Millième billet que je vous offre
Avec ce brin de romarin....
Avec ce brin de romarin....
En ce dimanche tout réjoui
Reconnaissant
Reconnaissant
De vous avoir en lecture....
Je vous offre cette 1000ème correspondance
Avec les mots si poétiques, et que j'aime tant,
De René Frégni......
Merci en coeur,
Pour tous ces partages,
Vos très-ors, vos douces-heures
Respirés dans le cil-anse de la page
Qui mêle harmonie et accordance,
Et éclaire le choeur immense-aimant
......
Heureux dimanche
A chacune en particulier,
A chacun d'entre vous,
Sous un sOleil au regard légèrement voilé,
Mais bien présent dans mon inter-rieur.
Mais bien présent dans mon inter-rieur.
Je vous en brasse
Fleurie,
Ici,
Dans l'infinitude de ce jour,
En cet anse-temps.
Fleurie,
Ici,
Dans l'infinitude de ce jour,
En cet anse-temps.
Den
*****
(....)
"Il m'arrive souvent de partir le matin vers les collines que je vois de ma terrasse et qui m'apportent en été l'haleine brûlante de la résine.
Pour sortir de cette ville ronde, je passe sous une tour dont l'oeil blanc d'une horloge surveille une rue rétrécie de cagettes de légumes, de guéridons de bistrots et de cartes postales.
Je suis tout de suite dans des petits vergers qui grimpent en terrasses vers des pins noirs d'Autriche.
Octobre donne ses premiers coups de pinceau rouge sur les plus hautes branches des cerisiers. Je frôle une ferme tapie dans l'ombre d'or de trois tilleuls. Et je suis seul sur la pierraille des collines, dans l'odeur des cades, du thym et du genévrier.
A partir de là ça monte raide vers un petit col qu'on appelle la Mort d'Imbert et qu'on atteint toujours le dos trempé de sueur. Cinq minutes après ma chemise est sèche, le chemin des crêtes reçoit tous les vents. La pluie arrive d'Italie, le vent du nord apporte la lumière.
Droit devant, le sommet des Alpes étincelle d'éboulis ou des premières neiges nocturnes. De chaque côté, la vallée de la Durance, sur ma droite, ou celle du Largue où j'ai vécu, enfant, les plus beaux jours de ma vie. Le cuivre des chênes éclaire de grands pans de forêt dans l'obscurité des pins.
Je m'assois toujours sur le même rocher qui s'avance sur le vide, sauf lorsque le mistral vient de passer sur le dos glacé de Lure. Pendant des heures je regarde cette vallée, cette rivière, en bas, qui brille un instant entre les saules, longe un champ de maïs, passe sous un petit pont de pierre, frôle une poste fermée et disparaît sous les feuillages. Cette rivière où je me suis tant baigné, où j'ai appris à pêcher à la main sous les branchages, en frissonnant d'appréhension dès que je sentais entre mes doigts glisser le ventre visqueux et froid d'un poisson.
Je suis seul au milieu des collines, dans ce beau silence d'octobre, et je regarde mon enfance. La citadelle de Forcalquier posée sur une assiette de brume, au loin, et de promontoire en éminence, les remparts dorés de chaque village, Mane, Saint-Maime, Dauphin, les dômes blancs d'un observatoire qui ressemblent à des oeufs de dinosaures posés sur les chênes verts.
Les enfants sont dans les écoles, les employés dans les bureaux, les ouvriers au bord des routes ou sur un échafaudage, des gens sont assis dans des salles d'attente, dans des cafés, d'autres poussent des caddies dans de longs couloirs de lessive, des femmes somnolent en attendant le client dans toutes les boutiques du monde, ma fille construit sa vie dans une ville où je vais de moins en moins, parce que je m'y sens vieux. Moi je regarde mon enfance, dans un grand silence bleu, avec cet oeil droit qui s'en va doucement et qui m'a tant aidé à attraper la vie.
Le soir je redescends vers Manosque, je passe sous les ruines du château de Montaigu qui servit de repaire à de redoutables bandits de grand chemin, dans une époque de chevaux et de pièces d'or. Je dépasse dans le vallon de Gaude les anciens puits d'une mine engloutie et j'aperçois les portes rondes de la ville. Les pies et les corneilles s'abattent sur les toits, font quelques bonds inquiets, griffent les tuiles, scrutent chaque fenêtre, chaque cheminée et se glissent dans le feuillage encore vert des platanes, au-dessus de toutes les petites places déjà plongées dans le silence et la nuit". (...)
Je me souviens de tous vos rêves
René Frégni
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Je te souhaite un très bel anniversaire pour ce millième billet.
RépondreSupprimerTu nous as fait découvrir depuis quelque temps René Frégni, et de cela je ne te remercierai jamais assez.
C'est un auteur extraordinaire, sensible, poète, magicien des ambiances naturelles et à la plume légère et tendre, forte et sensuelle à la fois.
J'aime énormément ce qu'il écrit, sans doute parce que ça parle à certaines de mes racines culturelles ...
Un énorme bisou pour tout le bonheur qui se dégage de ton blog.
Céleste
¸¸.•*¨*• ☆
Bonjour chère Den, un tout grand bravo pour ton millième billet, c'est magnifique :-) Que de jolis mots tu nous as offert, de l'amitié et du bonheur. Merci pour ce joli brin de romarin ensoleillé et tes mots et le délicieux texte de René Frégni, que du bonheur à lire.
RépondreSupprimerDe tout coeur, je te souhaite une belle continuation et continue de nous faire rêver.
Doux dimanche bien amicalement.
Je t'embrasse fort ♥
En citant souvent ces descriptions de ces lieux magnifiques où avaient vécu les princes de la littérature bucolique et pastorale dont René Frégni et quelque autre Pagnol en portent l'étendard, je me réjouis en lisant ces quelques extraits, de me remémorer les senteurs des fleurs et des plantes des montagnes qui bordent la méditerranée. Félicitation pour ton millième billet Den
RépondreSupprimerBravo, je ne vérifie jamais le nombre de mes billets mais je te dis bravo en tout cas Den ! J'apprécie la belle luminosité des fleurs de romarin et des paysages, et ta charmante bannière de clématites, nous avons les mêmes... Merci pour tous ces partages !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup de travail dans le jardin, je fais cela petit à petit avec des pauses, mais ça me fait du bien au moral...
je t'embrasse bien fort Den
C'est un bel anniversaire; je m'apprête à en fêter un, j'imaginais un concours, mais je n'ai pas le temps de m'en occuper, alors............En tout cas, merci pour tes mots, ta poésie, tes paysages et René Fregni et les autres!
RépondreSupprimerBonjour douce Den, cool, c'est superbe, bravo! Que tout est beau, texte et photo, j'adore la branche de romarin! Bise et bon lundi dans la joie!
RépondreSupprimer1000ème billet ! Mazette.... Et félicitations.
RépondreSupprimerBonsoir Den ! Merci c'est dans ma nuit une fort belle promenade avec tes photos et tes mots pour compagnon ! bravo et bon anniv en cette millième !!! Doux WE bisous !
RépondreSupprimerMerci les Âmi(e)s... Célestine, Denise, Bizak,Marine, Anne, Maria-Lina, Bonheur du Jour, Nicole,.......pour vos voeux amicaux...... merci d'être là....
RépondreSupprimerJe vous souhaite un heureux week-end, fleuri, ensOleillé, si possible....
Je vous embrasse.
Den
" Moi je regarde mon enfance, dans un grand silence bleu, avec cet oeil droit qui s'en va doucement et qui m'a tant aidé à attraper la vie. "
RépondreSupprimerDes mots qui sonnent si bien à nos coeurs tendres ...:-)
1000 billets ...tu m'impressionnes Den ...en tout cas bravo et merci de ta présence parmi nous ...
Ton amitié est si précieuse ...:-)
De tout coeur je t' embrasse
Merci gentille Mathilde pour tes mots, ta poésie... tu cites ce qui touche nos coeurs....et tu as bien raison.... heureuse aussi de t'avoir croisée sur ces chemins que l'on dit virtuels... pas tant que ça finalement... 1000.....
RépondreSupprimerle nombre est impressionnant, mais ces billets ont été conçus les uns après les autres, et c'est le nombre qui constitue leur force... peut-être...
Amitié rendue.... volontiers...
Je t'embrasse en ce premier soir de l'été.
Den