de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *La liberté

samedi 15 octobre 2022

*La liberté

Gabriel 9 ans 1/2

La liberté est au bout de ses doigts

Dans un faisceau luminescent

Né d'un vol d'oiseaux échappé

Qui joue sous l'autan

D'un rosé or-rangé joyeux dans le blue du si-aile

Sous ses pieds la terre foncée tremble

Dépolit ses grains teintés

D'émoi de joie

Dans un là-haut ennuagé

Troué à la porte des couleurs

Les couleurs enlacent le creux l'inoccupé

Et sa frêle silhouette

Danse sur le noir des délaissements achoppés

L'enfant voyageur sur le sol bien planté

Observe attentif sa bannière

Entre ses rêves qu'effleure sa chevelure ébouriffée

Réveillée tendrement par la lyre céleste.

Den

6 commentaires:

Denise16 octobre 2022 à 10:24
Bravo à Gabriel pour son magnifique dessin et tes mots chère Den qui accompagnent à merveille. Oui, la liberté et paix.
Gros bisous et bon dimanche ♥
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Plumes d Anges17 octobre 2022 à 09:19
Gabriel est un ange, les anges inspirent joliment... Merci Den, douce journée et vive la liberté. brigitte
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Célestine ☆17 octobre 2022 à 15:25
Jolie composition ! Voilà un enfant promis à un bel avenir artistique.
Un petit Prince en Provence, en somme...
Embrasse-le pour moi.
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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marine D25 octobre 2022 à 13:23
Il est sur une autre planète ton petit Prince et comme tu en parles bien Den !
Gros bisous
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Marie2 novembre 2022 à 20:27
Un rêve de liberté, libre comme l'oiseau...Dessin et mots nous donnent des ailes pour rêver
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Den4 novembre 2022 à 10:12
Merci Marie, Marine, Célestine, Brigitte, Denise pour vos commentaires toujours bienveillants.
Merci à vous.
Je vous souhaite une heureuse journée et vous embrasse.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard