Je piétine la journée entière dans ma chambre.
Soleil rentré. Soleil couché.
Sans envie, sans désir.....
Suis dans l'attente de jours heureux.
Le mur en face de la fenêtre est gribouillé de graffitis d'enfants, ou jeunes adolescents en quête d'amour eux aussi.
Septembre, le 26.
Ses pampres et ses cornes d'abondance sont débordantes de fruits mûrs.
...
Je rentre de voyage. Merveilleux.
J'ai ramené dans mes bagages des figues, des oranges (mais ce n'est pas une demande en mariage !), du jasmin-roi et du sable doré pour me souvenir, et une pierre d'amour.
Toute la beauté du monde.
J'ai signé.
...
7ème jour de la perfection d'octobre.
...
Mon Amour.
Dimanche. Je désire établir pacte avec vous, et l'être subsistant. Je voudrais oublier le passé.
On nous l'a chapardé. Ce n'est pas juste.
Peut-être pourrions-nous danser ce mois-ci à la pleine lune devant la porte de notre maison où tu auras suspendu des figurines d'armoise.
C'est signé, moi.
... et nous nous sommes retrouvés sous l'arcane majeur, le temps vivant, et nos corps se sont enlacés comme avant.
Ils se sont reconnus. On n'oublie pas l'odeur de l'autre. Mais il y a toujours une petite parcelle qui ne veut pas fonctionner.
Et l'engrenage se rouille, et la machine a des ratés, et ça marche et/ou ça fatigue.
L'amour se déroule à un rythme de tortue. L'esprit a le temps de penser.
J'avais oublié.
... ça ne marche pas à tous les coups l'amour ! il faut réapprendre certains gestes, certains filtres magiques ou breuvages herbés jusqu'aux pépins de fruits.. je te flaire, mais je ne sens pas. Je te regarde sans te voir vraiment, comme à travers un sas.
Tu fais la tête, légèrement crispé.
Dénuement complet. L'amour s'est essoufflé.. il a besoin de changer d'air, d'en reprendre une bouffée.
...
... et de nouveau, je m'enfuis, loin de toi.. de nouveau je me tire, de nouveau je fais la malle dans ma tête.
D'accord pour la cavale, mais sans toi, mon Amour. Je m'escapade, seule sur mon manuscrit, à l'abri de toi, seule, là le cercle se referme sur les soucis, à l'abri d'eux.
J'ai monté un rempart entre toi et moi.
Me voilà sauvée.
Âpre joie.
...
le 10 octobre.
Le Dieu des vendanges se fatigue lui aussi après avoir transformé en une subtile alchimie les raisins mûrs en un breuvage sacré, véritable nourriture spirituelle initiatrice de la connaissance et de l'immortalité.
...
Les mots ne passeront pas la frontière.
Ils sont dans le livre, abrités.
Sauvés les mots.
Sauvée.
Den
Année 1998-1999
...
Merveilleuse bannière d'abord, génial !
RépondreSupprimerCheng quand il parle du Beau, l'écouter, le lire, s'inspirer de s'aime haut, sa poésie ... L'éternité n'est pas de trop, elle nous attend tous ...
Tes saisons d'ormes et de réveil ...
Te lire ...
Les mots te sauvent, ils t'ont sauvée.
Les mots dansent sur ta feuille, d'or, sans regret, là où tu les poses, recueillement d'amour ...
Comme j'aime les couleurs toutes parfumées des paysages tunisiens peut-être et dorés au jour des vents d'anges ...
Je t'embrasse
... photo d'une autre fois revisitée, enflammée par les mots de François Cheng... quand ils parlent de la beauté, de l'élan vers la sérénité, de l' harmonie, et de la fragilité...
Supprimer.. des saisons sont passées réveillant le présent par les maux posés.. ai retrouvé le salut éternel grâce à la phrase qui guinche sur la feuille blanche, la modulation qui s'agite,
l'écrit... a versé ses larmes couleur tango.. habillés par la flagrance dorée du midi terra néenne dès lors céleste .
Bisous du soir renouvelés.
