de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Vox Angeli J'ai Demandé A La Lune

mardi 22 octobre 2013

Vox Angeli J'ai Demandé A La Lune

9 commentaires:

Malou22 octobre 2013 à 23:05
Merci, c'est magnifique ! je n'ai pas encore mis mon blog en pause mais cela ne saurait tardé...3 de mes petits-enfants sont arrivés suivis de 5 autres en fin de semaine....la maison pleine imposera la pause...de blog. Je t'embrasse. Profite bien.
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Den24 octobre 2013 à 08:55
..en chant et en douce heure d'enfance... que de bonne heure au pré de tes petits.. 8 - beau !.. tu me devances de 5.
belles journées ensemble.. à te pauser aussi en famille,
bisous
Den.
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Fifi24 octobre 2013 à 18:27
Une belle découverte pour moi ! Merci Den pour ces superbes voix !
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Denise25 octobre 2013 à 16:29
Bonjour Den, je ne connaissais pas cette interprétation, c'est superbe et ces jeunes ont de très belle voix.
Belle soirée, Den.
Bisous
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Amandine28 octobre 2013 à 19:25
Bonsoir Den

C'est une chanson que je connaissais, mais que je n'ai pas vraiment l'habitude d'écouter.... Ce sont quand même de jolies voix et de très belles paroles je trouve.....

Bonne soirée _
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard