"Par le vide, le coeur de l'Homme peut devenir la règle ou le miroir
de soi-même et du monde,
car possédant le Vide et s'identifiant au vide originel,
l'Homme se trouve à la source des images et des formes.
Il saisit le rythme de l'Espace et du Temps ;
il maîtrise la loi de la transformation"
Vide et Plein
François Cheng
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François Cheng écrit très beau esthétique et j'aime le lire ... Je n'ai pas atteint cette sagesse asiatique ! difficile de savoir apprécier le vide au dedans, quand on pense que se remplir enrichit et agrandit ... Un jour peut-être ... sourire
RépondreSupprimerBisous originels ! rien que de l'eau tant tique Den !
S'approcher jusqu'à rejoindre cette immanence originelle peut, je pense, diluer jusqu'à l'absence toutes nos distorsions affectives.
RépondreSupprimerQuand seule cette réalité habite le geste artistique ou notre présence à ce monde,
il n'y a plus de détours ni de heurts, juste cette évidence limpide.
Je pense que tous ressentons un jour cette impermanence qui fait de notre existentiel, un lieu si déroutant et si approximatif.
Et pourtant...
J'aime, moi, ce qui encombre, ce qui dérange, tout ce qui fait nos faiblesses et nos erreurs.
J'aime, face à la toile de l'artiste, ressentir ses détours, hésiter avec lui, partager l'espace d'une émotion, ce bout de vie qui le traversait.
Il me semble que ce que décrit, ici, François Cheng, est une réalité parfois touchée par certains, désirée par tant
mais qui ne peut jamais être possédée, ni maîtrisée.
Le croire serait déjà dénaturer la fluidité de cette réalité.
Den, votre billet m'a emportée bien loin dès mon premier p'tit café ...
Mais, en vieillissant, la séduction de ce parfait si conceptuel me séduit de moins en moins.
Il me semble que nous ne pouvons échapper à la traversée de nos intimités croisées pour pouvoir s'enraciner dans ce qui est l'essence de la vie.
Le vide et le plein...
Oui... Peut-être sommes-nous, chacun, en suspension entre ces deux pôles ?
J'ai aimé partagé avec vous et Véronica, ces quelques pas vers ces ailleurs sans cesse explorés.
Je vous souhaite à toutes deux, un heureux et doux dimanche
de plein ou de vide... à votre convenance !
Tout cordialement,
Lydaine.
Vide ou Plein, that is the question...
RépondreSupprimeren suspension le plus souvent entre ces deux pôles.... oui je le crois...
mais ma préférence ce matin va au vide, tant il est plénitude, zenitude, l'état suprême de la chose pleine... vide comme ce qui précède le Ciel-Terre, le Rien, le pas nommé...
Vide comme le vallon,l'abîme, la cavité, l'ornière, creux comme.... dans lesquels je pose mon pied et mon esprit, vides et pourtant réceptables, terre nourricière qui enfante après avoir porté.... le vallon, l'eau qui permet la pousse, s'insinue partout où elle passe, donne la vie...
Merci à Lydaine pour votre réflexion endimanchée emportée sur "les heures cousues" autour d'un café, et à Veronica pour l'authentique Sagesse asiatique, y parviendra... !
Passionnant de vous lire, toutes les deux, avec mon thé du petit matin.
RépondreSupprimerBonheur de relire les broderies de mots de Lydaine ... Bonheur de te lire Den et de t'imaginer le pied ovale, on ira marcher au creux des vallées, descendre tout bas, pour mieux remonter, se vider du trop de l'inessentiel, pour cheminer haut, regagner le ciel, ou juste le toucher du bout de nos doigts, miracle silencieux du plein, de l'essence suprême de la vie, sa finalité ...
Je poursuis mon voyage de la fenêtre à la porte, tiens j'ouvre ma fenêtre, quelques oiseaux chantent sur la branche nue ...
Sais-tu que Cheng est un de ms poètes modernes élus ? je le suis depuis des années ...
RépondreSupprimerPour vous :
Un jour
Nous vous retrouverons
Sur notre chemin
Pierres
Ignorées
Piétinées
Détentrices pourtant
De la source
De la flamme
Du souffle de l'initiale
Promesse
Vous retrouvant
Nous nous retrouverons
François Cheng, A l'orient de tout