de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Est le silence...

mercredi 1 avril 2015

*Est le silence...

"La plus grande révélation est le silence"

Lao-Tseu

*****

9 commentaires:

Mathilde1 avril 2015 à 20:43
Quand on voit les merveilles qui se fabriquent dans sa musique on ne peut que vouloir y pénétrer et en vivre ...
Merci Lao-Tseu ...merci Den
Belles fêtes de Pâques avec plein de biz-oeufs
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Denise2 avril 2015 à 15:37
Douceur et sérénité, voilà ce que m'apporte ces magnifiques fleurs et la citation de Lao Tseu.
De tout coeur, je te souhaite, chère Den, de très belles et douces fêtes de Pâques en famille.
Je t'embrasse très fort
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Den2 avril 2015 à 17:39
Douces et sereines fêtes pascales inondées par les mots de Lao-Tseu et ces fleurs printanières...
Je t'en brasse Denise, encoeur fleuri.
Den
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Veronica B4 avril 2015 à 18:30
Le silence
Rêve
Elle
Ses maux

Le silence
Rêve
Elle
Ses choix ...

Mon cognassier salue bien le tien ...
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Den5 avril 2015 à 11:03
Rëve-ailé dans le silence... l'embarras s'ouvre sur l'acceptation.....
merci Veronica pour ton comment-taire ?
et en ce jour de douceur.....
......Dansons autour de nos beaux cognassiers japonais..... afin d'accueillir Pâques
Bisou amical.
Den
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Anonyme8 avril 2015 à 19:41
je suis d'accord pour réaliser en silence
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Den8 avril 2015 à 19:45
Rève-ailer, réa-lisser en cil-anse..... dac-choeur mademoiselle l'Angevine !!
douce soirée.
Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard