Je ne sais plus si c'est ma joie
Si c'est ma peine
Si dimanche commence ou finit la semaine
Il est trop tard
On parle de l'amour
Et toujours sans savoir
Les mots s'envolent
Il y a des baisers coulés dans les paroles
Des larmes sur la main
Un grand ciel de printemps au fond du lendemain
Un grand soleil
Une nuit mon coeur qui bat trop fort
Et je me réveille
Les ailes des oiseaux sur la gorge du vent
Tous ces matins perdus
Ces haines à renaître
Et ceux qui ne voudront jamais me reconnaître.
*
C'est bien toi
Je ne t'ai jamais vu
Et je te reconnais
Tu es celui que j'attendais
Prends la lampe
Appuie-toi sur mon bras
Il n'y a pas de rampe
Monte encore plus haut
Tu sais
On n'est jamais trop près du ciel
*
Ne plus penser à rien
N"'être là pour personne
Des fleurs sur le chemin
Une cloche qui sonne
Ce visage qui brûle à portée de la main
Et si tu veux mourir
Il fera jour demain
*
René-Guy Cadou, Morte Saison, 1940
*
Quel dommage: on ne lit plus beaucoup de poésie, ce poème-ci est superbe: merci Den!
RépondreSupprimerMais on peut toujours prendre ces temps de lecture....
SupprimerMerci Anne pour ton comment-aire...
Je t'en brasse fleurie en coeur'.
Den
Un très beau poème plein de nostalgie, de printemps et de liberté ! Merci Den
RépondreSupprimerBonne journée
Merci bizak... heureuse que vous aimiez René-Guy Cadou et ses mots remplis de poésie.... Bon week-end.
SupprimerDen
J'ai pris ma guitare et je l'ai chanté. Ça le fait grave !
RépondreSupprimerBisous Den
¸¸.•*¨*• ☆
Formidable Célestine... peut-être aurons-nous la chance de t'entendre chanter !
Supprimerbisous rendus.
Den
C'est toi qui m' a fait connaître René-Guy Cadou ...c' est un enchantement à chaque fois que je lis ses lignes ...:-)
RépondreSupprimerBisous Den
Moi aussi je l'ai découvert aux détours de chemins... et ne me souviens plus lesquels... mais sur la toile...
SupprimerMerci de venir ici... suis en pointillé en ce moment....
Bisou.
Den