de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: * Argile du passé..................

mercredi 5 août 2015

* Argile du passé..................

"Argile du passé que l'aujourd'hui

sculpte à son gré. Et n'a pas fini".

Jorge Luis Borges

Tous les hier, un songe

12 commentaires:

Maria-Lina5 août 2015 à 12:12
Bonjour douce Den, d'une fenêtre à l'autre, ta photo est superbe! Gros bisous et bon mercredi dans la joie!
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Denise6 août 2015 à 15:40
Bonjour chère Den, très belle citation et chaque jour, j'apprécie "l'aujourd'hui" qui est souvent meilleur que le passé!
Je t'embrasse fort
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Célestine ☆7 août 2015 à 20:25
Retrouver mes chers tournesols sur ta bannière, voilà qui me met en joie pour mon retour sur la blogosphère.
je t'embrasse chère Den.
A tout bientôt
¸¸.•*¨*• ☆
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Den8 août 2015 à 08:43
Les grands sOleils inondent nos champs en Provence,.. à profusion, colorent de jaune nos routes et nos chemins...je ne peux m'empêcher de les photographier, tant je les trouve beaux et parlants.. heureuse de te retrouver, chez toi, et chez nous.. Bisous en retour, Célestine...
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Fifi8 août 2015 à 09:03
Encore une pensée en mouvements et qui fait vivre !
Merci Den pour tous ces joyaux !
Bisous de bonne fin de semaine !
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Fifi8 août 2015 à 09:09
Une citation jumelle à celle de Pascal Quignard que tu avais mise sur ton autre blog
Une belle suite à ta réfléxion.
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Den8 août 2015 à 10:53
Pensée voyageuse qui va de soi à soi en passant par les autres...
réfléchie pour les choses de l'esprit... active, claire, profonde, voire éclairée.. contemplative aussi ....
"deux regards, deux pensées qui se cherchent à travers l'univers finissent toujours par se retrouver". (Lamartine - confid. 1849 p. 39). Merci Fifi de rajouter un grain au sable de l'univers... Une belle journée en ce premier jour de week-end.. bisou rendu. Den
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marine D11 août 2015 à 09:12
Lors de nos pérégrinations le passé nous revient et il sait nous charmer, il dure parfois si longtemps, si longtemps...
Comme ici

http://marinezou.blogspot.fr/2014/09/alet-les-bains.html

Belle journée
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Den11 août 2015 à 09:39
Merci Marine pour ton comment taire, ... ton joli reportage sur le passé...
Belle journée en retour.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard