de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Van Gogh et les estampes japonaises...

mardi 19 février 2013

*Van Gogh et les estampes japonaises...

Vincent Van Gogh et son frère Théo ont une passion pour les estampes japonaises.

elles les fascinent, ils admirent leurs couleurs...

Vincent écrit à Théo : "on aime la peinture japonaise. On en a subi l'influence ; tous les impressionnistes ont ça en commun"...

Il va jusqu'à comparer le Midi de la France à l'archipel nippon...

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Ils se constituent une magnifique collection dont le chiffre réel reste à vérifier...

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...

Quand Vincent Van Gogh arrive en Arles, en février 1888, il écrit à son frère : "ici les arbres dans la neige avec les cimes blanches et un ciel aussi lumineux que la glace étaient comme ces paysages d'hiver qu'ont faits les japonais"...

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Les maîtres des estampes japonaises, peintres favoris de Van Gogh :

HIROSHIGE

HOKUSAI

REISEI

...

par la vitalité de leurs couleurs, ils ont ébloui Van Gogh, comme les impressionnistes,
jusqu'à influencer un style nouveau...

***

Sobriété des moyens,

compositions simplifiées,

ici, une gamme serrée de bleu, de beige...

une note bleue, presque rouge,

un relief lointain ;

le dessin est minutieux, affirmé, précis,

laissant une place importante aux personnages.

L'instant est arrêté là, et le représente.

***

2 commentaires:

Louisette11 septembre 2015 à 10:07
Grand homme ce peintre, j'ai vu son départ dans notre région expo peintures au BAM Mons, sublime .
http://louisette.eklablog.com
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard