de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *La saison et toujours sa couleur....

samedi 23 août 2014

*La saison et toujours sa couleur....

"Tous les ans, la saison et toujours sa couleur

Sa forme son parfum

Qui pourra nous guérir des matins similaires

Qui jamais ne font qu'un".

Gabriel Audisio

Extrait de Poèmes du lustre noir

***

4 commentaires:

Denise23 août 2014 à 21:30
Les couleurs des fleurs et leur parfum, on ne s'en lasse jamais, n'est-ce pas ?
J'aime les fleurs d'hibiscus, roses, bleues ou blanches.
Douce soirée chère Den et très bon dimanche.
Je t'embrasse
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Den24 août 2014 à 08:04
"Entre les croquis et la toile, la couleur fait foi de tout, la couleur crée l'émotion et laisse jaillir l'étincelle de la création" de Normand Reid (extrait de t'es fou l'artiste). et le parfum des fleurs traverse l'image sur la page, jusqu'à nous.... qu'elles soient d'hibiscus, ou d'autres, je les aime toutes dans leur beauté, ou même dans leur simplicité..
bon dimanche ma chère Denise, très matinal chez moi.
Bisous.
Den
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ANNE24 août 2014 à 14:05
Hibiscus, roses trémières..........jupes et corolles froissées qui contiennt un monde...........C'est beau et doux tout simplement..............
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Den24 août 2014 à 22:20
... Tout ça, beau ! "jupes et corolles froissées" .... je retrouve bien là l'artiste que tu es !!.... merci ma chère Âmie... une bonne nuit tout simplement je te souhaite.
Amitiés en chants et en mots.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard