de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Brin d'an

samedi 17 février 2024

*Brin d'an

Le brin d'an a toqué à ma porte-fenêtre

Inondant d'un plein soleil estival mon simple bien-être.

J'aime ce temps retrouvé encoeur aérien tiède

Sur mon regard rempli de lumière tranquille.

Au loin les arbres sages ont revêtu un habit de fête saupoudré

Qui danse légèrement au vent doux presque brûlant.

Je respire la nouvelle saison qui me caresse

Ressentant l'espace frissonnant sur les sens les parfums

Qui pointent frémissant.

Leur bout de nez m'emporte ailleurs qu'en ce mois de février figé

Allongeant le ciel bleuté lavé étalé

Presque étonné de ce badaudage avancé.

L'heure transpire tranquillement

Transportant ma rêverie printanière

Sur la page à nouveau rédigée.

C'est un joli jour sur une lisière espérée

Sur des mots poétiques au bord d'un silence arpenté.

Les minutes ont apaisé le trot de l'ive-vert indolent.

Den

-*-*-*-*

Je vous embrasse.

Doux week-end à chacun chacune d'entre vous.

*********

9 commentaires:

Denise18 février 2024 à 09:29
Bonjour chère Den, merci pour ta merveilleuse photo, une belle couleur qui fait du bien et je lis avec bonheur tes mots. Bravo pour ta nouvelle mise en page.
Gros bisous et je te souhaite un bon dimanche aux douces senteurs ♥
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Bonheur du Jour18 février 2024 à 16:38
Merci. Bonne fin de dimanche.
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Den18 février 2024 à 19:00
Merci Marie du bonheur de ce jour pour ton message.
Bonne fin de week-end.
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Plumes d'Anges19 février 2024 à 15:49
Une bien belle balade en pays de mots doux... merci pour ce cadeau Den, lumineuse semaine à toi. brigitte
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marine D3 mars 2024 à 08:56
On t'as suivi dans les frissons du printemps qui s'annonce déjà Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard