de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Mais qui est-ce de l'autre côté de toi ?

mercredi 3 septembre 2014

*Mais qui est-ce de l'autre côté de toi ?

"Qui est la troisième personne qui marche toujours à tes côtés ?

Quand je compte, il n'y a que toi et moi ensemble,

Mais quand je regarde plus loin sur la route blanche,

Il y a toujours une autre qui marche auprès de toi (...)

Mais qui est-ce de l'autre côté de toi ?"

T.S. Eliot - The Waste Land (La Terre Vaine)

***

(Réf. : Sur les épaules de Darwin - France Inter - émission de Jean-Claude Ameisen)

du 24 août 2014

"Traces"

*****

9 commentaires:

Fifi3 septembre 2014 à 22:17
Quelles traces laisserons nous ? Espérons qu'elles seront tendres.
Toujours ton émission favorite ! :-)
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Unknown4 septembre 2014 à 08:17
De l' autre côté de moi ... je sais qu' il est là ..." Je l' avise et il m' avise " ...mais il y a encore du chemin à faire ..:-)
Bisous Den
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ANNE4 septembre 2014 à 10:15
Curieuse citation, on peut y donner plusieurs interprétations, elle a le mérite de faire réfléchir..............Mais souvent coupées de leur contexte, elles perdent un peu le sens; cela en tout cas, donne envie de lire le livre pour résoudre l'éngime!
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Veronica B15 septembre 2014 à 21:01
De l'autre côté de moi, il y a le visage de l'âme qui se donne, qui repasse les secrets de son coeur, qui ouvre une fenêtre et pousse, mais un peu, la porte de son coeur ...

Que ton monde est beau mon amie

Je pense bien à toi et t'embrasse, si rare en ce monde que je suis, mais fidèle comme tu le sais ( comme je te sais ) ...
à très bientôt
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard