de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ...*Regarde cette lumière dans les oliviers....

mardi 3 septembre 2013

...*Regarde cette lumière dans les oliviers....

"Regarde cette lumière dans les oliviers...

ça brille comme du diamant"

Renoir

***

"Il tenait d'une main cette olive sacrée,

Présage consolant d'une paix assurée".

Voltaire

***

12 commentaires:

ANNE3 septembre 2013 à 14:07
L'olivier, sa lumière argentée..............et la promesse des fruits salés, c'est l'image du sud ensoleillé..........
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Den3 septembre 2013 à 15:09
Arbre des champs universel
Tout en symbole éternel
Espérance longévité
Réconciliation et de paix
Force victoire fidélité...
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Veronica B4 septembre 2013 à 07:32
Entre l'olive et la bannière, je me noie dans le bain d'huile de beau !
Chère Den, merci pour tes couleurs posées, offertes, travaillées, données comme un peintre aime l'eau et l'arbre, le soleil et le fruit ...

Je t'aquarelle une pensée-soeur pour ta journée nouvelle !
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Veronica B4 septembre 2013 à 07:33
Moi aussi, je me reconnais dans " dans le granit érodé par le discours des mouettes et le sel de mon océan." merci pour l'aime haut breton ...
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Mathilde6 septembre 2013 à 20:56
Comme ils sont beaux tes oliviers plein de soleil et de forces vives...
Quand je les vois ici , dans les jardineries, petit arbre à la mode mode , serrés dans des pots étriqués , je me sens une âme d' olivier et j' ai beaucoup de peine..:-(
Toi tu sais regarder , protéger , aimer...écrire..
Le poète recommande :
" Penchez-vous , penchez-vous d' avantage...Il ne sort pas toujours indemne de sa page , mais comme le pauvre , il sait tirer parti de l' éternité d' une olive..." René Char
Aucun doute , tu es au bon endroit...
Belle soirée ...je t' embrasse
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Den6 septembre 2013 à 22:43
..Râ, éclatant de lumière,... le Dieu Soleil, ...l'astre généreux qui aime la Provence et ses oliviers, les protège en leur envoyant sa chaleur la plus vive.. Merci Mathilde pour tes gentils mots ... ils me plaisent, mais je rougis.... et ceux de René Char...
***
l'endroit est beau, ici.. de là, mais d'ailleurs aussi... je suis d'ailleurs, je crois.. l'endroit importe peu "à qui sait regarder"...
Je t'en brasse en chemin de nuit..
Den
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Jeanmi7 septembre 2013 à 20:38
Il ne manque que le chant des cigales !...
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard