de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: Les trésors de la maison familiale de Paul Cezanne, havre de création du...

mercredi 1 octobre 2025

Les trésors de la maison familiale de Paul Cezanne, havre de création du...

Belle promenade.

Douce journée en ce premier jour d'Octobre.

Den

5 commentaires:

Dédé1 octobre 2025 à 17:37
Cézanne peignait la lumière comme une révélation lente, patiente, presque méditative. Elle n’éblouit pas : elle sculpte les volumes, fait vibrer la matière, rend les cicatrices du monde visibles et dignes. Dans ses toiles, même une montagne immobile respire. Bises alpines.
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Anonyme2 octobre 2025 à 11:28
Merci Dédé pour tes mots tellement poétiques.
Douce journée à toi
Den
puisque mon commentaire ne sort qu'en anonyme à présent. Ah blogger !!
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Plumes d'Anges2 octobre 2025 à 11:38
Le grand Cézanne, quelle maîtrise et quel plaisir de décrypter ses œuvres et leur évolution !!! J'ai adoré cette balade Den, merci beaucoup pour ce cadeau. Bises automnales, à bientôt. brigitte
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Marie2 octobre 2025 à 12:49
Merci, j'aime beaucoup ce peintre:
Paul Cézanne
"Peindre signifie , penser avec son pinceau. "
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Den3 octobre 2025 à 14:09
Merci Marie, brigitte, Dédé, pour vos commentaires sur Cezanne que l'on célèbre actuellement dans ma ville d'Aix-en-Provence, "aux mille fontaines".
Doux week-end à venir.
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard