne voyons pas ce qu'elle fait, ça nous échappe complètement.
Quand on peint une dentellière en Hollande au XVIIIème siècle, c'est pour montrer la dentelle.
Et chez Wermeer on ne la verra jamais.
Près de son regard, de son intimité de ce qu'elle fait, pourtant elle nous échappe.
Le mystère Wermeer est construit comme un secret.
France Culture
Les Chemins de la Philosophie
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Le secret est poussé au paroxysme avec la jeune fille à la perle ..
RépondreSupprimerUn joyau.
Merci pour ce billet extraordinaire
.¸¸.•*¨*• ☆
La jeune fille au turban ... sculpte la lumière par la couleur....
Supprimer... la jeune fille à la perle..
"quand on regarde de près on voit qu'il n'y a pas de contour. C'est la lumière qui sculpte la forme"...
des petits joyaux comme "la vue de Delft" l'Art de la simplicité à l'épreuve du temps.
"c'est ainsi que j'aurais dû écrire", disait-il. "Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune"
(cf Marcel Proust, dont son personnage Bergotte devant ce tableau, s'exclamant dans A la recherche du temps perdu....)
Une petite merveille écoutée et lue sur France Culture la semaine dernière... Sur les Chemins de la Philosophie.
Jacques Darriulat a enseigné la philosophie en classe de lettres supérieures au lycée Henri IV, à Paris, puis la philosophie de l'Art à la Sorbonne.
Raphaël Enthoven enseigne la philosophie autant que possible. Il fut l'élève de Jacques Darriulat en hypokhâgne
Merci à toi Célestine.
Un beau dimanche.
Den
Quel beau billet ma chère Den. L'art pictural n'est pas aussi simple que cela à appréhender et j'aime cette façon d'en parler, notamment ce qui concerne la dentellière. Elle fait de la dentelle mais on ne sait pas exactement ce qu'elle fait, son sujet lui appartient. Voilà la vraie liberté. Partager mais sans tout dire, garder un jardin secret bien à nous. Merci pour ce superbe billet. Et gros bisous de fin de dimanche.
RépondreSupprimerLeurs mots sont des images, de la belle couleur.
SupprimerMerci Dédé d'être arrivée jusque chez moi et d'apposer sur ma page ta marque et nos partages.
Je te souhaite une jolie journée et je t'envoie un pan de mon rayon de sOleil pour illuminer ton mardi !
gros bisous rendus.
Den
Ton billet est magnifique chère Den. Les toiles sont d'une grande beauté et j'aime infiniment celle celle de la dentelière et voir la lumière caresser sont front. C'est de toute beauté.
RépondreSupprimerBel après-midi et mes bisous ♥
Légèrement flou est le tableau au premier abord et au premier coup d'oeil, ensuite l'on glisse tout naturellement jusqu'au fil de la dentellière où l'on essaie de décrypter son travail. Que fait-elle penchée sur son oeuvre ? l'ouvrière s'applique.
SupprimerQu'est-elle en train de tisser ? Le regard insiste mais ne découvre rien.
La toile de Vermeer est petite et il convient de s'en approcher pour commencer à apercevoir, comprendre.
Lumineuse image offerte à nos yeux.
Des couleurs douces, des couleurs vives, des ombres nettes.
La clarté est vive, et pourtant elle accentue le mystère, sa profondeur.
Douceur ressentie avec les teintes et l'ambiance travailleuse, sereine.
Le visage ne se révèle pas entièrement, ... elle ne nous regarde pas. elle ne pose pas, elle est dans l'action de son travail.....
Merci Denise pour tes mots...
Je te souhaite une journée comme tu l'aimeras.
Bisous rendus.
Den
Désolée... "son front"
SupprimerTrès belle série d'émissions sur France Culture.
RépondreSupprimerBonne journée.
Superbes tu veux dire..... je plaisante, ces émissions sont épatantes, et nous permettent d'apprendre de belles choses !
Supprimerdouce journée à toi.
Je t'embrasse Marie.
Den
Merveilleuse peinture ... et quel beau billet tu nous fais là ...
RépondreSupprimerL'art-connaissance qui nous grandit !
Et heureusement.... que l'Art est là et nous permet de nous grandir au-delà d'un quotidien difficile et violent.
SupprimerMerci d'être passée me voir.
Je t'embrasse Veronica.
Un douce journée à toi.
Den
Une très belle analyse. Qui me fait penser à une citation (De mémoire, alors sans garantie, mais le sens y est):
RépondreSupprimer"Que l'important soit dans ton regard, et non dans la chose regardée"
Merci Pastelle, et bienvenue dans les allées de mes mots et mes images !
Supprimeroui.... "Que l'importance soit dans le regard et non dans la chose regardée".
André Gide, les Nourritures Terrestres.
Bonne soirée.
Den
"dans ton regard".... pardon
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