de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: ....* à l'amble du silence

vendredi 15 août 2014

....* à l'amble du silence

Je grave-vite, en rai d'allume-hier et entends des airs ronds aux douces heures du jour,

qui est dans les collines de chênes-houx éperdues d'effluves qui filent d'où (?) dans le ciel si bleu....

j'attends... de retrouver mon chemin sur la page qui se réveille, inondée de ton soleil et de ton vivre

à l'amble du silence gardé près-cieux-aimant.

Den

*****

10 commentaires:

Unknown15 août 2014 à 19:47
la page qui se réveille ma chère Den...heureuse de te revenir en tes mots....points de suspension....je repars une petite quinzaine et de nouveau septembre m'accueillera sur la blogosphère.
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Fifi15 août 2014 à 20:30
En image et mots, joliment poétique ton post,chère Den !
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Unknown15 août 2014 à 20:48
Tu sais parler un bien joli langage ....-)
Plein de bises sur ta page qui se réveille
Belle soirée à toi
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Denise15 août 2014 à 21:07
Tes photos et tes mots sont si beaux, ils sentent le parfum des pins :-)
Douce soirée ma chère Den
Gros bisous
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ANNE16 août 2014 à 15:06
Enfin, de l'espace, des parfums, des mots sur tout ça............en douceur!!
Merci! On respire plus large.............................
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Den16 août 2014 à 22:21
En fin, de la haie-rai de l'hume-hier, des odes-heures, d'"Aime-haut", surtout ça... de la tendreS;
Merci Anne, pour ton "respire plus large". Joliment dit.
Je tends brasse fleurie des senteurs d'ici en colline.
Den
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard