mercredi 7 août 2013

.."Tu regardes ailleurs et retiens chaque silence....


Tu regardes ailleurs et retiens chaque silence.

Tu finis par gâcher les plus belles heures du jour.
Tu me sens pleine, pleine et prête à accoucher de mes écrits.
Tu me jalouses de ces instants que je te vole. Tu le dis.
- "Pense à moi, un peu... " !

Je suis heureuse d'écrire.

ça allait si bien entre nous.
Et puis, sans y prendre garde, sans s'y attendre, tout se gâche si rapidement, se détériore si vite.
C'est comme si une bête rongeait de l'intérieur sans qu'on la voit, un cancer s'accroche à soi.

Eaux tumultueuses.
Avance Amour, nous allons couler.
Attitude désinvolte qui trahit.
Tu te promènes dans ta vie, le long des autres, et moi, qu'en fais-tu ?
J'existe tu sais.. arrête ta musique de rockeur..
Tu m'agaces.
Tu as réfléchis, forcément.
On t'a conseillé, forcément.
"Attends" !
"attends, et vois.. "!

..."le temps retrouvera ses esprits, et elle aussi".

Attendons. Espérons.

...

Je t'agace, je le sens.
Mes attitudes, mes attitudes, mes vexations, tout..
Je t'écoeure, c'est ça.. dis-le !
Dis-le moi à la fin.

Je voudrais redevenir belle, belle comme un paysage féérique, un paysage lumineux, brillant et givré à la fois.
Retrouver un éclat trop longtemps tenu sous-jacent, par toi, à cause de toi, de ton emprise sur moi.

...

Je me retrouve comme après un trop long sommeil hivernal, lorsque la chute du soleil au plus bas de sa course atteint la porte des Dieux, au solstice d'hiver, qui conduit à la vraie lumière.

Trop docile, trop fade, trop quelconque durant ces années, bien trop effacée, fugitive.

Midi obscur.

Retrouverai-je l'heure de la paix intérieure sous l'arbre central du monde, qui ne connaît ni ombre ni écho ?

Petite mort, je suis partie sous un ciel poudré d'étoiles.
Je suis partie comme je suis venue.
La tête lourde. Les poches vides.

..

... J'ai précipité mon retour, comme une fuite.

.. En fait, il ne s'est rien passé.
Rien d'important.
- " tu as minci"
- "ça te va bien".

J'ai élagué, j'ai rogné, sacrifié.
J'ai recomposé mon visage.

Pendant... pendant tout ce temps, tu t'animes à nouveau remuant ton long corps qui te gêne.

... "qu'en dis-tu" ?

...

J'écoute, je regarde, je participe.
Peu.
Navrée de ce qui nous arrive.

J'aurais dû te prendre tel quel, sans trop poser de questions. Ou me passer de toi.

...

Je sais.
Mais je me suis incrustée.
Pourquoi ?
- "l'amour", je réponds...

Den
Août 1998

***

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