de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: * Balcon et jardin

vendredi 5 octobre 2012

* Balcon et jardin

"Le jardin est une méditation à ciel ouvert,

un secret révélé à qui le mérite"

Ghislaine Schoeller

Extrait du Marie d'Ispahan

***

4 commentaires:

Mathilde6 octobre 2012 à 17:05
Rien à ajouter..il n' y a qu' à contempler...:-))
Bisous Den
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Den6 octobre 2012 à 20:40
Merci Mathilde....

"Bienheureux est celui qui, cessant de penser et comprendre, s'abîme dans la contemplation de la beauté"

Le Petit Pierre (1918)
Anatole France

beau week-end !

***

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Veronica B11 octobre 2012 à 08:49
Oui ! D'ailleurs sur ta dernière photo, on dirait un coude replié ! :)

Dis, chère Den, pourrais-tu enlever les mots de vérification ( si ce n'est pas trop demander à l'hôte de ces beaux bois que tu es, fastidieux non, ça irait plus vite pour commenter ! ;)
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Den11 octobre 2012 à 12:50
chère Veronica,
un cou de replié , envie sage au nez écrasé, un haut bois.. à chat un, chat une son secret pensé laid, rêvé beau admis raie, content plait...))
PS : j'ai su primer l'ave rit fit ka scions des maux, X cuZ pour le plus faste I Dieux ....
l'Haute des beaux bois !
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard