"Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète, - Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
- Que chaque noeud du bois renferme davantage - De cris d'oiseaux que tout le coeur de la forêt (...)
Qu'une caresse toute plate de la main - Redonne à ces meubles noirs et taciturnes - La légèreté d'un arbre dans le matin"
Extrait de Hélène ou le règne végétal de René Guy Cadou
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Bonjour Den,
RépondreSupprimerQuelle heureuse retrouvaille vous m'offrez là !
C'est un ancien compagnon qui m'a fait connaître cet auteur. Il avait pour celui-ci tant de tendresse retenue qu'il dévoilait avec pudeur.
J'aimais piocher sur ses étagères ces poèmes rangés bien droits entre histoires de Bretagne et pensées humanistes.
Ce parfum retrouvé me rend le goût de caresser à nouveau du songe, l'étendue de cette belle sensibilité.
Je vous en remercie, Den
et surtout vous souhaite de belles heures lues, écrites, reçues et, pour notre joie, offertes tout au long de ces jours.
Tout cordialement,
Lydaine.
Chère Lydaine,
SupprimerJe suis heureuse de t'avoir permis de retrouver ce parfum sensible d'antan, comme une saveur tendre conserve loin dans sa mémoire une caresse appuyée pour des livres aimés, entreposée sur une étagère-amie..
Bien de disparu prématurément à l'âge de 31 ans, René Guy Cadou continue de déambuler, de se glisser le long de nous, de nous parler comme de l'autre côté du miroir, en ami, ou dans un des plis d'un ciel nuageux..
(...)"il suffit qu'une lampe pose son cou de femme
à la tombée du soir contre un angle verni
pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris"...(...)
extrait de "les biens de ce monde")
R.G. Cadou
A nos prochaines heures en partage..
bonne soirée toute de poésie..
Bien que disparu... tu auras corrigé !
Supprimerbisous, bisous.
Ce matin Den , tu me fais découvrir un auteur que je ne connais pas ... Ces quelques lignes si bien écrites ont parlé à mon coeur ..:-))
RépondreSupprimerCe livre est à la médiathèque , je penserais à toi en respirant ces lignes végétales...
Plein de bisous sous le brouillard ..encore et toujours...J' ai tant besoin d' un rayon de soleil...
Chère Mathilde,
Supprimerde très beaux poèmes... dont celui-ci que je t'offre... et comme tu vis sous le brouillard, encore et toujours, pour te réchauffer, je t'envoie quelques rayons de soleil de ma Provence..
L'enfant précoce
Une lampe naquit sous la mer
Un oiseau chanta
Alors dans un village reculé
Une petite fille se mit à écrire
Pour elle seule
Le plus beau des poèmes
Elle n'avait pas appris l'orthographe
Elle dessinait dans le sable
Des locomotives
Et des wagons pleins de soleil
Elle affrontait les arbres gauchement
Avec des majuscules enlacées et des coeurs
Elle ne disait rien de l'amour
Pour ne pas mentir
Et quand le soir descendait en elle
Par ses joues
Elle appelait son chien doucement
Et disait
"Et maintenant cherche ta vie".
(Extrait de "Les amis d'enfance")
René Guy Cadou
Bisous ensommeillés.
Merveilleux ! Je le connais par coeur celui-là ... Le poète a parlé et je l'ai entendu.
RépondreSupprimerA toi , notre Den, merci de le redonner à lire encore et en choeur ! oh oui et les amis d'enfance ...
Heureuse que notre Mathilde le découvre aussi ce trésor de poésie qu'est son oeuvre, oui il est mort si jeune comme de nombreux artistes ...
Je vous embrasse, mes chères tendres lianes
Merci à vous mes Amies, d'Aimer ce que j'Aime.
RépondreSupprimerJe vous embrasse toutes les trois.