de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ...* D'une autre saison....

samedi 24 août 2013

...* D'une autre saison....

..... (...) "Indifférente aux affaires des hommes,
la grande machine de l'univers continue

de tourner,inexorable.

Plus que l'océan et les tempêtes,

plus que la montagne et ses glaciers,

plus que la voûte célestes et ses galaxies,

c'est un petit frisson vert qui parcourt les arbres

et vous surprend un matin de printemps, qui me donne avec la force de l'évidence,

l'impression d'assister au spectacle grandiose qui,

depuis quelques douze milliards d'années, agite la grande scène de l'univers".

François Jacob

la souris, la mouche et l'homme

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter

par Jean-Claude Ameisen)

émission du 24 août 2013

"Présence"

***

6 commentaires:

ANNE24 août 2013 à 16:39
J'écoute toujours cette émission, cette voix radiophonique, ces textes et j'ai plaisir à les relire sur ton blog. Merci donc!
Je vais vite, ennuis de connexion.
Bon week-end!
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Fifi24 août 2013 à 17:48
J'adore ton cadrage qui donne autant d'importance à la branche fleurie qu'à la verte prairie !
Bonne fin de semaine, Den !
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Den24 août 2013 à 21:49
.. Parfois on ne sait pas trop par quel miracle on créé une image, on la fixe, on écrit la lumière de la branche et de la praire..tu as aimé Fifi, merci de me l'avoir dit...
Âmie fidèle, je te souhaite un beau week-end.
Den
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Mathilde25 août 2013 à 18:48
Le monde à contempler nous offre un fabuleux spectacle en toute saison...pour cela il faut aussi un regard disponible...exactement celui que tu as eu pour ta jolie photo...:-))
De tout plein coeur je t' embrasse
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard