de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Le vieux clocher de Nuenen

mercredi 13 février 2013

*Le vieux clocher de Nuenen

(Le cimetière Paysan)

1885 - huile sur toile

65 cm x 80 cm

Amsterdam - Musée Vincent Van Gogh

Fondation Vincent Van Gogh

F84/JH 772

***

7 commentaires:

Veronica B14 février 2013 à 18:44
Quelle belle toile, qui dégage une forte émotion et une atmosphère si particulière ...
Merci de tes choix ...
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Den14 février 2013 à 21:32
Après une période de tensions familiales, c'est dans ce petite village de Nuenen, au sud d'Eindhoven, que Van Gogh sera finalement accepté, et y passera deux années..
Dans un petit atelier aménagé à son intention dans la maison familiale, il réalise là, des séries de tableaux sur divers thèmes ; son talent se révèle. De cette période datent de puissantes études à la pierre noire de paysans au travail, mais aussi quelques deux cent tableaux à la palette sombre, et aux coups de brosses expressifs, confirment son talent en tant que dessinateur et peintre...
Cette toile semble avoir emprisonné le Maître lui-même... derrière ses fenêtres et ses portes maladroitement dessinées puis peintes... bringuebalante le tableau....il dégage à lui seul une impression de malaise non pas conçu dans l'équilibre !
Un choix original le vieux clocher, parce que pas des plus connu !
amitiés du soir.
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Veronica B18 février 2013 à 19:29
Merci pour l'histoire !!! Tu m'en apprends des choses et des chaises aussi :)

Bisous presque en bonnet de nuit !
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Den19 février 2013 à 11:14
Merci à toi aussi pour ton inscription comme membre actif.. en bonnet de nuit, oui je te vois...
à plus...
bisous
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Anonyme18 janvier 2014 à 02:25
"Un choix original le vieux clocher, parce que pas des plus connu !" Très original en effet puisque c'est là que son père mort en mars 1885 est enterré. Le tableau date de juin-juillet 1885...
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Den18 janvier 2014 à 08:42
... merci d'avoir ajouté votre comment taire !!
belle journée pour vous..... , sous la pluie en Provence...
Den..
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard