de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....: *Des rives en rêves.....

jeudi 1 décembre 2016

*Des rives en rêves.....

Des rives en rêves divagués

J'appose mon moi au coeur du sommeil

Silence-cieux

Au bord du toit trempé

Quand le jour habille son ciel ses heures ses rues-elles

De rouge de bleu légers

Or-rangé

L'aube devient magicienne et caresse ses beautés ses flagrances sucrées

Et s'enrose

Quand la brume dépose ses larmes pétries de mêle-ancolie

Au fil amant de ma plume émue

J'écris et te donne l'effet-mère resplend'hissant qui surgit de là-côté mystère-rieux

Quand la poésie exprime son infini et bouillonne de sentiments soufflés
Au creux de l'oreille et la bouche des arbres goutteleux d'ambre et de lumière

Qui nourrit l'errance.

Den

*****

9 commentaires:

Dédé1 décembre 2016 à 13:58
C'est un très beau poème que j'aime lire à haute voix. J'aime surtout ses mots composés, qui donnent une saveur toute particulière à la lecture. La photo est également très belle et permet de rêver au crépuscule naissant.
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Denise1 décembre 2016 à 15:42
Bonjour chère Den, je savoure tes mots que ta plume a déposé comme un joyau et ce ciel est si beau. Un grand merci
Douce fin de journée, bisous ♥
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Anne2 décembre 2016 à 11:16
Quel ciel!
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marine D2 décembre 2016 à 13:55
L'ambre et la lumière sont enchanteresses, je les apprécie tellement, comme aujourd'hui où le soleil rend la nature si belle, merci pour ces rayons et ses ombres qui nous font tant rêver Den.
Les réunions de famille pour moi seront simplifiées, ma sciatique quasi permanente et diverses douleurs font que je ralentirais mes activités, à cause de problèmes de santé de Christian aussi, examens et peut-être opération, alors nous optons pour le calme.
Bises et très bonne journée
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Maria-Lina2 décembre 2016 à 14:12
Tellement beau magnifique! Bise, que ta journée te soit belle, douce et lumineuse!
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Célestine ☆2 décembre 2016 à 15:45
J'ai lu ton texte sur cette musique

https://youtu.be/5t2V3w2gyHI

Délicieuse alchimie de ses notes et de tes mots.
Merci Den
¸¸.•*¨*• ☆
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bizak2 décembre 2016 à 22:03
Tu cavales comme un beau cheval blanc, tes mots sont légers dans le ciel bleu où ils s'épanouissent; C'est toujours un ravissement de te lire Den. Merci pour ces mots de coeur et pleins de'enchantement. Bisous et beau week end Den
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Par Den :
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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.

Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.

Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient

Alicia Gallienne

Gallimard