Den
Den, tu as dans tes bagages, tant d'émotions pétries, labourées, laissées intactes,
RépondreSupprimeraux frontières d'aujourd'hui...
Être soi avec, auprès ou sans l'autre détourne parfois les pas mais ramène le soi à ses seuls mots.
Les tiens parlent haut et fort, assez, je l'espère, pour qu'ils te soient, à ce jour,
réconforts et élans neufs.
Chaque présent, d'hier ou de ce jour, s'impose des frontières que les mots rejettent.
Ta page nous le dit.
L'écriture est sûrement ton amie.
Et tu le lui rend bien.
Une douce journée à toi,
Lydaine.
...merci ma chère Lydaine ...
Supprimerbisous endimanchés.
Den
.. j'ai traîné jusqu'au jour d'hui mes errements de coeur dans mon paquet âge.... puis ai trouvé mon "moi" à présent, après sans, pressant le pas d'hier ou de ce jour, en passant solitaire... mes seuls mots..
RépondreSupprimerils ont pleuré long temps avant l'écrit sur la page âmie, mes maux, ils sourient à présent à demi-mots non amers, forts en trouble non déguisé, mes mots...
.. ils ont parlé haut et fort..longuement,
puis, j'ai atteint la quiétude du temps, des ans,.....
Qui es-tu (de) ?
"ta page nous le dit", tu dis Âmie...
Mercie ma chère Lydaine d'avoir suivi mes pas claudiquant de saisons en saisons passées..
Je t'en brasse dans le silence de cette soirée.
Den
L' essence-ciel est de trouver le bon chemin et d' avoir de bonnes chaussures...!! :-))
RépondreSupprimerDe cheminements en cheminements ainsi se trace la route , ainsi s' habille l' âme...Tu as très bien travaillé , ta plume nous le dis sur les sentiers de tes mots..:-))
Très doux bisous Den
.... j'y suis arrivée, je crois... de sentiers en sentiers tracés, j'ai trouvé ma route colorée dorée, bien chaussée du temps vivant...
Supprimerje t'en brasse de ma plein'âme et de ma plume rassurée.
...de ma page Âmie.
Den
Je ne sais comment dire.......;je ne sais même pas comment je suis arrivée chez vous, mais j'aime les mots (mon blog tente de saisir comment les mots textes et textiles s'interpénètrent) et je suis sensible aux vôtres, ainsi qu'aux images, j'ai un peu parcouru le blog, lu vos écrits, admiré le doré des feuilles, des photos; je reviendrai; la Toile permet de belles rencontres, j'en ai fait une aujourd'hui!
RépondreSupprimer...Bonjour Anne, et bienvenue chez moi... la toile permet de magnifiques rencontres alors que l'on ne s'y attend pas.. merci d'avoir emprunté mon chemin...
RépondreSupprimer.. Une fille, des fils : l'Artis-Anne poétesse des mots et des tissus pare et enlumine d'or sa page et mon au jour d'hui.. Merci et bravo pour l'originalité de votre blog en chant et beauté !
J'aime beaucoup et y retournerai me promener, où j'aime... écouter et lire la poésie, la mélopée des oiseaux, des fleurs au jardin en broderie d'ailes et de pétales..
La ruche vivra. Sûr..
Amicalement à vous.
Den
"L'or céleste orangé" me suffit pour contempler !
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Den !
...Merci ma chère Fifi de regarder avec attention, admirer...
Supprimer"chaque âme devient ce qu'elle contemple" a dit Gilbert Cesbron.
Je t'envoie de ma page mes plus douces pensées du soir.
bisous.
Den
J'ai lu tes mots déposés sur ta page et je te souhaite beaucoup de jours très heureux et colorés de teintes chaudes comme les feuilles de tes photos. Ces couleurs font chaud au coeur et l'essentiel est de se sentir bien.
RépondreSupprimerJe t'embrasse ma chère Den!
.. Quand les mots parlent et rencontrent d'autres cieux... L'or céleste orangé sous la voûte "suffit" à Fifi "pour contempler", et toi Denise, je te remercie du plus profond de mon coeur heureux à présent..
SupprimerJe vous en brasse de sOleil toutes deux..
Den