de la fenêtre à la porte, de la vitre à la route....

dimanche 3 juin 2018

*L'homme de couleur




POÈME "HOMME de COULEUR" 

de Léopold Sédar SENGHOR



***

Cher frère blanc,

Quand je suis NÉ, j'étais NOIR !


Quand j'ai GRANDI, j'étais NOIR !

Quand j'ai PEUR, je suis NOIR !

Quand je vais au SOLEIL, je suis NOIR !

Quand je  mourrai,  je serai NOIR !



Tandis que toi, homme blanc


Quand tu es NÉ, tu étais ROSE !

Quand tu as GRANDI, tu étais  BLANC !

Quand tu vas au SOLEIL, tu es ROUGE !

Quand tu as FROID, tu  es BLEU !

Quand tu as PEUR, tu es  VERT !

Quand tu es MALADE, tu es JAUNE !


Quand tu mourras, tu seras GRIS

Alors  de nous deux, qui  est l'homme de couleuR ?

***

A chacun, chacune d'entre vous

En ce jour endimanché
Que je vous souhaite éclairé ensoleillé 
Qu'il allume votre hier votre demain,
Ici et maintenant.

Âmical'aimant


Den



*****






























Publié par Den à 3.6.18
Libellés : Photos, Textes

20 commentaires:

  1. Floralie3 juin 2018 à 17:36

    Bonjour ma Den,
    Très beau poème que j'ai aimé lire, je le trouve même marrant, surtout avec les couleurs :)
    Gros bisous ma Den, bonne soirée & à bientôt !

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  2. Den3 juin 2018 à 18:26

    Merci Floralie pour tes mots... en espérant que tu ailles mieux.
    Je t'embrasse aussi.

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  3. Marie4 juin 2018 à 09:04

    Un poème que j'ai fait souvent apprendre à mes élèves.

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    1. Den14 juin 2018 à 17:54

      Comme Célestine, Marie... qui a également fait souvent apprendre ce poème superbe à ses élèves... une poésie en effet, qui nous explique avec une pointe d'humour et de subtilité que l'homme de couleur n'est peut-être pas celui que l'on croit.

      Merci Marie pour ton commentaire.
      Douce soirée à toi.

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  4. Plumes d Anges4 juin 2018 à 13:44

    Quelle belle observation, quel talent et quel humour chez ce grand homme. Merci Den, douce journée. brigitte

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    1. Den14 juin 2018 à 18:04

      Oui Brigitte, un poème qui exprime plus que ce qui paraît à la première lecture : Un auteur plein d'humour il est vrai, mais qui traduit aussi et surtout le témoignage de sa revendication majeure à l'homme de couleurs, noir. Pour la reconnaissance et l'acceptation de la négritude.
      Merci à toi.
      Bonne fin d'après-midi, avec le soleil, enfin revenu.

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  5. Maria-Lina4 juin 2018 à 13:53

    Merci pour ce beau partage chère Den!!! Bise, bon lundi tout doux!

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    1. Den14 juin 2018 à 18:05

      Merci à toi Maria-Lina pour ta fidélité et tes mots.
      Je t'embrasse aussi.

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  6. Célestine ☆5 juin 2018 à 15:41

    Voilà un poème que j’ai souvent appris à mes élèves et ils l’aimaient beaucoup
    Il a l’humour et la délicatesse philosophiques des africains...
    Bisous ma chère Den
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Den14 juin 2018 à 18:07

      OUI, beaucoup de finesse dans l'expression de ce poème, je trouve aussi.
      Merci à toi Célestine.
      bisous rendus.

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  7. La Baladine7 juin 2018 à 12:17

    "Je suis de toutes les couleurs
    Et surtout de celles qui pleurent
    La couleur que je porte c'est
    Surtout celle qu'on veut effacer..."

    Les couleurs du temps, les couleurs du monde... Merci pour ce beau rappel :-)

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    1. Den14 juin 2018 à 18:27

      D'autres couleurs, celles de Guy Béart, "les couleurs du temps"
      Merci la Baladine, de permettre de nous en souvenir....

      moi aussi,

      "Je voudrais changer les couleurs du temps, changer les couleurs du monde, les mots que j’entends seront éclatants, et nous danserons une ronde, une ronde brune, rouge et safran et blonde..."

      merci à toi égal'aimant.

      douce soirée.

      Den

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  8. Bonheur du Jour8 juin 2018 à 06:42

    Quel poème magnifique ! Je ne le connaissais pas. Merci.

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    1. Den14 juin 2018 à 18:28

      MERCI à toi, Marie.

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  9. bizak9 juin 2018 à 12:06

    Mais du reste, c'est il est beau l'homme de couleur, qu'il soit noir ou blanc !
    Beau weekend chère Den
    Mes bises muticolores

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    1. Den14 juin 2018 à 18:38

      L'être humain est de toutes les couleurs, oui Bizak. Je te remercie.
      Mes bises également bariolées.
      Bonne fin d'après-midi.

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  10. Chinou19 juin 2018 à 07:43

    C'est tellement vrai ! Mais il ne faut pas se fier aux apparences et la beauté de l'âme a la même couleur chez tous les individus.

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    1. Den25 juin 2018 à 10:35

      Je confirme, Chinou !
      les apparences peuvent être tellement trompeuses
      ..."la beauté de l'âme a la même couleur chez tous les individus".... exact.
      Bisous à toi.
      Un été fait de douces heures !

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  11. marine D20 juin 2018 à 15:27

    Rapprochons nous plutôt que de nous séparer parce que au fond nous sommes très semblables !
    Bisous Den

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    1. Den25 juin 2018 à 10:36

      Merci Marine pour ta sagesse !
      je te remercie pour tes mots que j'aime toujours !
      bel été à toi.
      A bientôt, avec mes bisous.

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La Rue

"A la terrasse d'un café, un homme regarde l'évolution d'un monde qu'il ne reconnaît plus ; un monde avec ses gestes nobles et indigents, ses mouvements et ses incohérences. S'il avait été peintre, il l'aurait dessiné mais ce monde-là aurait condamné à l'imaginaire et au sordide la fixité de l'image : cet univers de poussière, cette reproduction immuable des mêmes symptômes de la vie, ce cafouillage d'instants éternels, c'était la rue. Perdu dans la foule, isolé dans ses songes, cet homme qui n'a pas de nom,, observe ce long cheminement anonyme de destins qui se mêlent et s'entrecroisent sur le pavé. Avec l'oubli de soi-même qu'impose parfois le vide ou le trop plein de l'esprit, il regarde et s'enivre de solitude. En réalité, on lui avait "appris" à être seul ; c'était comme une manière de "ne pas être" chez lui.
Tout à coup, la nuit tombe comme un long manteau d'hiver, les étoiles montent aux arbres et le ciel ferme boutique. Il n'y a plus personne dans la rue sauf toujours cet homme, à la terrasse d'un café dont les portes sont closes. Plus rien que le silence et l'indifférence d'hier et d'aujourd'hui dans un rêve de folie lucide et presque élucidée. Et, sur ce boulevard abandonné aux déserteurs, elle apparaît avec son visage d'enfant des rues et son allure de femme amoureuse. Elle est belle, douloureusement belle pour l'homme dont le regard boit son ombre. Cette femme sans nom qui ne fait que passer et qui n'est pas tout à fait ni dans son monde, ni dans celui des autres, est balayée par le froid intense qui se dégage des murs.
Si elle était une fleur, elle serait sublime ; si elle était un parfum, elle serait envoûtante ; si elle était un paysage entier, elle serait généreuse et bienfaisante ; si elle était une oeuvre d'art, elle serait parfaite et donc ne serait pas. Mais, elle n'était qu'une femme et elle était fragile, comme une fleur, un parfum, un paysage entier ou même une oeuvre d'art".....(....)

L'autre moitié du songe m'appartient
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avec Papy Bert

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