de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Ton liant de coeur....

lundi 6 mars 2017

*Ton liant de coeur....

Ton liant de coeur doux accroché

S'attache

A mon ciel en rond-aile de toi

Se noue à l'ombr'elle du temps

S'entrelace en brin d'élan gouleyant.....

Enchantée est passée la goualante

Au diapason vibrant du pan de beauté qui renaît

A la pointe du jarre-daim qui panse

Où pend le joli qui nourrit

En perles en gouttes en teintes essuyées

Enivrées de silences enchaînés

Au fil du couchant et-blue-hissant.

Den

*****

Une bonne semaine à vous
Toutes et Tous.

Je vous en brasse en roses de coeur !

*****

12 commentaires:

Chinou6 mars 2017 à 06:55
Tu nous en brasse en roses tout en embrasant notre coeur de ta poésie
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bizak6 mars 2017 à 11:43
Que du beau dans ton brassage de mots ensoleillés et éthérés. Merci pour ces doux mots qui murmurent et se dilatent comme un besoin inné de s'envoler pour notre joie. Bisous et bon week end Den
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Maria-Lina6 mars 2017 à 13:35
Un gros merci, tellement beau!!! Bise, bonne journée tout en douceur!
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Denise6 mars 2017 à 16:58
Que de jolis mots tu nous offres chère Den accompagnés de belles roses.
Douce fin de journée avec mes amitiés.
Bisous
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Françoise8 mars 2017 à 18:34
Une belle semaine à toi aussi, Den. Merci pour ces mots dont toi seule as le secret.
Je t'embrasse.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard